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Formés à l'école de Dieu
J.B. Stoney

Gese 12 à 25 ; Hébreux 11

L’histoire d’Abraham nous fournit unexemple toutà fait remarquable de la formation cessaire à la vie de la foi, et propre à cette vie.

L’homme, à Babel, a voi le propos secret de son cœur. Il a ti une ville et, dans cette ville, une tour qui doit s’élever jusqu’aux cieux ; il sent qu’il lui faut échapper au jugement, mais il a solu d’y échapper par ses propres moyens et dans l’inpendance de Dieu. Dieu l’a confondu dans cette tentative. Il faut que la famille humaine toute entière connaisse sormais que la perte d’un langage commun la prive de toute association intelligente, en sorte que l’homme devient un étranger pour son frère ; il peut avoir gar le sens d’une paren commune, mais ses penes deviennent impossibles à communiquer. Quand Dieu a ainsi confondu l’inpendance de l’homme, Il le comment ce sir d’échapper au jugement, vers lequel l’homme a tendu dans l’inpendance de Dieu, peut être ali par la pendance de Dieu. Il le le par le moyen d’un homme et en restant file aux desseins de sonamour.

On peut remarquer en passant que c’est toujours ainsi que Dieu agit envers nous. Nous sentons nos besoins et cherchons à y suppléer par nos propres moyens ; le Seigneur doit nous confondre dans cette tentative. Maiss qu’Il l’a fait, Il donne à nosâmes une ponse à nos sirs, infiniment au-dessus de ce que nous nousétions propo. Le fils prodigue ne sire que sa subsistance de la part des citoyens du pays lointain ; dans la maison de son re, ce n’est pas seulement du pain qu’il trouve, mais l’abondance et le veau gras.

Bref, la confusion des langues étant introduite, Dieu entre sur la scène. Il appelle un hommeAbram – à être le moin de la foi et de la pendance ; il l’appelle à rechercher non une Babel, mais la « Ci qui a les fondements, de laquelle Dieu est l’architecte et le créateur ». Par grâce l’histoire de ce moin et serviteur de Dieu nous a é donnée pour que nous sachions ce qu’est notre nature devant l’appel de Dieu, comment Dieu agit à sonégard dans les différentes occasions où elle manifeste sa volon propre et soninpendance, comment Il la corrige, la dompte, et nous conduit dans son propre chemin, et cela pour notre diction.

La parole de Dieu à Abram est : « Va-t’en de ton pays et de ta paren, et de la maison de ton re, dans le pays que je te montrerai ». C’est la parole qui discerne les penes et lesintentions du cœur. Nous ne connaissons jamais la vraie intention de notre propre volon, jusqu’au moment où nousexigeons qu’elle se soumette implicitement à la volon de Dieu exprie et e par sa Parole. Il est possible que nous ne voyions pas une bien grande divergence entre nos penes et celles de Dieu, jusqu’à ce que nous les mesurions à l’échelle desexigences de la Parole de Dieu ; et, notons-le, non pas lesexigences d’une partie de cette Parole, mais de toute la Parole. En les accomplissant partiellement, nousalrons sa pene e ; en nous tournant de l’esprit de la Parole, nous perdons l’instruction ; mais c’est en l’adoptant, eny adhérant comme à un tout, que l’âme est livrée de la propre volon et introduite dans la diction qui est le but de l’instruction. C’est alors qu’interviennent l’épreuve et l’exercice, (car il faut qu’il y enait) ; il y a conflit entre l’effort continu de la pene naturelle pour éluder la Parole de Dieu et le dessein inflexible de Dieu (à cause de sonamour) de nousattacher strictement à sa propre pene ; ce conflit rend la discipline cessaire, et cela explique lesénements de notre histoire, qui autrement nous resteraient inexplicables.

L’appel d’Abram est très clair et fini. Il exige qu’Abram quitte son pays et toute sa paren pour entrer sur une scène prépae par Dieu. L’exactitude de sonobéissance donne la mesure de sa force : il commence à obéir à l’appel, il quitte Ur des Chaldéens « pour aller au pays de Canaan » ; mais en ali il sort du pays des Chaldéens et habite à Charan. Il reçoit la Parole et entreprend de lui obéir, mais nous voyons qu’il le fait imparfaitement ; il abandonne seulement son pays, mais non pas sa paren ; il reste à Charan jusqu’à la mort de son re. La nature est intervenue pour faire échec à l’obéissance complète à l’appel de Dieu : c’est un rieux avertissement pour nous.

