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Première épître aux Corinthiens
Sondez les Écritures - 2e année

1 Corinthiens 3. 18-23

Les divisions dans l’assemblée

3. Le travail pour la maison de Dieu (3)

S’abuser soi-même : versets 18-23

Paul reprend maintenant le sujet de la sagesse humaine déjà abordé au premier chapitre.

Sagesse humaine et sagesse divine

Il veut épargner les Corinthiens de la désillusion de cette sagesse, qui en réalité est une folie. En être imbu est donc malsain ; mais le danger essentiel a déjà été souligné (1. 17) : la sagesse humaine rend vaine la croix du Christ. Rejeter cette connaissance humaine, voilà qui paraît insensé aux yeux du monde et de ses sages. C’est pourtant la condition nécessaire pour celui qui veut recevoir la vraie sagesse de Dieu. Paul l’avait déjà expliqué au chapitre premier. Il est impossible de connaître Dieu ou de lui plaire par les ressources de la sagesse humaine. Elle confère à l’homme de ce monde une position éminente ; en même temps elle l’amène à ne pas se soucier de Dieu.

Dieu juge les sages du monde

A l’appui de ce qu’il vient de déclarer, Paul cite deux passages de l’A.T., pour atteindre la conscience des Corinthiens. La première citation précise comment Dieu agit à l’égard des sages de ce monde et de leur ruse, la seconde dénonce la vanité de leurs raisonnements.

Dans leur recherche de la sagesse humaine, les Corinthiens s’étaient manifestement fourvoyés à un degré tel, qu’ils exploitaient les prétendus contrastes entre d’illustres docteurs comme Paul, Pierre et Apollos pour dissimuler leur propre égarement. Une telle manière d’agir devait être condamnée. Dieu sonde le cœur de ses enfants, et juge tout à sa juste valeur. Les Corinthiens devaient apprendre que la sagesse de ce monde constitue un obstacle à la vie de la foi, puisque les serviteurs dont ils se glorifiaient ne cherchaient pas à recruter des adeptes. En outre, les dissensions internes les privaient de toute bénédiction de Dieu.

Les vraies richesses du chrétien

“Que personne donc ne se glorifie dans les hommes, car toutes choses sont à vous”, écrit Paul à la fin de ce paragraphe (verset 21). L’assemblée à Corinthe avait été enrichie en toutes choses en Christ, mais chacun n’avait devant ses yeux que son propre don, sa propre sagesse et son propre parti. Leurs pensées sectaires leur avaient fait perdre de vue la précieuse réalité que Dieu, dans sa grâce, leur avait tout donné (1. 5-7).

Cela ne signifie évidemment pas que les croyants puissent disposer des dons de Dieu à leur guise. Ils doivent les recevoir de sa main avec reconnaissance, sans les refuser ni s’en servir d’une manière charnelle. Or l’erreur des Corinthiens était justement là. Paul, Apollos et Pierre, ces serviteurs envoyés par Dieu, n’étaient pas reconnus par toute l’assemblée ; au contraire, le choix opéré par chaque parti le privait de la bénédiction que Dieu se proposait d’accorder à l’ensemble par le moyen de tous les dons. Ceux qui se rangeaient derrière Paul, devaient savoir que Dieu leur avait donné aussi Pierre et Apollos, et réciproquement.

En fait Paul va plus loin encore dans son enseignement. Le chrétien n’a pas seulement reçu des bénédictions et des dons spirituels de la part de son Père céleste, mais toutes choses sont à sa disposition. Le monde même est à nous. Bien sûr, nous en disposons comme des étrangers ; nous n’en usons pas à notre gré, car “la figure de ce monde passe” (7. 31). Paul disait de lui-même : “Comme n’ayant rien, mais possédant toutes choses” 2 Corinthiens 6. 10. Le croyant spirituel accepte aussi la vie et la mort selon que son Père le trouve bon et juste. Il met sa vie à la disposition de Christ, son Seigneur. Il ne considère pas la mort comme un sujet de frayeur, mais comme le chemin qui le conduit dans la présence de son Seigneur. Paul écrivait aux Philippiens : “ayant le désir de déloger et d’être avec Christ, car cela est de beaucoup meilleur” Philippiens 1. 23.

Le chrétien dispose du temps présent sans être inquiété par les souffrances, les difficultés et les peines qui l’accompagnent. Il jouit aussi des choses à venir, car il est héritier de Dieu et cohéritier de Christ. Il n’a rien ni personne au-dessus de lui que Christ, et avec lui il possède toutes choses. Voilà pourquoi Paul déclare à deux reprises : “toutes choses sont à vous”. Ceux à qui ils s’adressent sont la propriété précieuse de celui qui les a achetés à prix. C’est lui que Dieu a établi héritier de toutes choses. Il siège maintenant à sa droite et régnera bientôt avec ses rachetés, lui le chef sur toutes choses. Tout leur appartient, puisqu’ils sont unis à Celui à qui Dieu a tout assujetti.

L’expression : “et Christ à Dieu”, montre que le Seigneur Jésus n’est pas considéré ici comme le Fils éternel du Père, mais comme le Fils de l’homme glorifié. Comme tel, il est assujetti à Dieu (11. 3 ; 15. 27, 28).

1 Corinthiens 3

18Que personne ne s’abuse soi-même : si quelqu’un parmi vous a l’air d’être sage dans ce siècle, qu’il devienne fou, afin de devenir sage ; 19car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu ; car il est écrit : “Celui qui prend les sages dans leurs ruses”a, 20et encore : “Le ✷Seigneur connaît les raisonnements des sages, qu’ils sont vains”b. 21Que personne donc ne se glorifie dans les hommes, car toutes choses sont à vous, 22soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit monde, soit vie, soit mort, soit choses présentes, soit choses à venir : toutes choses sont à vous, 23et vous à Christ, et Christ à Dieu.

Notes

aJob 5. 13.
bPsaume 94. 11.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)