Le livre ne se termine pas sur les solennels avertissements que Dieu adresse à son peuple sur les conséquences de sa conduite (chapitre 26). Toute l’histoire subséquente d’Israël prouvera la fidélité de Dieu à sa Parole.
Mais, au milieu d’un peuple très infidèle, l’Éternel saurait distinguer et récompenser le moindre mouvement du cœur vers lui, exprimé par un vœu ou une offrande. Tel est l’objet du dernier chapitre.
En réponse aux bénédictions que Dieu lui promet, l’Israélite peut s’engager à honorer Dieu en faisant un vœu, en se consacrant personnellement ou en offrant une partie de ce dont il dispose.
L’estimation – mot clé de ce chapitre – du montant de ce que le vœu représente est laissée à l’initiative du sacrificateur qui vit dans la présence de l’Éternel et dont il est le porte-parole (versets 8, 12, 14).
Dans les autres cas, elle est régie par des règles précises : le sicle du sanctuaire est l’unité employée.
Nombreux sont ceux qui, aux prises avec des difficultés humainement insurmontables, ont fait appel à la toute-puissance divine et se sont engagés par un vœu (Jacob, Anne, Jonas en sont des exemples). Après avoir été délivrés, plusieurs ont été tentés de relativiser leur engagement et de renoncer partiellement ou totalement au vœu qu’ils avaient formulé. L’A.T. met en garde contre cette attitudeEcclésiaste 5. 3, 4.
Dans le N.T., le Seigneur adresse un message d’avertissement plus sévère encore, car la loi a démontré l’incapacité de l’homme à accomplir les vœux pour lesquels il s’engage trop souvent avec présomption ou ignoranceMatthieu 5. 33. Les apôtres Paul et Jacques ajoutent aussi une exhortation pratique à cet enseignement2 Corinthiens 1. 17-20 ; Jacques 5. 12.
Lorsqu’un Israélite se consacrait personnellement, il devait servir dans le sanctuairePsaume 50. 14. Mais c’était un privilège réservé aux Lévites et aux sacrificateurs. Alors, pour accomplir ce vœu, il fallait payer au trésor du sanctuaire le prix d’un esclave sur le marché. Ce prix variait selon qu’il s’agissait d’un adulte ou d’un enfant, d’un homme ou d’une femme (versets 2-7). Celui qui était pauvre bénéficiait d’une estimation en rapport avec sa condition, car l’Éternel regardait au cœur (verset 8).
L’Israélite pouvait aussi offrir, à l’issue d’un vœu, un animal pur ou impur. Dans ce cas, la bête servait à des tâches ordinaires pour les besoins des sacrificateurs ; sinon, elle était vendue (versets 9-13).
Les maisons consacrées à l’Éternel sont déclarées “saintes” (verset 14). Pour les champs, l’estimation était fonction de leur superficie et du nombre d’années qui restaient avant d’atteindre le jubilé.
Trois choses appartenaient à l’Éternel de façon absolue :
Dieu voulait que son peuple apprenne la solidarité et le service du prochain ; qu’il se détache des biens matériels et qu’il connaisse le bonheur de donner, tout en reconnaissant la générosité du Donateur auquel il rendait une partie de son bien.
La déclaration finale rappelle que le contenu de ce livre a été donné à Moïse sur le Sinaï, le lieu où l’autorité divine se fait entendre ; c’est la parole de l’Éternel (verset 34), la vivante et permanente parole de Dieu1 Pierre 1. 23.