Nous recevons l’appel et nous nous y soumettons, mais c’est seulement quand nous marchons selon cetappel que nous couvrons quellesexigences il impose à notre nature. Rien ne prouve mieux combien nous manquons de vraie énergie que notre incapaci d’accomplir ce que nousavons entrepris volontiers. Combien abordent la vie de la foi pleins de courage et de joie, et trouvent bien vite qu’ils ne peuvent pas laisser « les morts ensevelir leurs morts ». Bien que tout dispos dans leur cœur à chercher unautre pays, ils sont retenus et tours par quelque lien naturel. Rien n’est si difficile pour l’homme que de se faire sans compensation, quand Dieu le demande, des liens de la nature. Leur abandon produit l’isolement, à moins que l’on ne trouve quelqu’autre association ; c’est ce que le Seigneur propose au jeune homme riche : après lui avoir dit « vends tout ce que tu as », il lui dit : « Suis-moi ». Seule la grâce peut permettre un tel renoncement.

Le premier manquement d’Abram a lieu au sujet de la seconde partie de l’appel de Dieu ; il ne quitte pas la « maison de son re », et en conquence, il est retenu jusqu’à la mort de ce dernier. C’est la première étape dans la vie de la foi, et bien qu’il y entre de tout cœur, comme il est écrit : « Il s’enalla, ne sachant où il allait », il fait l’exrience qu’il ne peut accomplir cetordre jusqu’à ce que la mort ait rompu le lien qui le rattache encore à la nature. La foi est la pendance de Dieu, et rien d’humain ne peut la soutenir. Le chemin propo à Abram exige donc l’expression la plus nette de la pendance de Dieu seul. Cela ne peut avoir lieu sans sacrifice ; en plus desexercices que son propre cœur doit traverser en marchant dans le chemin de la foi, il fait l’exrience que la mort doit pratiquement briser le lien qui le retient. Il faut que dans cette première étape le cœur éprouve la tristesse caue par la mort, mais une mort qui apporte sa propre livrance. Si Abram n’avait pas é retenu par son re, mais avait poursuivi le chemin inconnu sans s’arrêter jusqu’à l’endroit où Dieu l’appelait, il aurait évi la tristesse que la mort apportait ; mais il s’est laissé retenir, et rien ne peut le livrer sinon la mort ; c’est pourquoi il passe par cette discipline. Il enest de me pour beaucoup d’entre nous, par grâce ; notre pendance de Dieu souvent n’est pas simple et claire, nous nousarrêtons dans le chemin de la foi ; nous y sommes retenus par quelque lien naturel, jusqu’à ce que ce lien soit frappé par la mort. Il doit l’être, si nous voulons poursuivre notre course avec Dieu.

La mort a dissous le lien d’Abram avec la nature, elle l’ena livré. Il peut reprendre sa course, discipli certes par la mort de son re. La mort a enle le poids qui l’entravait. Cette discipline, il aurait pu l’éviter, s’il avait marché avec une plus grande énergie de foi. Mais elle lui a anmoins appris quelque chose, (et quelle leçon bienfaisante !) savoir que la foi ne peut gouverner la volon naturelle dans les replis cachés du cœur, que si cette volon se soumet à l’ordre de Dieu. Elle ne le fait que rarement ; et me quand elle le fait, elle lutte toujours pour s’exprimer ouvertement ; alors il faut qu’elle soit ouvertement soumise. Il est important pour les jeunes croyants, et pour tous, de voir comment ils commencent et comment ilsarrivent au bout de cette première étape de la vie de la foi ; car manquement et incertitude à ce moment peuvent entraîner tristesse et incision pendant toute la course. Eneffet, nous ne nousécartons jamais sans dommage du sentier de la foi et, quoique nous puissions être livrés, comme Abram le fut par la mort de son re, leseffets de la chute, me pae, peuvent demeurer. S’il enest ainsi, c’est que la discipline que la chute a rendue cessaire, doit être continuée.

