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Première épître aux Corinthiens
Sondez les Écritures - 2e année

1 Corinthiens 2. 6-16

Les divisions dans l’assemblée

2. Le mystère et la sagesse de Dieu (2)

La vraie sagesse, sagesse de Dieu : versets 6-10

Jusqu’ici, l’apôtre avait opposé la simplicité du message de l’évangile et le mépris qui y était attaché, à la sagesse humaine tant prisée par les Corinthiens.

Il leur fait maintenant savoir que les messagers du Christ ont, eux aussi, à “parler sagesse”. Mais il ne s’agit pas d’une sagesse destinée à l’homme naturel, elle s’adresse aux “parfaits” . Ces derniers ne sont pas les sages de ce monde, ce sont les croyants qui, pleinement conscients de leur position en Christ, vivent et marchent comme des enfants de Dieu ; ce sont ceux qui ont grandi dans la foi. On ne pouvait en dire autant des Corinthiens, comme la suite le prouve (3. 1, 2).

L’apôtre énumère d’abord les sept caractères de cette sagesse (versets 6-10). Il montre ensuite comment elle est successivement révélée, communiquée et reçue (versets 11-16). Cependant il ne peut pas leur communiquer le contenu du mystère qu’elle contient, car ces Corinthiens charnels ne pouvaient le recevoir.

Les sept caractères de la sagesse divine

  • 1. La sagesse prêchée par les apôtres n’a rien de commun avec celle de ce monde et des chefs de ce siècle. Les idées des grands de ce monde tombent dans l’oubli, aussi rapidement que leurs conquêtes.
  • 2. De plus, cette sagesse fait contraste avec la prétendue sagesse des grands de ce monde en raison de son origine : elle est de Dieu, du “Dieu qui seul est sage” Romains 16. 27.
  • 3. Cachée à l’intelligence de l’homme, cette sagesse prend aussi le caractère d’un mystère. Ce mystère si fréquemment évoqué dans les épîtres de Paul n’avait pas été révélé dans l’A.T. Il ne sera pleinement dévoilé qu’à l’issue de l’œuvre de la rédemption accomplie par le Seigneur JésusRomains 16. 25, 26 ; Éphésiens 3. 4-6, 9. Pour comprendre ce mystère, il fallait une spiritualité qui, précisément, faisait défaut aux Corinthiens. Aussi Paul ne peut-il pas leur en communiquer le contenu : Christ, l’homme glorifié, assis à la droite de Dieu, chef sur toutes choses et tête de l’assemblée, qui est son corps.
  • 4. Cette sagesse a une place particulière dans les pensées éternelles de Dieu pour notre gloire. Dès avant la fondation du monde, le Père avait préconnu comme son Agneau, le Fils bien-aimé, celui qui accomplirait l’œuvre de la rédemptionJean 17. 24 ; 1 Pierre 1. 20 ; Éphésiens 1. 4.
  • 5. Aucun conducteur ou chef de ce siècle n’a connu cette sagesse. N’ont-ils pas cloué le Seigneur Jésus sur la croix ? Ils ont vu en lui l’homme méprisé, et non le Seigneur de gloire.
  • 6. Cette sagesse est inaccessible à l’homme naturel. Paul cite alors le prophète ÉsaïeÉsaïe 64. 3, non pas pour la présenter comme une sphère trop élevée en soi, mais comme un domaine situé hors de la portée des sens humains ; elle était encore cachée dans les temps de l’A.T.
  • 7. Enfin, cette sagesse a été révélée par l’Esprit de Dieu. Cette révélation n’a pu être donnée qu’après la glorification du Seigneur Jésus et la descente du Saint EspritJean 7. 39 ; 16. 12-15.

La communication de la sagesse divine : versets 11-16

L’apôtre s’appuie sur ce dernier point pour présenter les quatre étapes formant la communication et la réception de cette sagesse divine. En employant le mot “nous”, Paul vise en premier lieu les témoins choisis par Dieu, c’est-à-dire les apôtres et prophètes du N.T. Éphésiens 3. 5. Dieu leur a révélé, par son Esprit, le mystère de sa sagesse. Lui seul pouvait le faire. Le Saint Esprit habitait maintenant en eux, contrairement aux prophètes de l’A.T. Et tout comme l’esprit de l’homme sait, seul, ce qui se passe dans l’homme, de même l’Esprit de Dieu seul connaît les pensées de Dieu.

