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Formés à l'école de Dieu
J.B. Stoney

Pour bien comprendre la formation à laquelle David a é soumis, nous devons nous rappeler les caracres de Celui qu’il représente, caracres qu’il a pu montrer et préfigurer grâce à l’enseignement divin et à la mise de de sa propre nature. Il a é un type du Seigneur sus Christ, mais en me temps un homme ayant les mes passions que nous. Unappel si éle suppose une grande mise à l’épreuve ; nous verrons donc que le grand but de toute la discipline qu’il a dû subir a é de le rendre propre à occuper la place que Dieu dans sa grâce lui a assignée.

N’enest-il pas de me pour nous tous ? Ne faut-il pas que nous soyons prépas pour la place que la grâce nousassigne ? Plus nous sommes éles par cette grâce, plus nousavons besoin d’être enseignés et purifiés. Pour que nous puissions apprendre à connaître la discipline de Dieu envers nous, Il nous montre comment il a agi envers ceux qui nousont prés ; l’histoire de David est unexemple frappant des soins et desavertissements merveilleux par lesquels Il nouséduque, en nous mettant à l’épreuve, pour ôter ce qui en nousest contraire à sa grâce et à ses desseins.

Nousentendons parler de David pour la première fois, lorsque Samuel est envoyé par Dieu pour l’oindre comme roi à la place de Saül (Samuel 16). Dans cette première partie de sa vie, nousapercevons leséments du caracre et de la position de celui qui va occuper notre attention. Nous le trouvons, lui le plus jeune fils d’Isaï, absent de la maison, faisant paître les brebis de son re au sert ; il nousest peint : de teint ro, avec de beaux yeux et beau de visage. Quand Samuel l’a oint, « l’Esprit de l’Éternel saisit David, depuis ce jour-là et dans la suite ».

David oint représente notre Seigneur après le bapme de Jean, quand le Saint Esprit est descendu du ciel et est demeu sur Lui. Et de me que le Seigneur est entré dans son minisre public à la suite de l’onction du Saint Esprit, de me David, dès sononction, dès que le Saint Esprit l’a saisi, entre dans le sien. En me temps « l’Esprit de l’Éternel se retira d’avec Saül, et un mauvais esprit envoyé par l’Éternel le troublait ». David ignore, lorsque l’Esprit descend sur lui, que la première chose qu’il fera, comme homme de Dieu, sera d’apaiser la violence spirituelle du chef du royaume.

On a conseillé à Saül de chercher un joueur de harpe habile, pour éloigner de lui le mauvais esprit ; et celui qui lui est recomman est préciment David, qui nousest crit comme un homme « qui sait jouer, un homme fort et vaillant, et un homme de guerre, et qui a l’intelligence des choses, et un bel homme, et l’Éternel est avec lui ». « Et il arrivait que, quand l’esprit envoyé de Dieu était sur Saül, David prenait la harpe et en jouait de sa main ; et Saül était soula et se trouvait bien, et le mauvais esprit se retirait de dessus lui ». On serait ten de trouver ce service bien humble pour le roi choisi par Dieu ! Mais quelle prééminence morale ! C’est bien peu de chose de jouer de la harpe ; mais de petits services rendus par la puissance de l’Esprit de Dieu, produisent les plus remarquables sultats. Le Seigneur, pendant qu’il était sur la terre, a rempli ce le en face du mal et de la violence et de toute la puissance qui l’entourait ; mais pour David c’est aussi une formation. Il ne nousest pas dit s’il comprend toute la signification de l’onction ; mais le fait que l’Esprit de Dieu vienne sur lui, lui fait certainement sentir qu’il a é prépa pour un service plus éle. Nousavons ici la preuve de sa soumission à Dieu. Dieu l’appelle d’abord à occuper cette place : le roi a besoin de ses services, et il les rend avec diligence, sans murmurer. La fili dans ce qui est très petit, prouve la capaci pour ce qui est très grand ; David est enseignés son entrée dans le service public, à employer les grandes faculs que Dieu lui a données, à produire le bien cessaire à ce moment.

Bien que David soit ai de Saül et qu’il devienne son porteur d’armes, il semble qu’il n’ait é qu’occasionnellement avec lui, et qu’il n’ait pas abandonné le soin du troupeau de son re dans le sert ; car quand Saül va à la guerre contre les Philistins dans la vallée d’Ela (chapitre 17), David ne se trouve pas avec lui, et il nousest dit expressément qu’il « allait et revenait d’auprès de Saül » pour faire paître le menu tail de son re à Bethléhem ; et c’est de là que, sur l’ordre de son re, il vient sur le champ de bataille, probablement environ quarante jours après le commencement de la guerre. Je note ce point parce qu’il nous montre les passages d’unextrême à l’autre si utiles et cessaires à l’école divine. David avait habi le palais, avait é le porteur d’armes du roi, était ai de lui, et qui plus est, lui avait rendu de signas services ; mais il passe de ce le à l’humble position de berger des brebis de son re au sert, et il sert, dans l’obscuri, avec autant de le et de plaisir que dans la sphère la plus élee, prouvant ainsi par la facili avec laquelle il passe d’une position à l’autre, la vraie ardeur de sonâme et la simplici de ses desseins, comme un serviteur file exécute tous lesordres qui lui sont donnés, quels qu’ils soient.

Cependant un service plus éle et plus glorieux l’attend ; mais il est introduit de la manière la plus humble ; car David quitte le sert et les soins du troupeau par ordre de son re pour une mission bien simple, qui est de porter des provisions à ses frères et de s’enquérir de leur san. Mais par l’exécution diligente de cetordre, une occasion lui est offerte de rendre moignage à la gloire de Dieu. L’homme de Dieu est toujours prêt à saisir une telle occasion. David, ayant accompli sa mission, entend le Philistin fier lesares du Dieu vivant, et sonesprit est exci au-dedans de lui, comme celui de Paul le sera plus tard à Athènes. Il veut sans tarder aller à sa rencontre. Combien la puissance de Dieu est prompte et maîtresse d’elle-même ! Quoiqu’envoyé pour une mission si simple, il est prêt à l’instant me à en remplir une autre de la plus haute importance, avec le et vaillance, et en me temps avec une grande simplici. Refusant l’armure de Saül, il prend ce qui lui était familier, cinq pierres lisses du torrent pour sa fronde ; il montre ainsi qu’il ne cherche pas à être pla dansune condition autre que celle dans laquelle Dieu l’a mis, ni à se munir de moyens plus puissants que ceux qui sont à sa pore dans sonappel. Ainsi avec le simple équipement d’un berger, avec un ton, son sac, sa fronde et cinq pierres, des pierres lisses, il est sans crainte, et il peut affronter le terrible ennemi ; la puissance divine est avec lui. David rencontre Goliath comme il rencontrerait unenfant, il reve son fi avec digni car il sait que la puissance divine va être une arme entre ses mains ! Et sa pendance de ce Dieu dont il a éprou la livrance dans sa lutte au sert avec le lion et l’ours, le rend sans crainte et calme en présence d’un terrible adversaire, celui devant lequel toutes lesares d’Israël s’enfuient. Une seule pierre suffit, et le ant tombe !

David a refu l’armure de Saül pour vaincre, il est maintenant en possession de celle de sonennemi vaincu ; il prend l’ée de Goliath et, se tenant sur lui, lui coupe la te ; dans tout cela nous voyons la sagesse de la puissance divine. David est l’instrument d’une très grande livrance ; cependant aucun honneur public ne lui est cer. N’est-ce pas une vraie discipline pour lui de s’apercevoir, qu’après tout ce qui s’est passé, il est inconnu de Saül ; et bien que ce dernier l’ait pris dans sa maison, il n’est l’objet d’aucune faveur de sa part. Saül, il est vrai, l’établit sur leshommes de guerre, et les femmes brent sesexploits dans leurs chants ; mais personne n’a une juste appréciation du service rendu et de la livrance oe par David, personne sinon un seul, que Dieu a prépa pour être la consolation du cœur de David, au milieu de toute l’ingratitude et de toute la violence qui vont être ployées contre lui. L’amour et le vouement de Jonathan sont sa seule compensation. Il est semblable au Seigneur lui-même, dont les plus grandes œuvres sont reses connues de tous, sauf du petit sidu attaché à Sa personne, lequel sentait comme la pauvre femme de Luc 7, qu’Il était tout pour elle, tandis que le pharisien et les grands de ce monde ne ressentaient rien pour Lui. Le Seigneur, si pri et connu deshommes, appréciait l’amour de ses disciples et s’en jouissait, et David trouve sa consolation dans l’attachement remarquable et touchant de Jonathan, qui lui restera toujours file ; mais il doit apprendre que c’est le seul sur lequel il peut compter, quelque grands que soient ses services. C’est le vouement du cœur qui a de la valeur, non la faveur populaire ou royale, – leçon nie pour le serviteur, sentier ni et saint pour l’âme qui y est conduite.

