Les deux chapitres précédents concernaient les offrandes nationales obligatoires ; celui-ci traite des vœux personnels volontaires. L’Éternel avait déjà donné des instructions sur les vœux : sur leur estimationLévitique 27. 1-8 et sur le vœu particulier du nazaréat (chapitre 6). Pour l’Israélite, ces vœux consistaient souvent à offrir un sacrifice à l’Éternel (un holocauste, un sacrifice de paix) Lévitique 7. 16. Dans le chapitre 30, Dieu donne les conditions de validité d’un vœu. Plusieurs cas étaient envisagés :
Le principe général était clair : celui qui s’engageait devant Dieu devait agir en conséquence. L’Ecclésiaste insiste : “Quand tu auras voué un vœu à Dieu, ne tarde point à l’acquitter ; car il ne prend pas plaisir aux sots : ce que tu auras voué, accomplis-le. Mieux vaut que tu ne fasses point de vœu, que d’en faire un et de ne pas l’accomplir” Ecclésiaste 5. 3, 4.
Les femmes – mariées ou non – avaient une responsabilité moindre ; leurs vœux étaient soumis à l’approbation – tacite ou explicite – de leur père ou de leur mari. Ce n’était pas le cas de la veuve, qui n’était pas soumise à une telle autorité ; elle dépendait donc directement de l’Éternel, aussi ses vœux l’engageaient irrévocablement.
Le verset 3 présente symboliquement Christ. Il est l’homme qui a dit : “Je viens, ô Dieu, pour faire ta volonté” Psaume 40. 7, 8 ; Hébreux 10. 9. Il a été ce sacrifice lié avec des cordes aux cornes de l’autelPsaume 118. 27, comme autrefois, à Morija, le bélier avait été retenu à un buisson par ses cornesGenèse 22. 13. “Je ne me suis pas retiré en arrière”, put-il dire prophétiquementÉsaïe 50. 5. Ce cher Sauveur est allé jusqu’au bout de l’œuvre qu’il avait acceptée et à laquelle il s’était totalement voué pour la gloire de Dieu et notre salut éternel.
Au pied du Sinaï, le peuple avait fait un vœu : “Tout ce que l’Éternel a dit, nous le ferons” Exode 19. 8. Dieu avait entendu ces paroles, et, lui qui s’identifie souvent à un père ou à un mari pour son peuple, n’avait rien dit. La suite avait rapidement montré qu’Israël était totalement incapable de faire “selon tout ce qui était sorti de sa bouche” (verset 3). Il en est resté responsable, mais le Seigneur a pris aussi sur lui cette “iniquité” (verset 16) en mourant sur la croix. Un jour, une nouvelle alliance, sans condition, sans obligation, sera établie entre Israël renouvelé et son Dieu, sur la base de l’œuvre du Messie pour son peuple terrestre.
Un vœu, pour un chrétien, est un engagement de cœur devant Dieu pour servir en vue du bien des autres, de l’assemblée en particulier1. Dieu attend de notre part ce mouvement spontané, auquel il prend plaisir. Nous n’avons pas à rendre publics nos vœux, car ils sont un secret entre Dieu et nous2.
Le cas d’une femme dont le vœu était désavoué montre qu’il est possible de faire un vœu que notre Père n’approuve pas, si sincère et si bon qu’il paraisse à nos yeux.
Comment savoir si notre vœu est selon la pensée de Dieu ? Par sa conformité à l’enseignement biblique et par l’appui divin qui nous est donné pour l’accomplir.
Méditons ces deux exemples de “vœux” au sens du N.T. :