Reprenant sa route1 dans le désert, le peuple arriva dans une région qui annonçait Canaan, le “pays de sources d’eaux” Deutéronome 8. 7. Le peuple se désaltéra, non pas de l’eau qui jaillit du rocher, mais de l’eau du puits (verset 16). Alors il chanta dans le désert, pour la deuxième fois depuis son départ d’Égypte2.
L’eau du puits était le résultat du travail des princes et du législateur (c’est-à-dire Moïse) ; mais ici le législateur avait agi d’une manière toute différente de Mériba où il avait indûment frappé le rocher avec sa verge. Les princes et les “nobles du peuple” nous parlent de personnes avancées spirituellement, qui ont eu à cœur de travailler pour fournir à d’autres du rafraîchissement en leur expliquant la parole de Dieu. L’eau peut venir toute seule en grâce (le rocher) ; mais recherchons aussi cette eau pour laquelle un zèle dans le travail spirituel est nécessaire.
Venant à la suite du récit du serpent d’airain, ces étapes sont un résumé saisissant de la vie chrétienne qui suit la conversion :
C’est donc le programme ouvert devant tout nouveau croyant – mais aussi devant tout chrétien qui a commis une faute et qui a dû revenir à Christ, mourant sur la croix pour son péché. Une défaillance ne disqualifie jamais définitivement, ni pour la marche (versets 11-20), ni pour le combat (versets 21-35).
“La joie de l’Éternel sera votre force”, dira plus tard Néhémie. Après les cantiques, vinrent les combats, et, fortifié par les ressources fournies par Dieu, le peuple alla de victoire en victoire. Deux rois, Sihon (versets 21-31) et Og (versets 32-35), furent vaincus avec leurs armées et leurs territoires annexés3.
Notons que les circonstances pouvaient faire penser à celles rencontrées quelque temps auparavant (20. 14-21) ; mais Israël s’était détourné d’Édom, alors qu’ici il affronta victorieusement les Amoréens. Laissons Dieu nous diriger pour savoir quand combattre et quand refuser un combat qui ne serait pas selon lui.
Autant était triste le chapitre 20, tout empreint de manquements, de faiblesses, de mort, autant est réjouissant et rafraîchissant ce chapitre 21. Le peuple marche maintenant en nouveauté de vie, “vers le soleil levant”, après avoir regardé à celui qui guérit, qui fait passer “des ténèbres à sa merveilleuse lumière” 1 Pierre 2. 9.