Mais l’ingratitude fait vite place à la haine. Saül sormais est jaloux de David : « depuis ce jour-là, et dans la suite, Saül eut l’œil sur David ». « Et il arriva… qu’un mauvais esprit envoyé de Dieu saisit Saül ; et il prophétisa dans l’inrieur de la maison ». La lance à la main, il cherche à faire mourir David. Saül, nous le pensons, est un type du monde, retu d’un titre religieux : plus nous sommes files, plus nous provoquons soninimitié. Mais combien cette inimitié est utile à l’homme de Dieu ! Elle peut éventuellement, s’il perre dans sa fili, le parer de toute association avec le monde ; car bien qu’il puisse servir dans le monde, il ne peut jamais rien y gagner. Je ne dis pas que David auraitéviter d’aller dans la maison de Saül – type du Seigneur, il est là comme le lirateur – mais à la fin, il est for de l’abandonner : tout serviteur file fera l’exrience, tôt ou tard, qu’il lui faut ou bien tomber ou bien abandonner toute association avec le monde.

Saül emploie des moyens variés pour faire du mal à David. Une haine aussi vive et aussi gratuite est bien faite pour nous surprendre ; mais elle couvre à nosyeux toute la chance du prince de ce monde, qu’aucune bon et aucun service ne peuvent sarmer. David, au contraire, est l’image de celui qui aime à servir au milieu de son peuple – un noble sir, qui a é pleinement ali dans le vrai David, serviteur parfait, et vivant au milieu deshommes.

Saül maintenant essaie de prendre David au piège en lui offrant sa fille e, rab, à la condition qu’il combatte les combats de l’Éternel ; il n’est pas encore assez endurci dans l’iniqui pour oser mettre publiquement la main sur lui, et il dit : « que la main des Philistins soit sur lui ». Mais rab est donnée à unautre. « La goutte d’eau continuelle use la pierre », et c’est là le caracre de l’éducation qui a é cessaire à David ! Le noble et le fort peuvent difficilement admettre la mesquinerie de l’envie ; mais David apprend ainsi la tromperie du présent siècle mauvais. Saül, contre toute justice et tout honneur, donne rab à Adriel ; mais, poursuivant toujours ses mauvais desseins à l’égard de David, il lui offre Mical comme un nouveau piège, à condition qu’il apporte en guise de dot cent prépuces de Philistins. David accepte, et ne s’en tenant pas aux termes de la convention, il en passe les conditions, suivant la noblesse de sa nature (car il ne veut être le biteur de personne) et il frappe deux cents hommes. Mais plus nous sommes au-dessus de l’esprit du monde, plus il nous haïra, et « Saül fut ennemi de David tous ses jours ». Ce file serviteur doit apprendre que toute sa bon et son vouement à la cour n’ont servi à rien ; l’honneur qu’il reçoit au dehors ne fait qu’augmenter la haine mortelle et ine de Saül. Il doit éprouver à l’avance les sentiments de Celui qui disait : « Si je n’avais pas fait parmi eux les œuvres qu’aucunautre n’a faites, ils n’auraient pas eu de ché », et « ils m’ont haï sans cause ».

Il n’y a sormais plus de voile à cette haine ; « Saül parla à Jonathan, son fils, et à tous ses serviteurs, de faire mourir David », mais ce dernier enest averti par Jonathan qui était « très affectionné à David ». Combien les voies de Dieu, envers les siens, sont touchantes et miricordieuses ! S’il trouve cessaire d’enseigner à son serviteur par d’ares exriences le mal qu’il y a à être associé avec le monde, et la cessi de s’en parer, en me temps Il prépare un cœur voué, dans lequel son serviteur pourra entièrement se confier. David sirait unendroit où se fugier, à l’abri des machinations de l’ennemiressource que le Seigneur sus a peu connue sur la terre, mais que personne n’aurait pu mieux apprécier que Lui. Jonathan prévient David, interde auprès de son re, qui l’écoute, et David « fut devant lui comme auparavant ». Ces changements sont cessaires à la formation. Quand nous sommes ames à ce point qu’il nous faille « demeurer dansun lieu secret », nous alisons que nos ressources sont en Dieu. Puis, quand le temps est redevenu favorable, nous pouvons comparer la quali du repos dans ces deux riodes, le moment où nous sommes apparemment sans ressources, et celui où les ressources naturelles sont abondantes ; et plus nous serons files, moins nousestimerons les ressources naturelles en comparaison des ressources divines ; car nous ne trouvons jamais dans les premières le repos que nousavons dans les secondes.

David, rentré en grâce, sert avec diligence ; mais bien vite il est de nouveau attaqué et n’échappe que grâce à un stratame de Mical, que Saül lui avait pourtant donnée afin qu’elle lui soit en piège. Alors, convaincu qu’il ne peut pas rester plus longtemps dans la maison royale, il s’enfuit, renonçant à sa position, et à tout ce qui lui est cher comme homme. Où donc s’enfuit-il ? Où la rupture avec Saül le conduit-elle tout naturellement ? Auprès de Samuel à Rama ! Samuel, soumis à une autre discipline, s’était aussi, par pié, pa de Saül. Ainsi le vrai roi, après avoir fait tous sesefforts pour servir la puissance existante, étant for de se retirer aussi, ne peut, parce qu’il marche dans le chemin de Dieu, que rencontrer celui qui y est enga. David et Samuel, le serviteur et le prophète, sont de la me famille ; l’un entre à l’école de Dieu au momentl’autre en sort ; eneffet, David n’est encore qu’un jeune homme, tandis que Samuel est un éve de cette école, â et parfaitement instruit. Mais ilsont le me esprit et le me but, et ilshabitent ensemble. Et c’est là le vrai chemin de Dieu de s’associer avec les gens pieux. Si vousavez suivi le chemin divin et que j’y entre, nous nous rencontrerons forment et nous marcherons ensemble, car, bien que les sentiers de l’homme soient nombreux, Dieu n’ena qu’un.

Mais qu’est-ce que David a appris dans toutes sesépreuves ? Obli de fuir pour sa vie, il cherche abri et sympathie auprès du prophète. L’exrience lui a montrénent lesefforts que l’on fait pour maintenir sa place dans le monde ; maintenant, convaincu de l’inutili de sesefforts, et plus encore de la chance qui s’opposait à lui, il entre dansune nouvelle voie, où il va apprendre ce que c’est que de marcher seul avec Dieu, pa de tout ce qu’il a voulu servir ; il faut maintenant qu’il connaisse les souffrances du rejet. Nous devons nous rappeler que David a é choisi par Dieu lui-même pour le trône d’Israël ; dès le commencement de sa carrière il a é oint pour ce poste éle ; mais, pour pouvoir l’occuper selon Dieu, il faut qu’il soit for pour acquérir les qualis qui conviennent au roi selon le cœur de Dieu. C’est la manière d’agir de Dieu d’appeler d’abord, puis de qualifier. L’homme fait exactement l’inverse : il faut que quelqu’un soit qualifié pour recevoir sa nomination. Nous pouvons être assurés que Dieu nous qualifiera pour le service qu’Il nous destine, après nous y avoir appes. C’est le principe divin. Le premier acte de Dieu envers David est donc de le choisir comme roi ; c’est de ce moment que datent toutes sesexriences, tous sesexploits, toutes ses difficuls. On peut penser que c’est après sonappel qu’il a tué le lion et l’ours ; mais quelle longue riode d’épreuve il lui a fallu avant d’être capable d’occuper la haute position qui lui était destie ! À l’époque que nous consirons en ce moment, il a passé par deuxépreuves au moins : la première en faisant paître le troupeau de son re au sert, dans cette riode toute sa vaillance s’était e et il n’a rempor que des succès ; le second, dans sa haute position dans le monde, et dans le monde religieuxai de quelques-uns, hono par le peuple, mais objet de la jalousie du roi, alternativement dans sa faveur et dans soninimitié, et enfin obli d’abandonner cette position et de fuir pour sa vie.

Souvent la première étape dans notre histoire, contient et le les qualis principales qui distingueront lesétapes successives de notre vie ; en conquence rien n’est plus important pour le chtien que l’influence qu’il subit lorsqu’il parcourt cette première étape. David manifeste dans cette première partie de sa vie tous leséments de beau morale qui se sont si richement veloppés dans la suite. Il entre maintenant dans la troisième étape de sa vie qui s’étend jusqu’à la mort de Saül, qu’on peut appeler la riode du rejet. Elle est marquée par des souffrances particulièrement douloureuses, mais elle est riche enexriences profondes, variées et nies de la bon de Dieu et en me temps de la faiblesse naturelle.