Lot suit Abram ; mais non seulement il est pour lui personnellement une épreuve, mais encore ses descendants seront un vrai fléau pour ceux d’Abraham ; leurs actions ductrices, à l’instigation de Balaam, sont rappores dans l’Écriture comme préfigurant les pires machinations contre l’Église de Dieu (Apocalypse 2. 14). Là où nousavons manqué une fois, tel un cheval qui bronche, nous risquons de manquer de nouveau. En conquence il faut qu’il y ait, par les soins de Dieu envers nous, un rappel continuel pour nous mettre en garde contre notre inclination. Ainsi Abram, pour ne pas avoir laissé « les morts ensevelir leurs morts » au but, doit porter avec lui une écharde continuelle dans la personne de Lot Cette discipline est rendue cessaire parce qu’il a tar à obéir.

Abram aborde maintenant la deuxième étape de la vie de la foi. Étranger dansun pays étranger, il pend de Dieu. Il tit unautel pour le lerinage dans lequel la foi le conduit, car le lerinage fixe l’âme sur Dieu, et le sultat enest l’adoration. Mais lorsque les conquences ou les circonstances de notre quali d’étrangers nousoccupent, nous perdons la paix que la foi fournit, et nous cherchons le secours ailleurs. Abram, quand il voit qu’il y a la famine dans le pays, quitte le sentier dans lequel il s’était arrê, et descend en Égypte. Combien il est humiliant de voir notre manque de ferme dans ce chemin ! Et si nous semblons y marcher heureusement et fermement, combien il est cessaire de se souvenir : « Que celui qui croit être debout prenne garde qu’il ne tombe » (Corinthiens 10. 12).

Abram est rame par la grâce dans le chemin dont il s’est écar ; il revient me à l’endroit où il a ti sonautel au commencement. Mais lesépines qu’il a coles dans ses grinations le font souffrir dans sa restauration. Les troupeaux, obtenus en Égypte, provoquent une dispute entre les bergers d’Abram et ceux de Lot. Mais la restauration nous fait toujours avancer en force morale, car si elle est réelle, elle nous place au-dessus des faits qui l’ont cessie ; Abram, entièrement restau, ne regarde plus aux conquences ni aux contingences mais, dans la pendance de Dieu, maintient le chemin de la foi avec une grande force morale.

Ma première difficul dansune marche de foi est de me barrasser des influences naturelles oppoes à cette foi (le lieu et la paren). Mais après enavoir é livré, alisant ma quali d’étranger, je peux avoir tendance à m’exalter ou à trouver mon repos dans cette nouvelle position, comme un émigrant dansun pays lointain cherche à se former un foyer aussi vite que possible. Ce sir de s’élever, cette passion si forte dans l’âme humaine, ce principe moteur de tous les grands efforts de Babylone, peut être appe ambition, mais doit être pri par l’homme de foi, moin de Dieu dans ce monde chant. Ainsi l’ambition d’Abram est mise à l’épreuve, mais la discipline a fait son œuvre, et sa restauration est sormais complète. Cherche-t-il à prosrer dans ce nouveau pays ? Non ; il marche par la foi et laisse toute suriori présente à Lot. Celui-ci, peut satisfaire sonambition et choisit la plaine bien arroe, tandis qu’Abram est ni par une lation plus complète en compense de sa foi.

De cela me on ne peut jouir sans souffrances, car du moment où je suis dans le chemin avec Christ, je suis dans le chemin de Celui que Dieu a envoyé, pour servir son peuple ici-bas. Abram, l’homme pendant, poursuivant son chemin de paration, doit maintenant agir, et venir au secours de son frère Lot. Lot a satisfait l’ambition de sa nature en se lant à la vie de ce monde, et, en conquence, a é entraî dans ses tribulations. Dans les dangers et lesexercices de ce service, Abram peut mesurer ce qu’il a souffert du fait de Lot, ame avec lui d’Ur des Chaldéens, mais sonâme en me temps est affermie dans le sentier de la pendance de Dieu. Dansune occasion prédente, sa foi a é compene par une lation plus complète de l’héritage promis. Maintenant ses luttes et son service sont compens par le rafraîchissement et la diction offerts par Melchidec au nom de l’Éternel, possesseur du ciel et de la terre. Certes, c’est plus qu’il n’en faut pour compenser son renoncement à ce qu’ambitionnerait la nature.

