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Évangile selon Marc
Sondez les Écritures - 3e année

Marc 13. 28-37

Le discours prophétique du Seigneur

5. Nul n’en connaît la date : versets 28-32

Le Seigneur Jésus a répondu à la deuxième partie de la question des disciples, c’est-à-dire : “Quel sera le signe quand toutes ces choses devront s’accomplir ?” (verset 4). Ils auraient voulu savoir aussi quand ces choses devaient avoir lieu, mais Jésus ne les renseigne pas. En revanche, il les avertit sérieusement au sujet des signes précurseurs des événements prédits. Il y aura de faux signes (versets 6-8) et il y aura aussi des signes précis (verset 14). Maintenant, au verset 28, un signe est indiqué qui a la valeur d’une parabole. C’est l’enseignement général offert par la nature qui annonce les changements de saison. Ainsi, il y a un changement d’époque qui est à la porte, et nous sommes invités à y prendre garde.

Le figuier est souvent une image du peuple d’Israël. Pendant des siècles, ce peuple était dispersé au milieu des nations et il n’avait plus son identité nationale. Mais en 1948, Israël a retrouvé son titre de nation. Même contesté par ses voisins, il est là, dans le pays de ses pères. Le figuier a mis des feuilles : les événements prophétiques sont près de se dérouler. Il y a encore la présence de l’Église sur la terre, et avec elle la présence de l’Esprit Saint. Le débordement du mal et l’apostasie sont ainsi retenus, mais pour combien de temps ? Ne regardons pas le calendrier, car il ne nous dira rien. Regardons vers Jésus, fixons les yeux sur lui pour le suivre, et ne perdons pas notre temps en l’attendant !

Le Seigneur affirme que cette génération ne passera point que toutes ces choses ne soient arrivées (verset 30). Il faut sûrement comprendre le terme “génération” dans son sens moral, comme quand Jésus dit : “cette génération est une méchante génération” Luc 11. 29. Dans ce sens, nous pouvons dire que, lorsque ces prophéties se réaliseront, les personnes qui vivront en Israël porteront les mêmes caractères de méchants qu’au temps de Jésus. Quoi qu’il en soit, l’important est de savoir que ce que Dieu a dit s’accomplira infailliblement.

Personne n’a donc connaissance de la date prévue pour le déclenchement des circonstances annoncées (verset 32). Le Seigneur dit par ailleurs que le Père a réservé à sa propre autorité le moment où se dérouleront les événements prophétiquesActes 1. 7. Prenons donc garde, afin de ne pas donner crédit à ceux qui avancent des dates quand la parole de Dieu n’en donne point. Ce fait fourvoie facilement nos esprits, car nous aimons les choses rationnelles, claires et précises. Mais ce n’est pas pour nous laisser dans l’ignorance que le Seigneur nous cache de telles choses. Il veut nous tenir en éveil et nous stimuler dans l’espérance. C’est aussi la conclusion de la parabole des dix vierges : “Veillez donc ; car vous ne savez ni le jour ni l’heure” Matthieu 25. 13.

6. Conclusion pour tous : versets 33-37

La conclusion qu’apporte le Seigneur ne concerne pas seulement les croyants qui vivront sur la terre lors des événements décrits dans ce chapitre. Puisque nul ne sait quand se produiront ces choses, c’est à chacun de recevoir l’avertissement final donné dans ces versets. Un mot revient par trois fois : “Veillez”. Oui, prenez garde, dit le Seigneur, veillez et priez. C’est un impératif absolu, valable aujourd’hui comme il l’était hier et comme il le sera plus tard. Le discours avait déjà commencé par un sérieux “prends garde” et il se termine par cette même injonction. N’y a-t-il pas là un élément de la plus haute importance lorsque nous étudions la prophétie ? Même si nous ne comprenons pas tout, la vigilance est nécessaire car le jour de demain peut nous réserver des surprises.

Pour illustrer son exhortation, le Seigneur montre quelle est la responsabilité de ses rachetés en rapport avec sa maison sur la terre. Cette maison est l’assemblée de Dieu, c’est-à-dire l’ensemble des rachetés du Seigneur dispersés sur tous les continents. Chacun est appelé à remplir son rôle de serviteur selon la tâche qui lui est départie par le Maître (verset 34). Le rôle du portier est souligné pour mettre l’accent sur la responsabilité de ceux qui veillent au maintien de la bonne doctrineHébreux 13. 17. Chacun est aussi stimulé dans ses affections pour être prêt à recevoir le Maître à quelque moment qu’il vienne (verset 35). A bien des reprises, l’Église s’est endormie au lieu d’attendre le Seigneur. La promesse de son retour a été longtemps oubliée. Des réveils successifs ont eu lieu en diverses contrées, mais le zèle suscité à ces occasions ne s’est pas prolongé longtemps. Prenons-en conscience pour crier encore à notre Dieu, lui demandant de réchauffer nos affections et de raviver notre espérance.

Pour que nul ne pense qu’il n’est pas concerné par ces paroles, le Seigneur répète encore : “Ce que je vous dis, à vous, je le dis à tous : Veillez” (verset 37). C’est donc pour moi qui écris ces lignes, c’est pour vous qui les lisez, c’est pour tous.

Ce discours du Seigneur s’insère dans un contexte particulier. Le Seigneur vient d’être reçu triomphalement sur le chemin de Jérusalem, mais son rejet était déjà décrété et les événements vont se précipiter. Auparavant, le Seigneur entretient ses disciples de ce qui aboutira à sa manifestation en gloire. Cherchons nous aussi à prendre un peu de recul en face d’événements politiques bouleversants. Nous verrons le but que Dieu se propose pour la gloire de son Fils et nous saisirons l’espérance qu’il nous offre, laquelle est comparée à une ancre déjà accrochée sur le rivage éternelHébreux 6. 19.

Marc 13

28Mais apprenez du figuier la parabole [qu’il vous offre] : Quand déjà son rameau est tendre et qu’il pousse des feuilles, vous connaissez que l’été est proche. 29De même aussi vous, quand vous verrez arriver ces choses, sachez que cela est proche, à la porte. 30En vérité, je vous dis que cette génération ne passera point que toutes ces choses ne soient arrivées. 31Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. 32Mais quant à ce jour-là, ou à l’heure, personne n’en a connaissance, pas même les anges qui sont dans le ciel, ni même le Fils, mais le Père. 33Prenez garde, veillez et priez, car vous ne savez pas quand ce temps sera. 34– C’est comme un homme allant hors du pays, laissant sa maison, et donnant de l’autorité à ses esclaves, et à chacun son ouvrage… ; et il commanda au portier de veiller. 35Veillez donc ; car vous ne savez pas quand le maîtrea de la maison viendra, le soir, ou à minuit, ou au chant du coq, ou au matin ; 36de peur qu’arrivant tout à coup, il ne vous trouve dormant. 37Or ce que je vous dis, à vous, je le dis à tous : Veillez.

Notes

aordin. : seigneur.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)