Nousavons vu David s’enfuir à Rama et y demeurer avec le prophète, qui s’était reti par fili de la scène dont David est maintenant chassé lui-même. Et Saül poursuit David sans pit. Mais quand il essaie de trer dans leur retraite, l’Esprit de Dieu l’arrête, et David qui enapparence est sans protection, apprends le but de ce chemin nouveau et nible, comment Dieu peut le proger d’une manière extraordinaire. Mais il n’est pas encore prêt à abandonner sans combat la position qu’il a occue jusqu’à ce moment, et il quitte Naïoth pour chercher Jonathan et s’assurer auprès de lui qu’il n’y a plus de rede (chapitre 20). Ils se rencontrent et conviennent d’un signal qui, en confirmant que Saül est implacable, cidera du sort de David ; ce dernier quitte sa retraite et, en communion avec Jonathan, donne libre cours à la douleur dont son cœur est plein. Il « tomba, sa face contre terre, et se prosterna par trois fois ; et ils s’embrassèrent l’un l’autre et pleurent l’un avec l’autre, jusqu’à ce que les pleurs de David deviennent excessifs ». Quelle scène ! quelle solation ! La dernière attache qui reliait David à la scène glorieuse dans laquelle il avait cu, est brie. Il est pouillé enun moment de tout ce qu’il estime et aime, l’honneur, la position, le service, et me la relation avec un cœur qui lui est res file.

Il lui faut sormais abandonner sa carrière publique, sa relation avec le roi, son service pour le peuple contre sesennemis, l’amour et la sympathie de Jonathan. Il doit se retirer dans l’obscuri, et devenir, semble-t-il, inutile ; et nous savons tous ce qu’il en coûte à la nature humaine d’abandonner ce qu’elle a possé ou es, et combien il lui est difficile de retourner avec un cœur content, à sa condition première. Et pourquoi tout cela ? À cause de la haine mortelle et injuste du roi d’Israël. Si David n’avait pas discer que Dieu lui-même agissait et mettait tout en œuvre en vue de sonéducation et pour qu’il soit qualifié pour sa grandeur future, il aurait é écra ; les combats contre le lion et l’ours, contre Goliath et les Philistins n’étaient rien en comparaison de celui de sonâme. Combien profonde a dû être sa solation à ce moment ! David et Jonathan se parent sur un serment et leur affection ne changera pas ; mais les directions de leurs vies se parent. David, le roi reje, doit souffrir quelque temps, et trouver d’autres compagnons dans ses souffrances ; tandis que Jonathan doit « retourner à la ville », à la maison de son re, dont il ne peut se tacher.

David est sormais reje sur Dieu seul, et son premier acte après la paration brutale dont nous venons de parler, est d’aller auprès du souverain sacrificateur, car celui qui prend la place de la pendance et a besoin de secours se tourne toujours, sans peuttre se rendre bien compte du motif qui le fait agir, vers le moignage de Dieu sur la terre. David agit ainsi, quoique l’on puisse à juste titre le blâmer pour son mensonge à Akhilec ; mais il est rare que le nouvel homme agisse sans que le vieil homme, dans soneffort pour faire quelque chose, ne trahisse sa faiblesse et sa gradation morale. Il reçoit d’Akhilec le pain et l’ée (celle de Goliath, souvenir de sa première victoire publique) et il préfigure alors la position du Seigneur en Israël, lorsque les disciples apaisent leur faim en cueillant desépis dans le champ de blé au travers duquel ils passaient.

Mais remarquez combien l’homme faillit, quand la tension devient trop forte, et cela fait ressortir plus distinctement la perfection de l’homme divin. Si grande est sa crainte de Saül, bien qu’il ait en sa main le trophée de sa victoire sur le ant, qu’il serte le pays, abandonne le lieu des priviges, et s’enfuit chez Akish, le roi de Gath ! Au moment où il est nourri et ar au sanctuaire de Dieu, il de à l’incréduli et abandonne l’héritage de l’Éternel ! Mais l’incréduli ane préciment les difficuls que nousavons cherché à éviter, et dont la foi nousaurait présers. Les serviteurs d’Akish ont vite fait de reconnaître David, qui doit avoir recours à un exdient et simuler la folie. Quelle humiliation ! Mais c’est alors qu’il revient à Dieu et que toute la discipline anrieure porte du fruit. Il est cessaire qu’il voie disparaître tout ce qu’il estime dans le monde, qu’il sente aussi son humiliation personnelle, et c’est alors que les ressources de Dieu trouvent leur place. C’est à ce moment que l’Esprit de Dieu éveille dans l’âme de David lesexpressions pleines de confiance du Psaume 34 : « Je nirai l’Éternel en tout temps ». Il peut s’écrier : « J’ai cherché l’Éternel ; et il m’a pondu, et m’a livré de toutes mes frayeurs ». D’ares épreuves produisent ceseffets nis, et il enest de me aujourd’hui pour tous ceux qui suivent le me chemin. Chassé du monde, humilié en lui-même devant leshommes et à ses propres yeux, confessant sa propre faute, il peut dire maintenant : « L’Éternel rachète l’âme de ses serviteurs ; et aucun de ceux qui se confient en lui ne sera tenu pour coupable ».

David quitte Akish, en chantant le Psaume 34et s’enfuit à Adullam. Il est de retour dans le pays, bien qu’il n’habite qu’une caverne ; sa famille, et tous ceux qui sont dans la tresse, ou dans les dettes se rassemblent auprès de lui. Il a appris à prendre une place de pendance pour lui-même ; il peut alors devenir un centre de rassemblement et un guide pour les pauvres du troupeau, dont les cœurs peuvent suivre sa foi.

Tandis qu’il est dans la caverne, il compose les psaumes 142 et 57, ce dernier, je pense, après avoir é rejoint par le prophète et le sacrificateur. Il exprime sa pleine confiance en Dieu, « jusqu’à ce que les calamis soient passées », tout enétant sensible aux dangers qui l’entourent. Son « cœur est affermi », c’est pourquoi il dit : « Je chanterai et je psalmodierai ». Nous reculons naturellement devant lesépreuves et les peines, mais quand, comme David, nous jouissons des ressources qui sont en Dieu, et auxquelles cesépreuves nousont poussés à recourir, nous ne nous souvenons plus du chemin d’affliction qui nous a mes jusque-là.

Le Psaume 52exprime ce que David ressent de la conduite de Doëg. Il voit la discipline de Dieu dans toute sonaffliction : « Je te brerai à jamais, parce que tu l’as fait ». L’Esprit de Dieu se sert de chaque épreuve pour produire dans sonâme lesaccords d’un cantique spirituel et brer sa gloire ! Si Paul en Arabie a é ravi au ciel, David, le fugitif, dans la caverne et le sert, a é joui dans sonâme par la pene de la victoire de Dieu sur tous sesennemis. Il n’a pas seulement entendu les joueurs de harpe, mais son propre cœur a é mis à l’unisson de celui de Dieu ; et la musique divine a joui l’esprit du roi reje.

Kehila est le sujet de la page suivante de cette inressante histoire, au chapitre 23. Quelle que soit la pression de l’épreuve de notre propre position, si nous nous trouvons dans l’esprit et l’état d’âme du Psaume 57, nous ne pourrons voir la tresse d’un saint de Dieu sansêtre prêts à lui venir enaide. Par conquent, quand on dit à David : « Voici, les Philistins font la guerre à Kehila et pillent lesaires », il interroge l’Éternel, disant : « Irai-je, et frapperai-je ces Philistins ? » Et l’Éternel lui pond : « Va, et tu frapperas les Philistins, et tu sauveras Kehila ». L’homme qui a la vraie puissance et a fait l’exrience du secours de Dieu, enappelle à Dieu, avant d’entreprendre quoi que ce soit. Leshommes de David essaient de le courager, et, alors qu’il s’est rendu maître de son propre cœur et de ses tristesses, il doit apprendre à s’élever au-dessus de l’incréduli des siens. Il interroge de nouveau l’Éternel qui lui donne une nouvelle assurance, il descend à Kehila avec seshommes, et ussit à sauver seshabitants. Mais une nouvelle épreuve l’attend. Une fois de plus ses services ne reçoivent pas de compense. Saül descend pour assiéger Kehila, et David interroge l’Éternel pour savoir si leshommes qu’il vient de livrer de la main des Philistins, le livreront. La ponse divine est affirmative. Il est très instructif de noter la conversation qui s’établit entre David et l’Éternel. Quelle confiance et quelle simplici entre eux ! David pose ses questions, toutes simples ; l’Éternel pond toutaussi simplement. David n’a de ressources qu’en Dieu ; et c’est ce qu’il apprend davantage à chaque étape de sa vie. Celui qui est dans la présence du Seigneur, et se confie vraiment en Lui fera la me exrience ; et plus onest simple, mieux on peut ainsi apprendre. Celui qui se tient devant Dieu peut consacrer toute sonénergie à aider et servir lesautres, dansune entière pendance, montrant ainsi que ses ressources le placent au-dessus de la recherche de la compense que lui devraient ceux qu’il sert. L’exemple donné par David à Kehila pourrait être appe : comment le roi reje sert son peuple, sans compense. C’est unapprentissage qui lui est cessaire et qui l’est en fait pour tous ceux qui veulent marcher comme le vrai David dans ce monde mauvais.

