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J'ai vu tes larmes... et je te guérirai
S. Fayard
Servant le Seigneur… avec des larmes… Vous souvenant que, durant trois ans, je n’ai cessé nuit et jour d’avertir chacun de vous avec larmes. (Actes 20. 19, 31)
Je vous ai écrit dans une grande affliction et avec serrement de cœur, avec beaucoup de larmes. (2 Corinthiens 2. 4)

Plusieurs fois, la Bible mentionne les larmes en rapport avec le service du Seigneur : Ésaïe, Jérémie, Paul. Nous ne pouvons servir Dieu de manière froide, sans amour pour lui et pour son peuple. Pour prendre soin du peuple de Dieu, il nous faut des cœurs de bergers. Cet amour que l’Esprit de Dieu a versé dans nos cœurs (Romains 5. 5) est une affection ardente qui produit des larmes1 (2 Corinthiens 2. 4).

L’apôtre Paul a beaucoup pleuré dans le service du Seigneur. Mais les larmes dont il parle ne sont pas en rapport avec les très grandes souffrances personnelles qu’il a connues (2 Corinthiens 11. 25-28), elles sont en relation avec l’évangile et l’église. Il a pleuré en réalisant que plusieurs étaient « ennemis de la croix de Christ » (Philippiens 3. 18). Pendant trois ans à Éphèse, il n’a pas cessé d’avertir : trois ans sans perdre un seul jour, ni même une seule nuit, reposé ou fatigué, sans relâche, et ceci pour chaque frère et avec des larmes (Actes 20. 31). Il a pleuré et prié pour chacun, comme une mère le fait pour ses enfants, lorsqu’elle les sent en péril et voudrait qu’ils soient préservés. Quel don de soi ! Quelle identification à son Maître !

Notes

1Les larmes versées dans le chemin du service du Seigneur ne sont pas du sentimentalisme mais le signe d’une implication sincère, d’une affection ardente. Supplions le Seigneur qu’il nous donne cet amour pour ceux qu’il place sur notre chemin. Nous pourrons alors les servir déjà en priant pour eux. C’est tout le service de l’intercession, souvent d’ailleurs associée aux larmes (2 Samuel 12. 21 ; Lamentations de Jérémie 3. 49-50 ; Joël 2. 17).