Sur ce chemin du retour à Dieu, soulignons l’importance de la Parole de Dieu. Cette Parole est vivante, puissante, pénétrante, elle nous atteint en profondeur, fait « brûler notre cœur » (Luc 24. 32) et nous fait aussi verser des larmes (Néhémie 8. 9). En la recevant par la foi, elle nous touche, nous transforme et nous donne la force d’agir selon Dieu. Qu’est-ce qui fait revenir à Jérusalem les deux disciples d’Emmaüs, sinon la Parole du Seigneur qui a réchauffé leur cœur découragé ? Plus de cinq siècles auparavant, autour d’Esdras humilié, hommes, femmes et enfants réalisent combien ils ont été infidèles aux commandements divins. Ils pleurent beaucoup, puis cherchent à mettre leur vie en accord avec la Parole de Dieu (Esdras 9. 14 à 10. 3).
La valeur de ces larmes est liée à la foi en la Parole de Dieu. Le jeune roi Josias s’est humilié et a pleuré en entendant la lecture de la loi de Dieu découverte dans le Temple (2 Rois 22. 19). Son cœur et sa conscience1 ont été sensibles au déshonneur porté au nom de Dieu. La foi n’est jamais indifférente à ce que Dieu dit, elle est attentive à sa gloire. Dieu a vu les dispositions de Josias, et lui a fait une promesse. Il regarde à l’affligé, et à celui qui a l’esprit contrit et qui tremble à sa parole (Ésaïe 66. 2).
De même à la lecture de la Parole de Dieu, le reste du peuple revenu de la captivité pleure. Alors, Néhémie peut leur dire : « Ne vous affligez pas, car la joie de l’Éternel est votre force » (Néhémie 8. 9, 10). Aux larmes versées à l’écoute de la Parole de Dieu, succède la joie, une joie qui vient de lui. C’est une joie semblable à celle qui suit la mise à l’épreuve de la foi : elle est « ineffable et glorieuse » (1 Pierre 1. 8).