David s’en va maintenant avec seshommes « où ils purent », et demeure dans la montagne, au sert de Ziph. Jonathan l’y rejoint et « fortifia sa main en Dieu », accomplissant ce qui est expri dans le Psaume 142 : « les justes m’environneront ». Avec quelle grâce le Seigneur nous jouit par la sympathie humaine lorsque nous sommes entrés dans le sert ne pendant que de Lui ! Quelle douceur pour l’âme de aliser Sa compassion envers nous ! Mais la joie et l’encouragement que lui a appors la visite de Jonathan sont vite troublés par l’indigne hostili des Ziphiens qui, pour plaire à Saül, l’informent de la retraite de David. Il importe peu de savoir si c’est à cette occasion, quand la trahison des Ziphiens lui est e, ou plus tard qu’il compose le Psaume 54 ; ce qui nousinresse, c’est sonétat d’esprit à ce moment ; et le psaume nous le le. « Desétrangers se sont les contre moi », dit-il, mais il peut ajouter : « Voici, Dieu est mon secours ». Il l’a pleinement ali. Au moment où Saül et seshommes vont ussir à l’encercler et à le prendre, un messager arrive, disant : « Hâte-toi et viens, car les Philistins se sont jes sur le pays ». David est livré, et l’endroit est appe, en souvenir : « rocher de la paration ».

C’est toujours ainsi que la puissance de l’homme perd soneffet. L’homme ne peut jamais lutter contre deuxennemis à la fois ; il lui faut laisser échapper l’un, pour faire face à l’autre. David a appris dans cette circonstance difficile, qui semblait sese, combien simplement et facilement l’Éternel pouvait le livrer. Il est très important pour parvenir à un degré spirituel éle, de faire l’exrience de ces diverses manifestations de la sollicitude de Dieu envers son serviteur, afin de pouvoir dire : « Je puis toutes choses en celui qui me fortifie ». C’est une leçon nouvelle pour David pendant la riode de son rejet. À Adullam, des compagnons le rejoignent, dans le bois, il reçoit des marques de sympathie ; à Kehila, il lui est accor de rendre un service signa, et il joue les plans de Saül sans l’aide de ceux qu’il a servis ; dans le sert de Maon, presque tom entre les mains de sesennemis, il échappe grâce à l’intervention de l’Éternel. C’est ainsi qu’il apprend les voies variées et merveilleuses de Dieu dansun monde chant et hostile ; et à mesure qu’il apprend, il devient plus qualifié pour conduire le peuple de Dieu et pour gner sur lui.

Le Seigneur sus, n’a pas eu besoin d’une telle leçon. Il savait ce qu’il y avait dans l’homme, et Lui seul est ritablement Seigneur et Roi. Mais David est un bel exemple d’unesprit capable de saisir la pene et les voies divines. Ses circonstances varient beaucoup, mais chaque fois il apprend une nouvelle leçon, en pendant de Dieu, et il est dans le bon chemin.

David connaît un court pit dans les lieux forts d’En-Guédi. Puis Saül recherche de nouveau David, et sort contre lui avec trois mille hommes d’élite de tout Israël. C’est encore une nouvelle épreuve pour David, mais il apprendra aussi que plus la violence ployée contre lui est grande, plus les moyens que Dieu emploie pour le livrer sont simples et efficaces. Saül a é vaincu à Kehila par le fait que David a quitté la ville ; il est repoussé au rocher de la paration par l’invasion des Philistins ; il est fait à En-Guédi, de la manière la moins glorieuse pour lui, par la moration et la loyau de David, auquel il doit la vie. Certes il ne se doute pas, en trant dans la caverne, qu’il se met à la merci de sa victime ; il ne prévoit pas à quel degré il va être moralement humilié par le contraste qui se le entre eux à la faveur de cette scène ; d’un , la haute rosi de l’un dans sa suriori sur le mal, de l’autre l’inimitié violente que le percuteur est for d’avouer ; conscient qu’il est de sonabaissement, il recherche la faveur du fugitif et reconnaît son titre, alors qu’avec toute sa puissance royale, et sonare d’élite il a voulu le truire. Quant à David, enagissant en grâce et non par vengeance, il met enévidence la façon dont Dieu agit envers le monde, coupable d’avoir reje son vrai Roi.

Le chapitre 25 nous présente une autre sorte d’exrience. David oublie pour un moment quelle est la puissance de la grâce, c’est pourtant une leçon qu’il a apprise, et qu’il a illustrée de façon si remarquable ; cela nous rappelle que notre nature est traîtresse, et qu’elle peut toujours nousentraîner dansune ligne de conduite exactement oppoe à celle que nous suivions uninstant auparavant. Et plus encore, cela nousapprend que nous manquerons plus facilement de grâce envers celui sur l’amitié et la reconnaissance duquel nousavons le droit de compter et qui nous çoit, qu’envers unennemi cla. David est si irri de la conduite de Nabal, qu’il se prépare à se venger brutalement ; mais il est tour de son projet par Abigaïl. Celle-ci nous présente certains caracres de l’Église ; eneffet, elle est pour David reje une compensation à tout ce qu’il a perdu dans le royaume. Elle est avec lui là où me Jonathan ne peut pas le suivre ; et après être devenue sa femme et sa compagne de souffrance, elle partage son trône et sa gloire. Nabal est épargné à cause d’Abigaïl ; mais quand Nabal meurt, David reçoit Abigaïl dans la relation la plus intime : elle partage avec joie ses peines et ses tristesses. Le sert de Maon est ainsi pour David le théâtre d’énements importants. Plus d’un serviteur de Dieu – tout en sentant comme David que la religion professante occupe une place usure comme celle qu’usurpe Saül – n’a pas trou Abigaïl, c’est-à-dire n’a pas appris ce que l’Église est dans la pene de Christ de manière à y trouver de l’int, de la sympathie, et de l’affection aussi bien que du support dans le chemin de la grâce en passant à travers le monde. Comme Abigaïl a é une oasis dans le sert pour David, de me l’Église est maintenant sur la terre la seule oasis pour le cœur de Christ et de ses serviteurs, le centre et l’objet de Sonint.

Il est cessaire, quand onétudie le chemin par lequel Dieu fait passer Son serviteur pour l’instruire, de se souvenir que ce chemin est toujours en relation avec la position à laquelle le serviteur est desti.

Nous venons de voir comment le Seigneur aide David et l’encourage dans le sert, de la manière la plus inattendue pour lui. Toutes les circonstances lent d’une manière remarquable l’amour si tendre du Seigneur qui abonde envers lui. Si Adam avait besoin dans le jardin d’Eden de la compagnie et de l’aide d’Ève, combien plus David d’Abigaïl dans le sert ! Mais plus le besoin est grand, plus la faveur abonde, et David l’a certainement éprou. Après cet heureux moment, les flots de la percution le submergent de nouveau (chapitre 26). À l’instigation des Ziphiens, Saül le poursuit au sert. David reconnaît Saül et sonare, il comprend quelle doit être sa conduite ; il prend Abishaï comme compagnon et va montrer à sonennemi tom en son pouvoir qu’il n’a aucunement la pene de lui faire du mal. « Saül dormait, couché dans l’enceinte des chars, sa lance fichée en terre à son chevet », quand David et Abishaï s’approchent. Ce dernier voudrait tuer le roi endormi, mais David s’interpose, affirmant distinctement et solennellement sa confiance, que c’est Dieu qui le vengerait. Les seuls trophées qu’il prend sont la lance et la cruche d’eau qui indiquent la vraie nature de sonexploit. La lance, arme de guerre, est rendue, mais nous ne voyons pas qu’il en soit de me pour la cruche. Cette seconde fois Saül doit reconnaître la victoire de la grâce, et en ponse il dit : « J’ai ché ; reviens, mon fils David ; car je ne te ferai plus de mal, puisqu’aujourd’hui monâme a é précieuse à tesyeux ». La puissance de Dieu était de façon évidente avec David. Quelle autori prend alors ce qu’il exprime après sa livrance finale : « D’en haut il étendit sa main, il me prit, il me tira des grandes eaux » !

Mais hélas ! c’est souvent quand nousobtenons les plus grandes livrances que nous sommes le moins sensibles à la grâce accore. Notre nature voudrait échapper à la contrainte que comporte la foi, – elle sire des circonstances où elle n’aurait pas besoin de la foi. Ainsi David, après cette grande victoire morale rempore sur Saül, devient la proie de ses propres sentiments et de ses craintes (chapitre 27) et dit dans son cœur : « Maintenant, je rirai un jour par la main de Saül ; il n’y a rien de bon pour moi que de me sauver en hâte dans le pays des Philistins ». Cette ie est en contradiction positive avec le langage qu’il vient de tenir à Saül. Combien vite onoublie les convictions de la foi, quand onécoute la nature ! Il avait dit : « Que monâme soit précieuse auxyeux de l’Éternel, et qu’il me livre de toute tresse ! » et maintenant il est si coura qu’il s’expatrie hors de l’héritage de l’Éternel.

