L’émeute à Éphèse conduit Paul à quitter cette ville. En partant, il exprime son amour aux frères d’autant plus qu’il les laisse exposés à la persécution.
Le vrai ministère pastoral consiste à passer et à repasser aux mêmes endroits. Les assemblées de Macédoine et de Grèce le préoccupent, particulièrement celle de Corinthe où il a dépêché Tite2 Corinthiens 2. 12, 13 ; 7. 5-7. Il l’attend en Troade. Ne le trouvant pas, Paul décide de se tourner vers l’Europe, passe par la Macédoine où Tite le rejoint avec de bonnes nouvelles, visite l’IllyrieRomains 15. 19 et descend jusqu’en Grèce. Ces déplacements couvrent probablement une période d’une année.
Pendant son séjour en Macédoine, Paul écrit sa deuxième lettre aux Corinthiens (57 ap. J.-C.) et il envoie deux frères à Corinthe pour préparer les croyants à une collecte destinée aux assemblées de Judée2 Corinthiens 8. 6-22 ; 9. 3-5. Il se rend ensuite en Achaïe, y reste trois mois pendant l’hiver. De Corinthe probablement, il écrit aux RomainsRomains 15. 25.
Paul n’est pas seul. Il est entouré de plusieurs collaborateurs. Originaires de différentes régions d’Asie et d’assemblées formées par le ministère de Paul, ils illustrent à la fois la beauté de l’unité du corps de Christ et la richesse dans la diversité de ses membres1 Corinthiens 12. 14-28.
Paul tente de s’embarquer pour la Syrie afin de se rendre à Jérusalem pour apporter la collecte à la Pâque mais il en est empêché par les embûches que lui dressent les Juifs, si bien qu’il revient sur ses pas par la Macédoine. Ses compagnons le devancent et l’attendent en Troade. Paul s’embarque à Philippes (où Luc l’a rejoint) mais seulement après la Pâque. Par ce contretemps, Dieu voulait peut-être déjà avertir son serviteur des dangers qu’il courrait à vouloir se replonger dans le milieu juif de Jérusalem. Dieu nous parle souvent par les circonstances de la vie, parfois au travers d’événements qui nous contrarient ou, au contraire, nous paraissent anodins mais qui font tous partie de son plan à notre égard.
Les détails donnés sur son parcours montrent combien l’apôtre était actif dans son ministère d’évangéliste, de pasteur et de docteur. Son travail incessant, les déplacements sur des milliers de kilomètres n’ont pu être accomplis que par la force du Seigneur (19. 20) Psaume 28. 7 ; Ésaïe 40. 29.
Malgré sa hâte d’atteindre Jérusalem, Paul sait prendre le temps d’encourager et d’exhorter les chrétiens en Troade car une grande porte est ouverte dans cette région2 Corinthiens 2. 12. Il s’arrête une semaine à Troas (ou, en Troade) et peut ainsi passer le premier jour de la semaine avec les frères.
Ces frères se réunissent en un lieu donné (Troas), un jour déterminé (le premier jour de la semaine), et dans un but précis (rompre le pain). Rien ne nous est dit sur la fréquence de célébration de la
Malgré son programme chargé, Paul prêche très longuement dans l’assemblée et les lampes dégagent beaucoup de chaleur. Eutyche s’endort sur le bord d’une fenêtre. Malgré les « circonstances atténuantes », le jeune homme tombe, hélas, du mauvais côté ; il est relevé mort. Mais la puissance de vie se manifeste en ce jour du Seigneur, jour de résurrection. Avec beaucoup de tendresse, Paul se penche sur Eutyche et le ramène à la vie. Ce récit peut illustrer le cas d’un croyant qui s’endort spirituellement et fait une terrible chute. Mais, dans sa grâce, le Seigneur réveille ce frère et l’assemblée tout entière est encouragée (verset 12). Comme Paul, sachons nous pencher vers ces personnes pour les aider à retrouver une vie bénie avec le Seigneur.
Une nouvelle fois, les compagnons de Paul prennent les devants et s’embarquent pour Assos avec la collecte. Paul va à pied de Troas à Assos (32 km). Sans doute, avait-il besoin d’être seul. Comme le Seigneur l’a enseigné à ses disciples, il est nécessaire d’avoir des moments de solitude dans sa présence pour reposer nos espritsMarc 6. 30, 31. Bien que la fête de la Pâque soit passée, Paul se hâte encore car il veut maintenant être à Jérusalem pour la Pentecôte, la fête du grand rassemblement des Juifs.