Si donc l’Esprit, personne divine qui sonde les profondeurs de Dieu, habite dans un homme, alors cet homme peut ensuite, lui aussi, connaître les choses de Dieu, c’est-à-dire les vérités et les bénédictions librement communiquées. Les prophètes de l’A.T. ne comprenaient souvent pas ce qu’ils annonçaient1 Pierre 1. 10. Paul en revanche pouvait parler de son intelligence dans le mystère du ChristÉphésiens 3. 4.

Vient ensuite la communication de la vérité (verset 13). Les propos de l’apôtre font allusion au premier paragraphe du chapitre : il n’évoque pas ici la prédication de la Parole en général, mais la prédication des apôtres, caractérisée par des paroles “enseignées de l’Esprit”. Les apôtres et prophètes du N.T. ont communiqué la vérité dans des termes inspirés par l’Esprit, bien qu’étant eux-mêmes des hommes faillibles comme nous2 Timothée 3. 16 ; 2 Pierre 1. 21. Mais, aujourd’hui, aucun serviteur ne peut prétendre à cette inspiration divine. La vérité a été définitivement communiquée par les apôtres.

Enfin, cette vérité divine est reçue par les auditeurs ou les lecteurs de la Parole de Dieu (versets 14-16). L’apôtre avait déjà montré (versets 6-9) que l’homme naturel, l’homme irrégénéré, était incapable de saisir les vérités que le Saint Esprit communique par la Parole de Dieu : c’est une folie pour lui (1. 18). Seul le croyant né de nouveau, qui se laisse conduire par l’Esprit reçu de Dieu, peut vraiment comprendre la Parole de Dieu et en retirer une bénédiction. Il est un homme spirituel, capable de discerner et d’apprécier toute chose de la bonne manière. En outre, un homme qui ne posséderait pas le Saint Esprit, ou qui ne serait pas spirituel, n’est pas en mesure de juger un tel chrétien.

Combien grande était donc l’erreur des Corinthiens qui pensaient enrichir l’évangile par la contribution de la sagesse humaine ! Un homme peut-il enseigner Dieu ? Paul pose cette question en citant le prophète ÉsaïeÉsaïe 40. 13 pour leur montrer qu’ils faisaient complètement fausse route en recherchant la sagesse humaine. Le bon chemin est ailleurs. Il le leur indique : c’est Christ, c’est sa pensée. Tout croyant a reçu l’Esprit de Dieu comme conducteur pour sa vie ; s’il se laisse diriger par lui, il exprimera par sa manière de vivre la pensée de Christ. Combien les Corinthiens en étaient loin, et nous-mêmes aussi trop souvent !

Cette partie de l’épître a donc présenté la croix de Christ comme base de notre position chrétienne, et le Saint Esprit pour nous révéler les choses profondes de Dieu.

1 Corinthiens 2

6Or nous parlons sagesse parmi les parfaitsa, sagesse toutefois non pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle qui s’en vont ; 7mais nous parlons la sagesse de Dieu en mystère, la [sagesse] cachée, laquelle Dieu avait préordonnée avant les siècles pour notre gloire ; 8qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, (car s’ils l’avaient connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire,) 9– mais selon qu’il est écrit : “Ce que l’œil n’a pas vu, et que l’oreille n’a pas entendu, et qui n’est pas monté au cœur de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment”b, 10– mais Dieu nous l’a révélée par son Esprit ; car l’Esprit sonde toutes choses, même les choses profondes de Dieu. 11Car qui des hommes connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? Ainsi personne ne connaît les choses de Dieu non plus, si ce n’est l’Esprit de Dieu. 12Mais nous, nous avons reçu, non l’esprit du monde, mais l’Espritc qui est de Dieu, afin que nous connaissions les choses qui nous ont été librement données par Dieu ; 13desquelles aussi nous parlons, non point en paroles enseignées ded sagesse humaine, mais en paroles enseignées de l’Esprit, communiquante des choses spirituelles par des moyens spirituels. 14Or l’homme animalf ne reçoit pas les choses qui sont de l’Esprit de Dieu, car elles lui sont folie ; et il ne peut les connaître, parce qu’elles se discernent spirituellement. 15Mais celui qui est spirituel discerne toutes choses ; mais lui n’est discerné par personne ; 16car “qui a connu la penséeg du ✷Seigneur pour qu’il l’instruise”h ? Mais nous, nous avons la penséeg de Christ.

Notes

aou : les hommes faits.
bÉsaïe 64. 3.
cvoir la note à Romains 8. 9.
dou : par [la] .
eou : exposant.
fl’homme animé seulement par son âme créée, sans l’enseignement et la puissance du Saint Esprit.
gla faculté intelligente avec ses pensées.
hÉsaïe 40. 13-14.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)