« Et David se leva et passa, lui et six cents hommes qui étaient avec lui, vers Akish, fils de Maoc, roi de Gath ». Une fois il a cherché refuge chez Akish, et il a é heureux de pouvoir s’enéchapper. Pourquoi y retourne-t-il ? Nousavonsl’illustration pratique d’unaspect très important de la discipline. Quelle que soit la cause première de notre faute du but, nous pouvons être certains que me si nous nous en sommes reles, nous la retrouverons de nouveau sur notre chemin, si nous n’enavons pas é livrés d’une manière effective. Cela est cessaire ; et si le penchant de ma nature se veloppe à nouveau, la discipline divine s’emploiera à la soumettre finitivement. David se concilie les bonnes grâces d’Akish et obtient de lui Tsiklag.

Il est remarquable de voir comment le Seigneur permet à ses serviteurs de poursuivre leurs propres desseins ; mais une fois qu’ilsont é corris et enont compris les conquences, Il les destine à des services plus grands et plus éles. Quelque profond qu’ait é le manquement de David dans cette occasion, il y avait cependant chez lui de la fili. Nous ne voyons jamais qu’il ait ado de faux dieux, ou qu’il ait oublié qu’Israël était le peuple de Dieu. Il trompe Akish et ainsi se grade moralement, mais il reste malgré tout file à Dieu et, quand sa nature est mortifiée, il est livré de sa position humiliante pour entrer dansun service ouvert et actif.

Tsiklag est la dernière touche de la main du maître qui le prépare pour le trône, et pour cette raison elle est tout spécialement inressante pour nous. Il va là dans son manque de foi, y journe plus d’une année, se fait bien voir d’Akish par des mensonges, et me tente de se joindre à lui dans sa guerre contre Israël ; à cause de sa conduite anrieure, les princes des Philistins savent que David ne tirera jamais l’ée contre son propre peuple, mais toujours pour lui, et Akish est obli, bien à regret, de refuser ses services et de le renvoyer. Et maintenant qu’il est livré de cette position fausse et douloureuse par l’intervention directe de l’Éternel, la discipline survient. Pendant qu’il agit avec ruse, le jugement tombe sur Tsiklag, et David et seshommes y retournent pour la trouver brûe, et ses femmes, ses fils et ses filles emmes captifs ! Nous, nous savons ce que David ignore à ce moment de tresse, c’est que le Dieu qui le châtie si rement, lui prépare le royaume. Eneffet, au me moment, Saül est tué sur la montagne de Guilboa, mais David n’est pas encore prêt à apprendre cette nouvelle ni à monter sur le trône ; il lui faut auparavant être rame dansune réelle pendance de Dieu. Le premier et le dernier pas vers le trône, c’est la pendance, et c’est le seul titre que Dieu reconnaisse ; c’est pourquoi à Tsiklag, David est plus humilié et abandonné qu’à aucune autre riode de sa vie ; la grande perte qu’il a faite, lui cause une peine infinie et de plus lesanciens compagnons qui lui sont si attachés, parlent de le lapider ! Il n’a jamais connu un tel moment auparavant.

Lesennemis, les Amakites, l’ont pouillé et sont hors d’atteinte. Qu’y a-t-il de plus humiliant pour un homme fort, que d’être circonvenu sansavoir la possibili de se venger ? ritablement il est frappé par les coups du Tout-Puissant, et il faut qu’il sente que c’est la conquence de la position fausse qu’il a prise, en dehors du pays, le lieu des priviges. Il ne peut y avoir de secours ni d’aide humaine ; au contraire, des dangers et des complots l’entourent ; Dieu le châtie, sesamis sont irris contre lui, et sonennemi est hors d’atteinte. Mais quel enest le sultat ? « David se fortifia en l’Éternel, son Dieu ».

Il est inressant de se reporter de tempsà autre aux Psaumes, et d’écouter les soupirs du cœur de David dans les circonstances diverses dont l’histoire de sa vie nous donne le cit. Nous voyons qu’il a expri dans le Psaume 56la tresse de sonâme, provoquée par son humiliant jour à Gath ; que ce soit ou non à la riode que nous consirons, c’est la pleine expression de ce qu’il a dû traverser. Pri de toutappui humain, il se tourne vers Dieu, dans la pleine conscience de ses propres fautes. « En Dieu je me confie : je ne craindrai pas ; que me fera l’homme ? Les vœux que je t’ai faits sont sur moi, ô Dieu ! je te rendrai des louanges. Car tu as livré monâme de la mort : ne garderais-tu pas mes pieds de broncher ? » C’est une chose précieuse que d’avoir reçu une juste connaissance de Dieu ; si nous la possédons, c’est quand nos fautes sont les plus grandes, que nous saurons le mieux que Dieu est notre seule ressource, me si sa discipline est très are, me si nous sommes abandonnés et sans secours. Maintenant, il n’y a plus de craintes pour David ; il est éveillé, et il aura la lumière (voir Éphésiens 5. 14). « Je te prie, apporte-moi l’éphod », dit-il à Abiathar, le sacrificateur ; car lorsque l’âme revient dans le chemin de la foi, elle est particulièrement consciente de la cessi de se tenir devant Dieu ; et le voi qui a retrou sonancienne confiance, et sans doute avec une nouvelle énergie. Comme à Kehila, il interroge l’Éternel : « Poursuivrai-je cette troupe ? l’atteindrai-je ? » La ponse est pleine d’assurance et d’encouragement : « Poursuis, car tu l’atteindras certainement, et tu recouvreras tout ». Ainsi enun moment, l’âme sinre se retrouve avec Dieu. « Et David s’enalla, lui et les six cents hommes qui étaient avec lui » ; mais deux cents s’arrêtent de fatigue au torrent de Besçor. Le chemin de la foi met toujours notre force à l’épreuve, et chaque obstacle est une occasion pour que la grâce qui nous soutient soit manifese. Cette circonstance adverse donnera lieu à un « statut en Israël jusqu’à ce jour », mettant pleinement enévidence la grâce qui soutient les poursuivants.

UnÉgyptien guide David au camp ennemi, et David frappe toute la troupe, recouvre ce qu’elle avait empor, retrouve ses deux femmes. « Il n’y eut rien qui leur manquâtDavid ramena tout ». Et alors, retournant au torrent de Besçor, il nous montre comment une âme, dans la jouissance de la grâce, heureuse de ses glorieux exploits, peut apprendre à rendre moignage de cette grâce à d’autres. Il domine l’égoïsme de son cœur naturel, et proclame le principe divin : « Telle qu’est la part de celui qui descend à la bataille, telle sera la part de celui qui demeure auprès du bagage : ils partageront ensemble. Et il en fut ainsi depuis ce jour-là et dans la suite, et on l’établit comme statut et comme ordonnance en Israël, jusqu’à ce jour ». Cette ordonnance a une signification importante ; elle renferme le principe qui moralement unit les membres de l’Église, elle annonce le principe selon lequel chaque membre du corps est pendant de l’autre pour une perte ou pour un gain. C’est nouveau et merveilleux.

Nous sommes arris à la fin de la troisième phase de la vie de David si pleine d’énements ; à la fin de la préparation morale cessaire pour le qualifier en vue de la position élee et glorieuse à laquelle il a é desti de si bonne heure, et pour laquelle il a é oint. Nousallons voir plus loin son entrée dans cette position.

C’est un nouveau chapitre de l’histoire de David qui commence ici. Le temps de son rejet est passé, et il va occuper la nouvelle position qui lui est prépae. La riode pendant laquelle il a dû, bien que gitime héritier du trône, faire lesexriences d’un fugitif et d’un percu prend fin à Tsiklag ; et c’est là, après être revenu de la faite des Amakites et après avoir envoyé du butin des « ennemis de l’Éternel » en présent à sesamis dans tous lesendroits où lui et seshommes avaient eu l’habitude d’aller, qu’il apprend la nouvelle si importante de la mort de celui dont il va occuper le trône ! Quelle remarquable coïncidence ! Les ruines fumantes de Tsiklag moignent de la discipline qu’il a si profonment sentie et qui lui a é cessaire, tandis que les présents qu’il envoie de tous s proclament la victoire qui lui a é accore. Le contraste entre les deux moignages est frappant : le premier parle de sa faute, le second, d’une manière plus rale et plus positive, de la bon et de la faveur de l’Éternel.

Il agit en roi avant de savoir qu’il l’est en fait et que celui qui lui fermait le chemin du trône est tom sur la montagne de Guilboa.

David est res deux jours à Tsiklag après son retour, avant d’apprendre la mort de Saül, car c’est le troisième jour que la nouvelle avec tous ses tails lui est rappore par un Amakite qui lui dit : « Je me suis tenu sur lui, et je l’ai mis à mort ; car je savais qu’il ne vivrait pas après sa chute ; et j’ai pris la couronne qui était sur sa te et le bracelet qui était à son bras, et je les ai appors ici à mon seigneur ». Comment David reçoit-il la nouvelle et le trophée ? « Il saisit ses tements et les chira… ; et ils merent deuil et pleurent, et jeûrent jusqu’au soir » ; puis il ordonne l’exécution immédiate du messager. Quand le jugement de Dieu tombe sur son peuple, il est toujours solennel et affligeant pour leshommes pieux. David ne peut pas penser à l’avantage qui en sulte pour lui ; bien plut il tre la cause de l’intervention divine, et la conscience que Dieu agit fait taire tout sentiment personnel. Par quels profonds exercices David a-t-il dû passer pendant ces trois jours ! Non seulement il a fait l’exrience de la grâce particulière de l’Éternel à sonégard, mais il apprend maintenant ce jugement qui pour lui a une telle importance en rapport avec Israël, qu’il enoublie sur le moment lesavantages pour lui-même. Enoutre il ne peut souffrir que l’Amakite vive ; car sa lutte sans pit contre Amalek contraste avec la conduite de Saül, qui a moralement perdu le royaume enépargnant Amalek (Samuel 15).

