Trois fois le Nouveau Testament nous dit que Jésus a pleuré. Il a versé des larmes de compassion et d’amour au tombeau de Lazare. Il a pleuré sur la ville de Jérusalem (Luc 19. 41). Il a « offert, avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort » (Hébreux 5. 7) : prière sans égale à laquelle Dieu a répondu par la résurrection.
Jésus a pleuré au tombeau de Lazare. Larmes silencieuses de Jésus en présence de la souffrance des hommes assujettis au pouvoir de la mort, qui brise les liens les plus doux.
Tout au long de sa vie sur la terre, Jésus a été rempli de compassion. « Lui-même a pris nos infirmités et a porté nos maladies » (Matthieu 8. 17). Sa compassion s’est manifestée en paroles et en actes de bonté et de guérison. Elle s’est exprimée aussi en larmes. Il a porté, comme un fardeau sur son cœur, les douleurs et les faiblesses des affligés ! Cette compassion pour tous ceux qui souffraient – et pas seulement les persécutions qu’il a endurées – ont fait de lui l’homme de douleurs (Ésaïe 53. 3).
En même temps sa joie était parfaite, et il nous laisse sa joie, pour qu’elle soit en nous (Jean 15. 11 ; 17. 13). Nous aussi, tout en versant des larmes, nous pouvons goûter la joie du Seigneur Jésus. Tel est le paradoxe de la vie du chrétien : « Attristés mais toujours joyeux » (2 Corinthiens 6. 10).