En suivant par la foi le Seigneur Jésus, nous connaissons une joie nouvelle que nous donne son Esprit (1 Thessaloniciens 1. 6), mais cela ne nous empêche pas de verser des larmes.
La sensibilité, émoussée il est vrai par le péché, fait partie de notre humanité. Mais le chrétien a une sensibilité nouvelle : il a reçu la vie de Jésus, qui était doux et humble de cœur, sensible à tous les besoins des hommes. Jésus a pleuré et frémi en lui-même et son âme a été saisie de tristesse.
Un chrétien n’est pas un stoïque ; plus il ressemble à son Seigneur, plus il est sensible à bon escient. Le Saint Esprit opère en nos cœurs pour nous faire davantage ressembler à Christ, en particulier il nous donne une conscience de plus en plus grande de ce qui le déshonore comme aussi plus d’ouverture aux joies et aux peines de ceux qui nous entourent1.
Nous sommes alors conduits à verser des larmes de sympathie, lorsque nous sommes témoins des souffrances des autres. Ces larmes manifestent quelque chose des compassions de Dieu (Exode 3. 7 ; Ésaïe 63. 9 ; Jacques 5. 11). La compassion est une attitude de cœur, avant d’être l’expression de paroles.
Compatir c’est « souffrir avec ». Le Seigneur était ému de compassion. Intérieurement, il portait toute la souffrance humaine et y restait sensible. Cela se traduisait par une approche adaptée à chacun, comprenant les peines des uns et des autres.
Amis chrétiens, nous aspirons à des relations plus vraies avec nos frères et sœurs dans la foi. Pour cela, il nous faut prier les uns pour les autres, nous rencontrer, prendre le temps de nous écouter, apprendre à percevoir avec un regard affectueux et attentif les sentiments, les émotions, les troubles peut-être de chacun. Paul se souvenait des larmes de Timothée (2 Timothée 1. 4).