Chaque fois qu’une difficul est surmone ou que l’opposition disparaît, l’homme pieux éprouve le besoin de rechercher quelle est la volon de Dieu, parce qu’il lui faut savoir comment utiliser l’avantage acquis, qu’il perdrait souvent par manque de jugement. Aussi David interroge-t-il l’Éternel : « Monterai-je dansune des villes de Juda ? Et l’Éternel lui dit : Monte. Et David dit : Où monterai-je ? Et il dit : A Hébron » (Samuel 2. 1). Quelle heureuse et simple pendance ! Il quitte Tsiklag dansunétat d’esprit bien différent de celui dans lequel il y était arri. On voit là le fruit ni de la discipline de Dieu dont il jouit en montant à Hébron, conduit et soutenu par la simple parole de Dieu. La puissance et la simplici caracrisent l’homme qui Lui obéit. David va à Hébron, avec seshommes, et chacun avec sa maison. Quand la foi n’est pas distraite par la vieille nature, elle embrasse tout ce qui nous concerne : l’int que Dieu nous porte embrasse aussi nosinrêts. Pas un cheveu de nos tes ne peut tomber sans qu’il le permette, et la foi saisit simplement que tout ce qui nous concerne est dans sa main. C’est pourquoi David agissant dans cetesprit, fait monter avec lui tous seshommes, avec toute leur maison. Quand nous commençons par la foi et la pendance, chaque circonstance affermit cette foi, et nous donne la sagesse dans notre marche. « Leshommes de Juda vinrent et oignirentDavid pour roi sur la maison de Juda ». Mais bien que retu maintenant de la digni royale, la position de David est encore bien inrieure à celle à laquelle il est desti et pour laquelle Samuel l’a oint. Sept ans et six mois doivent encore s’écouler avant que l’ensemble de la nation le reconnaisse comme roi (verset 11). Il doit encore y avoir une « longue guerre entre la maison de Saül et la maison de David », bien que cette dernière devienne de plusen plus forte. Le Seigneur conduit ses serviteurs à la place qu’il leur assigne, lentement et à pas mesurés que le monde ne discerne pas. Quoique Paul puisse dire : « Je fais une chose », il doit reconnaître qu’il n’a pas atteint la place élee qu’il occupera dans la gloire ; plus il s’en rapproche, plus il est actif dans son service. Souvent le serviteur de Dieu, comme David, est envoyé à Hébron pour un temps, c’est-à-dire en possession partielle du service qui lui est assigné ; et cela est cessaire pour velopper en lui les qualis convenables. Si nous ne rencontrions aucune hostili dans notre chemin, nous ne sentirions jamais leseffets de la grâce que le Saint Esprit produit en nous pour y faire face. Beaucoup d’occasions sont sormais offertes à David de prouver qu’il est qualifié pour la place qu’il va occuper, occasions qu’il n’aurait jamais eues, s’il avait é tout de suite couronné roi de tout Israël.

Son premier acte est d’envoyer un message d’approbation et d’encouragement aux hommes de Jas de Galaad qui ont enterré Saül. C’est agir avec grâce et avec la vraie digni d’un homme puissant, capable de conduire et de commander. Le trône est établi par la justice, et celui qui ne sait pas rendre une justice impartiale n’est pas un souverain approu par Dieu. Un serviteur chtien marche dans la justice et dans l’amour, rendant pleinement à chacun ce qui lui est dû, fournissant aux faibles et à ceux qui souffrent ce que leur état clame. David peut rendre la louange qu’il rite, me à unennemi, et cela établit sa valeur morale ; bien qu’il ait aussi ses sappointements et ses fautes, il devient de plusen plus fort, et en tout temps il apprend quel est son vrai chemin devant Dieu.

Abner, irri, abandonne la cause de la maison de Saül (Samuel 3. 9 et suivants), et se rallie à David, qui consent à faire alliance avec lui à condition qu’il lui rende sa femme, Mical, fille de Saül. Il est difficile de comprendre le motif qui a poussé David à faire cette demande. Cela peut être par égard pour elle-même, car il lui devait la vie ; quoi qu’il en soit, il n’en rejaillit aucun honneur ni sur David ni sur Abner. Si le retour de Mical fut une satisfaction pour la nature de David, l’assassinat honteux d’Abner par Joab doit avoir é un coup bien nible pour lui au moment où il croit pouvoir compter sur ce vaillant homme. Il y a dans ce triste énement une profonde discipline. On ne s’étonne pas que David porte le deuil d’Abner. Il a dû aliser quel coup terrible l’ée de son propre capitaine lui avait por en frustrant sesesrances et se mettant en contradiction avec son juste gouvernement. Mais il doit apprendre à ne placer sa confiance en personne ; et pourtant l’Éternel fait tourner cetacte à sonavantage, car le peuple remarque son grand chagrin, et « cela fut bon à leursyeux ». Ce que l’homme appellerait un grand malheur, Dieu le fait tourner en sa faveur. David peut justement dire : « Je suis aujourd’hui faible, bien que j’aie reçu l’onction du roi ». Mais cette humiliation ne fait que préparer sonévation. Nous devons sentir et savoir que nousavons besoin de Dieu, avant qu’Il puisse nousaider ouvertement. Ceténement qui, à vues humaines, est un si grand malheur, devient la cause de l’affaiblissement du fils de Saül, d’une manière remarquable ; eneffet (chapitre 4) Ish-Bosheth est mis à mort par deux de ses chefs de bandes, et le rival de David est suppri sans que cela puisse être impu à David, ce qui n’aurait pu avoir lieu si l’ée d’Abner avait ame ce sultat. Si nous nous confions dans le Seigneur, nous ferons l’exrience que ce que nous consirons dans notre faible jugement, comme une circonstance adverse, est ordonné par Dieu pour nous. David, humilié devant Dieu et s’attendant à Lui, traite cette trahison comme il convient ; il fait mettre à mort lesassassins, et accepte le sultat de leur acte comme venant de l’Éternel, car le dernier obstacle à sa reconnaissance comme roi d’Israël, est sormais ô ; nous lisons (5. 1) : « Et toutes les tribus d’Israël vinrent vers David à Hébron… et le roi David fit alliance avec eux à Hébron, devant l’Éternel ; et ilsoignirent David pour roi sur Israël ». Chroniques 12. 38 nous donne en tail le caracre de la multitude d’Israël qui se unit à Hébron pour le reconnaître comme roi : « Tous ceux-là, hommes de guerre, gardant leurs rangs enordre de bataille, vinrent à Hébron d’un cœur droit, pour établir David roi sur tout Israël ; et aussi tout le reste d’Israël était d’un seul cœur pour établir David roi ».

Ainsi, après avoir é pendant de nombreuses années soumis à la discipline, ce serviteur atteint la place qui lui était assignée. Le chemin a é long, l’éducation qui l’a prépa pour cette position, variée et profonde. Maintenant nousavons à montrer comment il l’a occue, nous souvenant que sonéducation continue, quoique d’une manière différente.

Le premier acte de David rappor après sonaccession au trône, est sa tentative pour ramener l’arche de Dieu ; sir pieux, car l’âme qui a conscience qu’elle reçoit tout de Lui, cherche tout naturellement à consacrer à l’Éternel les prémices de sa prosri ; mais souvent nous tons nos meilleures intentions en les mettant à exécution, à cause de l’influence de nosassociations ; car ces dernières sont toujours en rapport avec notre état pratique. David, dans sonesprit, sire voir l’arche de Dieu ramee, car, dit-il : « Nous ne l’avons pas consule aux jours de Saül ». Mais lié comme il l’est aux les chefs de sonare, par le moyen desquels il avait atteint le trône, il tient conseil avec eux, au lieu de consulter l’Éternel. Le sultat est qu’il fait un plan sur des bases humaines ; il prépare un chariot ti par des bœufs, au lieu d’employer les vites. Que peut-il en sulter, sinon un châtiment, manifestant la sainte de Dieu ? Uzza meurt. C’est pour David un coup qui doit lui rappeler que s’il veut faire les œuvres de Dieu, il doit les faire selon Sa pene. Il ne semble pas qu’il le perçoive tout de suite. Nous lisons eneffet qu’il fut « irri », et qu’il « eut peur de Dieu » ; il dit : « Comment ferais-je entrer chez moi l’arche de Dieu ? » Bien plus, il la laisse dans la maison d’Obeddom, le Guitthien, pendant trois mois.

