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Le troisième livre de Moïse dit le Lévitique
Sondez les Écritures - 3e année

Lévitique 27

La sainteté pratique

12. Voeux et dévotions

Le livre ne se termine pas sur les solennels avertissements que Dieu adresse à son peuple sur les conséquences de sa conduite (chapitre 26). Toute l’histoire subséquente d’Israël prouvera la fidélité de Dieu à sa Parole.

Mais, au milieu d’un peuple très infidèle, l’Éternel saurait distinguer et récompenser le moindre mouvement du cœur vers lui, exprimé par un vœu ou une offrande. Tel est l’objet du dernier chapitre.

En réponse aux bénédictions que Dieu lui promet, l’Israélite peut s’engager à honorer Dieu en faisant un vœu, en se consacrant personnellement ou en offrant une partie de ce dont il dispose.

L’estimation – mot clé de ce chapitre – du montant de ce que le vœu représente est laissée à l’initiative du sacrificateur qui vit dans la présence de l’Éternel et dont il est le porte-parole (versets 8, 12, 14).

Dans les autres cas, elle est régie par des règles précises : le sicle du sanctuaire est l’unité employée.

Les vœux concernant les personnes et les animaux : versets 2-13

Nombreux sont ceux qui, aux prises avec des difficultés humainement insurmontables, ont fait appel à la toute-puissance divine et se sont engagés par un vœu (Jacob, Anne, Jonas en sont des exemples). Après avoir été délivrés, plusieurs ont été tentés de relativiser leur engagement et de renoncer partiellement ou totalement au vœu qu’ils avaient formulé. L’A.T. met en garde contre cette attitudeEcclésiaste 5. 3, 4.

Dans le N.T., le Seigneur adresse un message d’avertissement plus sévère encore, car la loi a démontré l’incapacité de l’homme à accomplir les vœux pour lesquels il s’engage trop souvent avec présomption ou ignoranceMatthieu 5. 33. Les apôtres Paul et Jacques ajoutent aussi une exhortation pratique à cet enseignement2 Corinthiens 1. 17-20 ; Jacques 5. 12.

Lorsqu’un Israélite se consacrait personnellement, il devait servir dans le sanctuairePsaume 50. 14. Mais c’était un privilège réservé aux Lévites et aux sacrificateurs. Alors, pour accomplir ce vœu, il fallait payer au trésor du sanctuaire le prix d’un esclave sur le marché. Ce prix variait selon qu’il s’agissait d’un adulte ou d’un enfant, d’un homme ou d’une femme (versets 2-7). Celui qui était pauvre bénéficiait d’une estimation en rapport avec sa condition, car l’Éternel regardait au cœur (verset 8).

L’Israélite pouvait aussi offrir, à l’issue d’un vœu, un animal pur ou impur. Dans ce cas, la bête servait à des tâches ordinaires pour les besoins des sacrificateurs ; sinon, elle était vendue (versets 9-13).

Les dédicaces concernant les maisons et les champs : versets 14-25

Les maisons consacrées à l’Éternel sont déclarées “saintes” (verset 14). Pour les champs, l’estimation était fonction de leur superficie et du nombre d’années qui restaient avant d’atteindre le jubilé.

Prescriptions variées : versets 26-33

Trois choses appartenaient à l’Éternel de façon absolue :

  • 1. Les personnes et les objets consacrés par un vœu (versets 2, 29). Ces vœux étaient particulièrement solennels et irréversibles (versets 28, 29). Un vœu de cette nature supposait un état spirituel élevé.
  • 2. Le premier-né des bêtes pures (verset 26) Exode 13. 2 ; 34. 19, 20 ; tandis que le premier-né des bêtes impures devait être racheté (versets 26, 27).
  • 3. Les dîmes, qui achèvent cet ensemble. Elles étaient prélevées sur tous les biens : terres, récoltes, bétail… et même sur les choses consacrées2 Chroniques 31. 6.

Dieu voulait que son peuple apprenne la solidarité et le service du prochain ; qu’il se détache des biens matériels et qu’il connaisse le bonheur de donner, tout en reconnaissant la générosité du Donateur auquel il rendait une partie de son bien.

Le sceau final de Dieu

La déclaration finale rappelle que le contenu de ce livre a été donné à Moïse sur le Sinaï, le lieu où l’autorité divine se fait entendre ; c’est la parole de l’Éternel (verset 34), la vivante et permanente parole de Dieu1 Pierre 1. 23.

