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J'ai vu tes larmes... et je te guérirai
S. Fayard
Anne… avait l’amertume dans l’âme, et elle pria l’Éternel et pleura abondamment. (1 Samuel 1. 10)

Le comportement d’Anne est une très belle illustration de l’attitude du croyant dans la détresse. Anne connaissait l’amertume de ne pas avoir d’enfant. Sa douleur était d’autant plus grande qu’elle ne pouvait la partager. Et pourtant elle n’a pas cédé au désespoir. Sa prière, ses larmes ont été un appel pressant à Celui qui seul pouvait la secourir.

Dieu a répondu au-delà de sa demande. Il lui a donné un fils Samuel, et de plus il a formé ce fils pour sa mission de prophète en vue de la bénédiction de tout le peuple. De cette situation de stérilité et de souffrance, il a fait jaillir la vie, la paix et la bénédiction1.

Nos larmes peuvent devenir prière quand nous les versons en nous confiant en l’amour et en la fidélité de Dieu. « Écoute ma prière, ô Éternel ! et prête l’oreille à mon cri ; ne sois pas sourd à mes larmes » (Psaume 39. 13), prie David. Ouvrons-nous à Celui qui connaît tout. Parfois nous ne savons pas même formuler les mots d’une prière. Nous pouvons alors faire nôtres les versets des psaumes écrits par des croyants qui dans leur détresse se sont tournés vers Dieu, et ont invoqué celui qui délivre notre âme de la mort, nos yeux de larmes, nos pieds de chute (Psaume 116. 8).

Les larmes demeurent parfois l’ultime manière de rester confiants et de réagir face à une souffrance qui pourrait faire sombrer dans le désespoir. Ainsi Jacob pleurant Joseph (Genèse 37. 35 ; comparer Jérémie 31. 15-17). Le Seigneur n’est pas absent des plus grandes détresses. Lui seul peut nous en faire sortir et nous consoler. Il est le berger et le surveillant de nos âmes (1 Pierre 2. 25).

Notes

1La réponse du Seigneur est parfois celle que nous désirons. Mais d’autres fois, il donne à celui qui le prie la force d’accepter une autre réponse que celle attendue, comme pour David qui priait pour la vie de son enfant (2 Samuel 12. 20).