Plusieurs milliers de pages accessibles en format adapté aux lecteurs dyslexiques. Essayer maintenant
Bannière
Première épître aux Corinthiens
Sondez les Écritures - 2e année

1 Corinthiens 2. 1-5

Les divisions dans l’assemblée

2. Le mystère et la sagesse de Dieu (1)

Le témoignage de Dieu : versets 1, 2

Paul revient à présent sur sa prédication de l’évangile, déjà évoquée : “non point avec sagesse de parole, afin que la croix du Christ ne soit pas rendue vaine” (1. 17). Luc rapporte en Actes 18 la première visite de Paul à Corinthe. Paul avait logé chez Priscilla et Aquilas, un couple chrétien fidèle ; il gagnait lui-même son pain en faisant des tentes. Dès le début de son ministère, les Juifs ont refusé son message ; plus tard, ils l’ont même accusé devant le proconsul Gallion1. Malgré cette opposition, Paul obéit à son Seigneur et demeure dans cette ville un an et six mois.

Ici, il appelle son message “le témoignage de Dieu”. Jean emploie la même expression dans sa première épître, quoique dans un sens un peu différent1 Jean 5. 9-11. Il s’agit du plus important témoignage qui ait jamais été annoncé sur la terre : il renferme tout à la fois le jugement de Dieu à l’égard de l’homme déchu et son plan rédempteur réalisé au travers de la mort de Christ à la croix. Ce témoignage n’a pas besoin d’être appuyé par la rhétorique ou par la sagesse humaines. L’homme perdu en tirerait honneur. Aussi Paul, Juif doué et instruit, originaire de la métropole culturelle de Tarse, n’a-t-il qu’un but en venant dans cette grande ville grecque de Corinthe : annoncer “Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié”. Ce message renferme certainement l’œuvre expiatoire. Mais il exprime avant tout ce que le Seigneur Jésus a enduré, la mort de la croix. La substance de ce message est donc en opposition totale avec ce que l’homme ambitionne : la considération, l’honneur et la gloire du monde.

Le service de Paul dans la faiblesse : versets 3-5

Paul évoque ensuite les sentiments qu’il a éprouvés la première fois à Corinthe, en raison de l’opposition des Juifs : faiblesse, crainte et un grand tremblement. Cet aveu explique l’encouragement que lui donne le Seigneur : “Ne crains point, mais parle et ne te tais point, parce que je suis avec toi ; et personne ne mettra les mains sur toi pour te faire du mal, car j’ai un grand peuple dans cette ville” Actes 18. 9, 10. Combien comparable est la situation actuelle de certains évangélistes et témoins de Christ ! Aujourd’hui encore, le Seigneur fortifie et encourage ses serviteurs.

Toutefois, la crainte de l’apôtre n’avait pas pour seule origine les attaques de l’ennemi. Il y avait aussi l’attitude orgueilleuse de personnes à Corinthe, attitude qu’il ne voulait pas reproduire lui-même. Quant à lui, il avait conscience de la faiblesse inhérente à la nature humaine. C’est dans cette faiblesse justement qu’il était fort2 Corinthiens 12. 10. Sa parole (la forme de sa prédication) ainsi que sa prédication (son contenu) ne consistaient donc pas en “paroles persuasives de sagesse humaine”. Ce serviteur fidèle de Christ renonçait à tous les procédés rhétoriques charnels. Le thème de la prédication (versets 1, 2), pas plus que la tenue du serviteur (verset 3) ou que la forme de la prédication (verset 4), n’ont laissé la moindre place à la chair.

Le Saint Esprit, mentionné ici pour la première fois (verset 4), prend dans ce chapitre une place prépondérante. Car lorsque la chair se développe, c’est au détriment de l’Esprit, et inversementGalates 5. 17 : puisque la puissance doit venir de l’Esprit, il faut que la chair avec ses prétentions disparaisse. La “démonstration de l’Esprit et de puissance” forme donc le contraste le plus clair avec les “paroles persuasives de sagesse”.

Lorsque la prédication de l’évangile amène des âmes à la foi vivante au Seigneur Jésus, c’est uniquement le résultat de l’action du Saint Esprit, et non des efforts de l’intelligence ou de la sagesse humaines. Cette prédication, faible en apparence, mettait en réalité en valeur la puissance de Dieu. Dès le début, l’apôtre avait à cœur de montrer que la foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.

Celui qui se laisse séduire par d’habiles arguments demeurera convaincu… jusqu’au jour où de meilleurs arguments lui seront présentés.

Celui qui, au contraire, s’appuie sur le message de la Parole de Dieu place en réalité, par la foi, sa confiance dans toute la puissance de Dieu. Cette puissance transporte le pécheur des ténèbres à la merveilleuse lumière de Dieu, elle offre la vie éternelle à celui qui était mort dans ses fautes et dans ses péchés, et elle se déploie chaque jour dans la vie du croyant qui se confie en elle.

Notes

1En 1905, on a trouvé à Delphes une pierre portant, en épigraphe, la mention du nom de Gallion, le proconsul de l’Achaïe. Cette inscription souligne – s’il en était besoin – l’exactitude du récit de Luc. Elle date probablement de l’an 52 après J.-C.

1 Corinthiens 2

1Et moi-même, quand je suis allé auprès de vous, frères, je ne suis pas allé avec excellence de parole ou de sagesse, en vous annonçant le témoignage de Dieu ; 2car je n’ai pas jugé bon de savoir quoi que ce soit parmi vous, sinon Jésus Christ, et Jésus Christa crucifié. 3Et moi-même j’ai été parmi vous dans la faiblesse, et dans la crainte, et dans un grand tremblement ; 4et ma parole et ma prédication n’ont pas été en paroles persuasives de sagesse, mais en démonstration de l’Esprit et de puissance, 5afin que votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieub.

Notes

alitt. : et celui-ci.
blitt. : ne soit pas en sagesse d’hommes, mais en puissance de Dieu.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)