Chroniques 13 à 16 mentionne deux conflits avec les Philistins, entre la première tentative de David pour ramener l’arche et l’heureux accomplissement de la seconde. Ces combats ont-ils eu lieu à ce moment-là, ou bien, au momentcela est rappor dans Samuel, avant la brèche d’Uzza ? On peut se le demander ; mais l’Esprit de Dieu donne toujours dans les Chroniques l’ordre moral desénements, et je suis persua que cette circonstance nousest racone dans ce livre de cette manière, dans le but de nous montrer la leçon que David a besoin d’apprendre. S’il avait vraiment et profonment saisi la nature et la grandeur de la puissance de Dieu comme à Baal-Peratsim (le Baal-des-Brèches), où Dieu fait au milieu de sesennemis une brèche, « comme une brèche faite par leseaux », en ponse à la simple pendance dans laquelle il avait interro Dieu, et s’était confié en Lui pas à pas, il aurait évi le deuil et l’humiliation de rets-Uzza.

Nousobtenons des victoires signaes sur le monde, en combattant contre lui ; mais hélas ! souvent enintroduisant deséments mondains dans notre culte, nous neutralisons les meilleures intentions. Dans le premier de ces combats David apprend quelle victoire personnelle l’Éternel accorde à Son serviteur qui se confie en Lui ; il a interro l’Éternel dansune pendance aussi complète que lorsqu’il était un fugitif dans le sert de Maon. Dieu a promis qu’Il livrerait les Philistins en sa main ; et la faite est si grande, qu’il peut s’écrier : « Dieu a fait une brèche au milieu de mesennemis par ma main, comme une brèche faite par leseaux ; c’est pourquoi onappela le nom de ce lieu Baal-Peratsim » (Chroniques 14. 11).

C’est une chose de sentir et de savoir que je suis victorieux du monde (et je ne puis avoir aucun repos tant que je ne le perçois pas), et une toute autre de savoir que c’est Dieu qui me place « sur mes lieux éles », c’est-à-dire que c’est Lui qui soumet mesennemis pour moi ; et plus encore que c’est lorsque le bruit de Dieu est entendu, que je puis sortir pour le combat (Chroniques 14. 15), car alors je sais qu’Il « est sorti devant moi pour frapper l’are des Philistins ».

Après trois mois, David averti, châtié et instruit avec grâce, apprend la diction accore à la maison d’Obeddom par la présence de Celui dont la sainte s’est ainsi manifese. Il se prépare alors à faire monter l’arche de Dieu à la ci de David avec joie, et fait une claration qui est au fond une confession de sa propre faute, en disant : « Il ne convient pas que l’arche de Dieu soit pore par personne excep les vites ; car Dieu lesa choisis pour porter l’arche de Dieu et pour en faire le service à toujours ». Les tails inressants de ceténement nous sont donnés en Chroniques 15 et 16, et il est bon de noter les penes de David à cette occasion. Il ordonne et gle chaque tail, retu lui-même d’unéphod et d’une robe de byssus, il danse devant l’Éternel de toute sa force. Nous trouvons dans le Psaume 132 ses sentiments dans ce moment. Combien cela était différent de sa première tentative, par la puissance, le moignage et la joie de son cœur ! Combien la joie d’un cœur enga avec le Seigneur est différente de celle de la chair ! Quel heureux moment, après toutes ses peines, dans la vie de David, quand il dit : « ve-toi, Éternel ! pour entrer dans ton repos, toi et l’arche de ta force ! »

C’est alors qu’il remet à Asaph un psaume, le premier, pour brer l’Éternel. Quelle plénitude de joie d’être enga avec l’Éternel, et avec quelle habile divine il dirige tous les tails du service des vites ! Il n’y a aucune ombre au tableau, sinon que la fille de Saül, dont l’esprit est oppo à celui de toute cette scène, ne peut sympathiser avec lui, ni le comprendre, et prise David dans son cœur. Ainsi dans cette heure lumineuse, il souffre d’une association qui ne lui convient pas. Cela est souvent le cas. Beaucoup de ceux qui n’ont que la profession chtienne, se trahissent eux-mêmess qu’ils sont plas dans la brillante clar de la proximi de Dieu.

David compose le Psaume 30probablement lorsqu’il retourne pour nir sa maison (Chroniques 16. 43). Il peut dire alors : « Tu as chan mon deuil enallégresse ; tu as taché mon sac, et tu m’as ceint de joie ». Il est arri au faîte de la prosri : « Je ne serai jamais ébran ». Sonâme jouit simplement de toutes choses comme données par l’Éternel, et il s’écrie : « Éternel ! je t’exalterai, parce que tu m’as livré, et que tu n’as pas joui mesennemis à mon sujet ».

C’est avec de tels sentiments que David habite dans sa maison (Chroniques 17) et qu’il dit à Nathan le prophète : « Voici, moi j’habite dansune maison de dres, et l’arche de l’alliance de l’Éternel est sous des tapis ». C’est là un sentiment très naturel, un sentiment pieux, car il jouit profonment de la bon de l’Éternel, et c’est pourquoi Nathan l’encourage. anmoins ce n’est pas la pene de l’Éternel, et cela nousapprend que les sirs et lesintentions apparemment les meilleurs et les plus spirituels, ne doivent pas être alis à moins que l’Éternel ne nous y engage.

« Et il arriva, cette nuit-là, que la parole de Dieu vint à Nathan, disant : Va, et dis à David, mon serviteur : Ainsi dit l’Éternel : Tu ne me tiras pas de maison pour y habiter, etc. », et il continue en lui annonçant que c’est l’Éternel lui-même qui lui tirait une maison à lui David ! Quand notre coupe est comble, nous sommes tens, dans l’exaltation que le sentiment de la faveur de Dieu nous a procue, de proposer nos services, et de prendre en toute sinri une place pour laquelle nous pouvons ne pas être qualifiés, ou de nous vouer dansun sens qui n’est pas le bon. La parole de Dieu nous montrera toujours la place où il veut nous voir, comme elle le fait ici pour David d’une manière si précieuse avec la lation merveilleuse de l’int que l’Éternel prend en lui personnellement. David l’apprend ici, et il peut alors entrer et s’asseoir devant l’Éternel en pleine communion avec Sa pene, dans cetabaissement de soi-même que Sa présence seule produit toujours. Nous pouvons le louer pour Ses dons et les recevoir de Lui, et habiter la « maison de dres ». Nous pouvons nous tromper sur notre ritable vocation et notre position ; mais quand nous sommes assis « devant l’Éternel », écoutant la lation de Sa pene et de l’int qu’Il a pour nous, nous nousécrions : « Qui suis-je que tu m’aies ame jusqu’ici ? »

Après cela (Chroniques 18), David soumet les Philistins, frappe les Moabites et le roi de Tsoba, comme celui-ci va tablir sa puissance sur l’Euphrate. L’Éternel le sauve partout où il va : il met des garnisons en Édom, et les Édomites deviennent ses serviteurs ; les Syriens s’enfuient devant Israël, et ne veulent plus aider les fils d’Ammon. L’Éternel, enun mot, accorde à David une prosri sansexemple. Comment la reçoit-il ? C’est une double prosri, spirituelle et temporelle ; spirituelle en ce qu’il est introduit dans la communion des penes et des desseins de Dieu, qui prend unint infini en lui ; temporelle dans la grandeur des dons de Dieu. Est-il capable de recevoir tout cela ?

Dieu montre à David, d’une manière remarquable, qu’il peut le combler de dictions, et la prosri de celui-ci est sans bornes ; mais c’est une occasion offerte à sa nature de se manifester, et il tombe ! (Samuel 11).

Avec quelle ardeur nos pauvres cœurs courent-ils après la prosri et les dictions, enoubliant toujours que tels que nous sommes il n’y a pas de nouvelle grâce sans nouvelle épreuve pour la chair ; plus nous sommes à notre aise dans les choses naturelles, plus notre nature trouve l’occasion de se montrer à couvert. Le Seigneur sait que la source du mal est là ; et bien que nous soyons humiliés quand le mal est manifes, cette manifestation est cessaire pour que nous en constations la source en nous-mêmes.

David est convaincu de son ché, il a maintenant, comme nous le voyons au Psaume 51, un « cœur bri et humilié ». Il a montré unesprit humilié et contrit, quand la faiblesse de sa nature s’est manifese ; maintenant il sent, dans la profondeur de sa gradation, la chance de sa nature ; et dans ce Psaume il exprime les sentiments du cœur d’Israël aux derniers jours, quand ils regarderont à celui qu’ilsont per, et s’humilieront devant Lui, dans la conscience du sang qui est « sur eux et sur leur enfants ». Si douloureux que ce moment puisse être pour David et pour Israël, c’est celui pourtant où le salut de Dieu leur est pleinement à tous deux. Car plus nous tombons bas, plus nous pouvons apprécier ce que c’est que la livrance.