Lévitique 27

1Et l’Éternel parla à Moïse, disant : 2Parle aux fils d’Israël, et dis-leur : Si quelqu’un a mis à part quoi que ce soit par un vœu, les personnes seront à l’Éternel selon ton estimation. 3Et ton estimation d’un mâle depuis l’âge de 20 ans jusqu’à l’âge de 60 ans, ton estimation sera de 50 sicles d’argent, selon le sicle du sanctuaire ; 4et si c’est une femme, ton estimation sera de 30 sicles. 5Et si c’est un mâle depuis l’âge de cinq ans jusqu’à l’âge de 20 ans, ton estimation sera de 20 sicles, et pour une femme, de dix sicles ; 6et si c’est un mâle depuis l’âge d’un mois jusqu’à l’âge de cinq ans, ton estimation sera de cinq sicles d’argent, et ton estimation d’une fille sera de trois sicles d’argent. 7Et si c’est un mâle de l’âge de 60 ans et au-dessus, ton estimation sera de 15 sicles, et pour une femme, de dix sicles. 8Et s’il est plus pauvre que ton estimation, on le fera se tenir devant le sacrificateur, et le sacrificateur en fera l’estimation : le sacrificateur en fera l’estimation à raison de ce que peut atteindre la main de celui qui a fait le vœu.

9Et si c’est une des bêtes qu’on présente en offrande à l’Éternel, tout ce qu’on donnera à l’Éternel sera saint. 10On ne la changera pas, et on ne la remplacera pas par une autre, une bonne par une mauvaise, ou une mauvaise par une bonne ; et si l’on remplace, en quelque manière que ce soit, une bête par une autre, celle-ci et celle qui la remplacera seront saintes. 11Et si c’est quelque bête impure qu’on ne peut présenter en offrande à l’Éternel, on placera la bête devant le sacrificateur, 12et le sacrificateur en fera l’estimation, selon qu’elle sera bonne ou mauvaise ; il en sera selon ton estimation, sacrificateur ! 13Et si on veut la racheter, alors on ajoutera un cinquième à ton estimation.

14Et quand quelqu’un sanctifiera sa maison pour qu’elle soit sainte, [consacrée] à l’Éternel, le sacrificateur en fera l’estimation, selon qu’elle sera bonne ou mauvaise ; on s’en tiendra à l’estimation que le sacrificateur en fera. 15Et si celui qui l’a sanctifiée rachète sa maison, il ajoutera le cinquième de l’argent de ton estimation par-dessus, et elle lui appartiendra.

16Et si quelqu’un sanctifie à l’Éternel une partie du champ de sa possession, ton estimation sera à raison de ce qu’on peut y semera : le khomerb de semence d’orge à 50 sicles d’argent. 17S’il sanctifie son champ dès l’année du Jubilé, on s’en tiendra à ton estimation. 18Et si c’est après le Jubilé qu’il sanctifie son champ, le sacrificateur lui comptera l’argent à raison des années qui restent jusqu’à l’année du Jubilé, et il sera fait une réduction sur ton estimation. 19Et si celui qui a sanctifié le champ veut le racheter, il ajoutera le cinquième de l’argent de ton estimation par-dessus, et il lui restera. 20Et s’il ne rachète pas le champ ou qu’il vende le champ à un autre homme, il ne pourra plus être racheté. 21Et le champ, en étant libéré au Jubilé, sera saint, [consacré] à l’Éternel, comme un champ voué ; la possession en sera au sacrificateur.

22Et s’il sanctifie à l’Éternel un champ qu’il ait acheté, qui ne soit pas des champs de sa possession, 23le sacrificateur lui comptera le montant de ton estimation jusqu’à l’année du Jubilé, et il donnera, ce jour-là, le montant de ton estimation, comme une chose sainte [consacrée] à l’Éternel ; 24dans l’année du Jubilé, le champ retournera à celui de qui il l’avait acheté et à qui appartenait la possession de la terre.

25Et toute estimation que tu auras faite sera selon le sicle du sanctuaire : le sicle sera de 20 guéras.

26Seulement, le premier-né d’entre les bêtes, qui est offert comme prémices à l’Éternel, nul ne pourra le sanctifier : si c’est un bœuf ou un agneauc, il est à l’Éternel. 27Et s’il est des bêtes impures, on le rachètera selon ton estimation, et on ajoutera un cinquième par-dessus ; et si on ne le rachète pas, il sera vendu selon ton estimation. 28Seulement, aucune chose vouée que quelqu’un aura vouée à l’Éternel, de tout ce qu’il a, soit homme, ou bête, ou champ de sa possession, ne se vendra ni ne se rachètera : toute chose vouée sera très sainte, [consacrée] à l’Éternel. 29Quiconque d’entre les hommes est voué [à Dieu] ne pourra être racheté : il sera certainement mis à mort.

30Et toute dîme de la terre, de la semence de la terre, du fruit des arbres, est à l’Éternel : c’est une chose sainte [consacrée] à l’Éternel. 31Et si quelqu’un veut racheter quelque chose de sa dîme, il y ajoutera un cinquième par-dessus. 32Quant à toute dîme du gros et du menu bétail, de tout ce qui passe sous la verge, la dîme sera sainte, [consacrée] à l’Éternel. 33On ne distinguera pas entre le bon et le mauvais, et on ne le changera pas ; et si on le change, la bête changée et celle qui la remplace seront saintes, elles ne seront pas rachetées.

34Ce sont là les commandements que l’Éternel commanda à Moïse pour les fils d’Israël, sur la montagne de Sinaï.

Notes

alitt. : de sa semence.
bdix éphas ; voir Ézéchiel 45. 11.
cou : chevreau.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)