Ajoutons ici que si nos tendances charnelles ne sont pas asservies, si nous cherchons à nous mettre enavant dans notre nouvelle position, nous serons comme Lot, et pourtant nous nous sommes pas de notre maison et de notre paren et connaissons notre position leste. Tandis que, si nous cherchons réellement à maintenir le chemin de pendance et de paration du monde, notre foi sera fortifiée par de nouvelles lations ; notre service acquerra plus de force par notre association avec Celui qui est notre précurseur au-dedans du voile, sus, souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchidec. Toutefois, me alors, nous pouvons souvent avoir besoin de discipline, avoir besoin d’être enseignés à reprendre notre course après une chute.

Nousabordons maintenant la troisième étape de l’histoire d’Abram dans le chemin de la foi : il reçoit là unenseignement tout nouveau en rapport avec sesaffections. L’ambition de la nature a é mise à l’épreuve auparavant ; maintenant sesaffections doivent être plaes sous la discipline, et cela est ali tout d’abord par la promesse d’un fils ; c’est le sujet du chapitre 15. J’ajoute, en passant, qu’enécrivant l’histoire de ce serviteur de Dieu, je me borne au seul aspect de sa formation. Je passe sur maints sujets profonment inressants tels que sa communion avec Dieu, sonintercession…, mais qui ont é largement trais par d’autres.

Il m’apparaît que le ritable état du cœur d’Abram est expo dans sa ponse à l’appel plein de grâce de Dieu, au commencement de ce chapitre 15. Il est vrai qu’il était gitime pour lui de sirer un fils ; c’est un sir pondant aux desseins de Dieu à son sujet, et s’il ne l’avait pas eu, cela n’aurait pas é selon la pene de Dieu. Cependant sa ponse : « Que me donneras-tu ? » ne s’éve peuttre pas à la hauteur à laquelle Dieu cherche à l’établir, parfaitement heureux et satisfait en Lui-même. Car, peut-Il donner à Abram plus que l’assurance qu’Il est Lui-même sa « très grande compense » ? anmoins Dieu dans sa grâce promet ce qu’Il a solu de lui donner. Mais un long chemin de discipline le pare encore de l’accomplissement de la promesse. Abram devra se préparer dans sa propre maison à l’épreuve de sesaffections qui l’attend bien desannées plus tard, le sacrifice d’Isaac, épreuve qu’il lui est cessaire de traverser pour faire des progrès dans la vie de la foi. Si Dieu promet et donne Isaac, Abram doit le tenir de Dieu, comme représentant Celui qui nous liera pour l’éterni à Dieu et Dieu à nous.

Abram croit Dieu ; mais comme nous le voyons par l’impatience naturelle qu’il manifeste enattendant l’accomplissement de la promesse, son cœur a besoin de préparation et de discipline. Il y est soumis dans le cercle me de sa famille. La plus grande cause de retard dans l’accomplissement de ce que Dieu a l’intention de nous donner, side peut-être, dans ce fait que notre esprit naturel a sa propre ie de ce que va être ce don. La volon de notre nature prétend saisir et accomplir ce que Dieu a prépa entièrement en dehors de nous. Ainsi Ève, interprétant une ri spirituelle avec unesprit charnel, prend Caïn pour la semence promise (Gese 4. 1). Il est absolument impossible au cœur humain de concevoir la grandeur et la nature de ce que Dieu a prépa pour ceux qui l’aiment. Un Ismaël était la mesure d’Abram, un Isaac celle de Dieu. Enattendant, Abram doit apprendre, par des luttes, des disputes et des peines à quoi aboutit sonimpatience ; et à la fin il lui faut faire ce qui était « très mauvais à sesyeux », chasser son fils. Ainsi nos actions ne font que retarder nos vraies dictions, car il est cessaire que nous voyions où ces actions nent. Il doit s’être écou environ vingt ans entre le moment de la promesse et la naissance d’Isaac. Abram passe par de nombreux exercices pendant ce temps, comme aussi il reçoit de nombreuses et grandes lations de l’Éternel.

