Saul venait à Damas pour persécuter les disciples. L’un d’entre eux vient à lui et lui impose les mains en l’appelant “frère”. La situation est complètement retournée ! Par la puissance de Dieu, Ananias restaure la vue de Saul. Le premier visage qu’il voit est celui d’un des membres du corps de ce Christ glorifié dont il n’avait entendu que la voix. Sans doute n’oubliera-t-il jamais ce spectacle !
Ananias est un homme pieux et tous les Juifs reconnaissent la qualité de son témoignage. Il n’a pas honte d’appeler frère son ennemi acharné et lui révèle sa glorieuse vocation.
En se faisant baptiser, Saul s’identifie avec Jésus Christ. Par cet acte, il se sépare du judaïsme. La transformation est totale.
Pour sauver un homme, Dieu utilise parfois des moyens spectaculaires. Saul le lettré, rompu à la dialectique, n’aurait jamais été convaincu par des arguments théologiques. Il fallait que Dieu touche son cœur. Si le Seigneur s’est révélé ainsi à Saul, notons bien que ce n’est pas pour favoriser un homme hors du commun ou pour “profiter” de ses capacités intellectuelles dans le service, ou encore pour le récompenser de sa fidélité à la loi. C’est par pure miséricorde et par pure grâce1 Timothée 1. 13. 14. Le verset 14 n’est pas seulement un résumé de la vie de Paul, il est celui de la vie chrétienne : connaître la volonté de Dieu, voir le Juste, entendre la voix de Dieu.
On sait qu’après sa conversion Paul s’est retiré en ArabieGalates 1. 17 puis a séjourné à Damas où il a rencontré l’opposition.
Environ trois ans après sa conversion (9. 26) Galates 1. 18, il visite ensuite rapidement Jérusalem pour la première fois depuis sa rencontre avec le Seigneur. Dans le temple, en
La mention des nations par Paul agit comme un détonateur. Ce mot rappelle au peuple ses griefs (21. 29). La fureur de la foule éclate avec une extrême violence. Que Paul se rende vers des étrangers est un scandale impardonnable ! Ils ne peuvent supporter que les païens soient sauvés sans être mis sous le joug de la loi. Après avoir rejeté Jésus, lapidé Étienne, les Juifs ajoutent à leur péché en refusant la mission de Paul envers les païens1 Thessaloniciens 2. 15, 16. Ce discours suscite une telle expression de haine que Paul doit être gravement coupable, pense le chiliarque. Ignorant l’araméen, il n’avait pu comprendre ce que Paul disait. Il ne sait qu’une chose : à tout prix, il doit éviter l’émeute. Au mépris des lois et de la dignité humaine, il fait mettre l’apôtre à la question par le fouet pour briser son âme et son corps afin d’en tirer quelque confession. On sait que peu survivaient à ce supplice en conservant tous leurs sens, et beaucoup en mouraient. Paul invoque enfin sa citoyenneté romaine pour échapper à la torture et surtout parce qu’il sait que sa mission n’est pas terminée. Bien qu’il soit bourgeois des cieux, le chrétien peut invoquer ses droits de citoyen pour se protéger, car le magistrat est serviteur de Dieu pour son bienRomains 13. 1-3.