La merveilleuse grâce de Dieu fait entrer David plus profonment dans la connaissance du salut. Il apprend ce que Dieu est pour le cheur, mais aussi que le ché contre notre prochain a des conquences sur la terre. Dieu est juste dans son gouvernement deshommes ; et l’homme qui che contre lesautres doit être publiquement ju. Beaucoup chent contre Dieu seul, et alors leur chair est jue, pour ainsi dire entre eux et Dieu. Mais quand le ché affecte d’autres hommes, le jugement doit être public.

David perd sonenfant (Samuel 12. 18). Mais bient les fruits nis de la discipline apparaissent dans sonâme ; et il redevient pendant et soumis. Tant que l’enfant est en vie, il supplie l’Éternel pour lui ; et il est loin de priser le châtiment, il est me évident qu’il le sentait intenment ; mais quand l’enfant meurt, il accepte la volon de Dieu avec une parfaite soumission. « David se leva de terre, et se lava et s’oignit ». Cela a é pour lui un moment de profondes bres, car il n’a eu aucune communication de la part de l’Éternel pour alléger sa tresse. Quand nous souffrons à cause d’un ché, il est cessaire que nous sentions que c’est le juste gouvernement de Dieu. Tant que nous le subissons, nous n’avons conscience ni de lumière ni de communion ; anmoins nous pouvons en sortir et retrouver une force et une puissance renouvees, comme David. Nous le trouvons, eneffet, peu après faisant la guerre à Rabba (verset 29) victorieusement. Il a repris le bon chemin ; l’honneur et la diction lui sont de nouveau accors. Dieu lui montre que, me s’il est inflexible dans sa justice, Sonamour et l’int qu’Il lui porte restent les mes.

Mais la parole de l’Éternel par Nathan (12. 10, 11) : « l’ée ne s’éloignera pas de ta maison, à jamais », subsiste. Et bien que David, après avoir é châtié, ait é restau, il doit encore souffrir et subir le juste gouvernement de Dieu qui va l’humilier devant leshommes.

Cela nous ane à cette riode de sonhistoire où il est affli et humilié par le ché de ses propres enfants. Comme roi, David doit être unexemple de justice ; si la te bronche, le levain se pand et foisonne dans le corps entier. Les fauts dans la conduite du re seront amplifiés dans lesenfants.

Selon la loi, Amnon devrait être mis à mort pour son ché (13. 4). David, à cette occasion, n’est pas juste et ne gne pas dans la crainte de Dieu. Le jugement atteint Amnon par la main de son frère Absalom, qui, coupable de meurtre, s’enfuit du royaume. David, dant à la ruse de Joab, est assez faible pour lui permettre de rentrer, et me pour le tablir dans sa faveur (chapitre 14). Cette faiblesse et cette injustice portent rapidement les fruits les plus amers ; car, quand nousépargnons injustement quelqu’un en laissant parler nos propres sentiments, nous en subissons les conquences. Le verset qui suit immédiatement celui qui nous raconte la ception d’Absalom par son re, nous annonce sa bellion contre lui (15. 1).

David doit donc s’enfuir. Il est triste et humiliant de le voir, lui qui avait atteint le faîte des honneurs, descendre du trône et quitter rusalem, la montagne de Sion qu’il aime, devant la vague d’émeute et de bellion provoquée et fomene par son propre fils.

Il abandonne tout, s’attendant à l’Éternel : « Si je trouve grâce aux yeux de l’Éternel, alors il me ranera, et me la fera voir, elle (l’arche) et sa demeure ». « Et David monta par la mone desOliviers, montant et pleurant ; et il avait la te couverte et marchait nu-pieds ». Combien la discipline de cette heure agit profonment sur sonâme ! Le Psaume 3 dit : « Beaucoup disent de monâme : Il n’y a point de salut pour lui en Dieu ». Mais alors il ajoute : « Je crierai de ma voix à l’Éternel, et il me pondra de sa montagne sainte ». La peine et l’épreuve ont pour effet de placer l’âme dansune relation simple et sentie de confiance en Dieu.

David a d’autres tristesses encore ; sonhistoire nous montre en particulier comment il est continuellement ame à se rejeter sur Dieu. À peine livré de Sheba (chapitre 20), le pays subit une famine de troisans (chapitre 21) ; cela l’ane de nouveau à interroger l’Éternel et il apprend que la cause en est Saül et sa maison de sang, et il livre sept de ses descendants aux Gabaonites. Après cela (verset 15), David a encore une guerre avec les Philistins. Au commencement de sa carrière, il a rencontré un ant qu’il a vaincu. Mais à la fin, d’autres ants se vent, qui mettent la foi à l’épreuve, et nous devons percevoir que ce qui a é facile à la foi, devient critique pour celui qui marche sanselle ; si notre pendance de Dieu est moindre, notre capaci diminue aussi, quelle que soit l’étendue de notre exrience et la grandeur du but atteint. Ici David « était fatigué », et quand le ant « pensa frapper David », Abishaï vient à son secours et tue le Philistin. « Alors leshommes de David lui jurent, disant : Tu ne sortiras plus avec nous pour la guerre, et tu n’éteindras pas la lampe d’Israël ».

Mais une autre discipline est encore cessaire pour ce serviteur tant de fois éprou, tout à la fin de sa vie. Il a si tir une maison pour l’Éternel, sir bon en lui-même, mais qu’il n’est pas desti à mener à bonne fin ; c’est pourquoi l’Éternel, tout en le nissant abondamment dans sonâme par la lation de l’int personnel qu’Il prend en lui, ne lui en laisse pas l’exécution. Ce n’est qu’à la fin de sa vie qu’il lui est montré combien il est mal prépa pour cette œuvre, eneffet il ne sait pas mecette maison doit être tie. Il doit l’apprendre à la suite d’une faute, comme un sultat de la discipline de Dieu. L’emplacement du temple lui est et ses dernières heures peuvent être employées à en préparer la construction.

Quand il a du repos de tous sesennemis, et qu’il mesure la hauteur de sa position, Satan en prend avantage et l’incite à nombrer le peuple pour qu’il s’enorgueillisse de l’importance de ses ressources (chapitre 24). C’est Dieu qui l’a éle à cette position, mais le cœur de l’homme fait le compte des dons de Dieu dans le but de se rendre inpendant du donateur. Tout ce qu’il possède, il le doit à Dieu, qui le lui a donné d’une manière si spéciale et si merveilleuse, et il manifeste ouvertement le penchant de sa nature en montrant publiquement à la fin de sa carrière son sir d’être grand par le nombre de ses soldats plus que par l’aide de Dieu, qui l’a tant secouru. C’est à cause de cela que l’Éternel le visite, il lui permet de choisir entre trois châtiments. Quand nous nouségarons, il faut la discipline pour corriger la chair ; si notre erreur est de nature personnelle, le châtiment l’est aussi ; mais si elle est publique, la punition doit l’être aussi, car Dieu manifeste sa justice à toutes ses créatures. David est restau dans sonâme, car il choisit l’affliction qui vient directement de la main de Dieu, montrant ainsi qu’il rentre dans le chemin de la pendance.

Et alors un nouveau et magnifique champ de dictions s’ouvre devant lui, preuve la plus touchante de la manière dont la grâce de Dieu coule de Sonamour. La restauration étant accomplie, c’est toujours avec une lation plus complète que nous sommes parfaitement et heureusement reçus par Lui. Quand l’ée de l’Éternel est étendue sur rusalem, et que David se trouve devant Dieu dans le vrai sentiment de son ché, alors Dieu clare Sa grâce ; et Gad le prophète est envoyé pour dire à David de monter et de dresser unautel sur l’aire d’Arauna le busien. L’Éternel pond là à David et la plaie s’arrête. Mais plus encore, alors qu’il craignait d’aller à l’autel qui était sur le haut lieu de Gabaon, et qui appartenait au premier tabernacle sous la loi, il apprend pour la première fois quel devra être l’emplacement du temple.

Il ne nous reste plus qu’à voir la fin de la vie de David. Il semble qu’après la discipline de la montagne de Morija, il s’emploie assiment à préparer les mariaux pour le temple (Chroniques 22). Enoutre (chapitre 23), ayant fait de Salomon son fils le roi d’Israël, il assemble tous les princes, avec les vites et les sacrificateurs, distribue ceux-ci en classes et s’adresse une dernière fois aux chefs du peuple (chapitres 23 à 28). Belle conclusion de cette vie remarquable ! C’est là la fin de sa carrière publique ; mais quelle est la ditation de son cœur ? Ses « dernières paroles » (Samuel 23) les expriment. Nous y voyons ses sentiments et sonappréciation sur toutes choses : la grâce de Dieu à sonégard ; sa propre condition d’imperfection ; l’esrance de sonâme et l’objet sur lequel elle se repose ; enfin sonappréciation du monde appe ici les « fils de lial ».

En gardant le souvenir de ces « dernières paroles », si profonment inressantes et pleines d’exrience, et le souvenir deshommes files et vaillants qui l’ont accompagné (verset 8 et suivants), nous pouvons clore l’histoire de l’homme selon le cœur de Dieu, en tant avec lui : « Tes œuvres sont merveilleuses, et monâme le sait très bien ».