Nous enarrivons à la quatrième étape d’Abramdevenu Abraham –, dans le chemin de la discipline (chapitre 21). Sa coupe semble être pleine : Isaac lui est donné, l’esclave et son fils sont chassés, les puissances des Gentils, représenes par Abilec, reconnaissent que Dieu est avec lui dans tout ce qu’il fait ; il plante un tamaris et invoque le nom de l’Éternel, le Dieu d’éterni. Mais une nouvelle discipline lui est cessaire pour lui faire comprendre que cette coupe, c’est Dieu qui l’a remplie, qu’Il peut la remplir, la vider, la remplir de nouveau, et que c’est Lui seul qui le fait. Abraham a renon à attendre quoi que ce soit du monde ; est-il capable maintenant de donner l’objet de sesaffections et de sesesrances ? Non seulement cela, pourra-t-il être lui-même l’auteur de cetarrachement ? Il était « très mauvais à sesyeux » de renvoyer Ismaël ; que sera-ce pour lui d’entendre la parole : « Prends ton fils, tonunique, celui que tu aimes, Isaac, et va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste, sur une des montagnes que je te dirai » ? Le sacrifice n’est pas comme celui de Jephthé, de sa propre initiative, mais il lui est distinctement deman par Dieu ; et Dieu ne lui demande pas seulement d’y consentir, mais de l’exécuter lui-même !

Abraham obéit. Il marche dans le chemin de la pendance de Dieu, chemin haut et éle, au-dessus de toute influence d’ambition ou d’affection. Mais quelle discipline ! Quel renoncement à cesesrances longuement caressées et à sesaffections ! L’objet qu’il faut abandonner n’est pas comme le kikajon de Jonas qui a cru et s’est flétri enune nuit ; c’est le fruit de longues années de patience, d’épreuve, d’int, et il faut arracher soi-même la coupe de ses vres ! Où est la nature ? Où sont sesexigences ? Est-il accablé comme Jephthé, ou irri comme Jonas ? Non, l’homme de foi, dans ce moment terrible pour sa nature, se ve de bonne heure le matin, te sonâne, prend avec lui deux jeunes hommes et Isaac son fils, coupe le bois pour l’holocauste, se ve et va au lieu où Dieu lui a dit d’aller. La foi donne un calme et une digni qui ne se mentent point. Rien de précipi ici : Abraham a au contraire longtemps pour fléchir, car ce n’est que le troisième jour qu’il voit le lieu « de loin ».

Peut-on lire cette scène de la vie d’Abraham, que la foi maintient file dans l’obéissance à la parole de Dieu, sansêtre étonné de la force suprême que donne la foi ? Le renoncement est complet ! Abraham prend le couteau de sa propre main pour égorger son fils, mais il compte sur Dieu, « estimant que Dieu pouvait le ressusciter me d’entre les morts » (Hébreux 11. 19). La pendance triomphe desexigences de la nature, et alors vient la compense. « Le lier retenu à un buisson », Christ le ritable holocauste, nous place devant Dieu dansune position excellente, qu’aucune de nos propres offrandes ne nousaurait donnée. Lui est notre compensation après tout renoncement, et aussi la satisfaction vraie, réelle, entière de nos cœurs. L’endroit est appe : hovah-Ji, l’Éternel y pourvoira ; c’est là, « en la montagne de l’Éternel », que l’Éternel pourvoit complètement à nos besoins. De plus c’est là qu’Abraham reçoit une nouvelle lation de dictions, la plus grande et la plus complète qui lui ait jamais é communiquée. La vieille nature est tellement duite au silence, la pendance de Dieu si complète et si pratiquement alie, que l’Éternel peut lui voiler les desseins les plus profonds de sonamour. Il est arri à une maturi si parfaite qu’il a une oreille pour entendre et un cœur pour comprendre la sagesse. C’est la discipline de Dieu qui a fait tout cela ; et suivant la mesure de sa grâce, c’est là qu’Il conduit chacun de nous. Qu’Il nous donne assez de sagesse pour discerner le sentier de la foi, et y demeurer. Ainsi notre marche sera à la louange et à la gloire de Celui qui, par l’éducation qu’Il donne à nosâmes, recherche notre diction et notre joie.