Dans la Bible, la lamentation n’est pas une plainte teintée de reproche, ni une récrimination, c’est un dialogue, une sorte de confrontation entre un croyant et son Dieu. Ce dialogue naît en présence d’une grande souffrance. Ainsi ont prié des croyants comme Job, Ésaïe, Jérémie, Habakuk… Ils ont pleuré et ont dit à Dieu ce qu’ils ne pouvaient dire à personne d’autre. Leurs lamentations étaient l’expression de leur foi face à une situation extrême.
Pleurer en la présence de Dieu, lui dire notre douleur devant les défaillances de son peuple, devant notre propre passivité coupable, ne doit pas nous conduire à la résignation. C’est reconnaître, avant tout, notre incapacité, faire le constat du mal et des souffrances du peuple de Dieu et solliciter son intervention. Ne négligeons pas cet aspect de notre vie de prière (Ésaïe 22. 4).
Aux reproches, aux plaintes stériles qui font dépérir nos vies, apprenons à substituer la lamentation profonde exprimée par la prière dans la présence de Dieu. Au travers de la multitude de nos pensées (Psaume 94. 19), avec l’aide du Saint Esprit, refusons tout esprit de critique et de ressentiment. Laissons-le nous libérer de toutes ces entraves et méditons les paroles de la Bible qu’il nous suggérera. Elles soulageront notre cœur et fortifieront notre confiance en notre Dieu.
Alors viendra un temps où il faudra se relever et aller de l’avant avec le Seigneur. Trop pleurer pourrait devenir une fuite devant la nécessité d’agir (Josué 7. 10) 1.