Le chapitre 19, intercalé au milieu de trois chapitres qui forment un tout, pourrait s’intituler : “Vous serez saints”. La sainteté engendre l’obéissance. Après avoir dénoncé ce que l’Israélite devait éviter, l’Éternel veut montrer ce que chacun doit rechercher.
Ce chapitre détaille une série de sujets qui peuvent être regroupés ainsi :
On trouvera dans ce dernier ensemble, des thèmes aussi différents que :
Chaque fin de développement est conclue par :
Alors que la violence, l’idolâtrie, les déviations sexuelles, sont des pratiques courantes dans la société environnante, l’Israélite au bénéfice d’une relation avec le Dieu vivant et saint agit selon une échelle de valeurs toute différente (verset 2). L’amour du prochain constitue, dans cet ensemble, la base des relations humaines (versets 13, 16, 17, 18). Cette dimension est sans aucun doute une des conséquences de la création de l’homme à l’image et à la ressemblance de Dieu. Aimer le prochain, c’est honorer le Créateur. Au reste, toute la loi se résumait en l’amour de Dieu et de son prochainLuc 10. 27 ; Romains 13. 10.
La loi mosaïque et la loi de la libertéJacques 1. 25 ont en commun la loi royale, celle de l’amourJacques 2. 8. Pourtant quelle différence ! La loi lévitique imposait une contrainte pas toujours agréable à accomplir.
Pour le chrétien, maintenant, les “commandements (du Seigneur) ne sont pas pénibles” 1 Jean 5. 3, parce que l’obéissance est l’expression de la nature divine qui agit en lui. Il est invité à être à la fois le sel de la terre (qui freine la corruption), la lumière du monde (qui donne les points de repères moraux), et à être comme une brebis au milieu des loups, c’est-à-dire celui qui refuse d’user du mensonge et de la violence pour dominer les autresMatthieu 5. 13, 14 ; 10. 16 ; Éphésiens 4. 1, 2.
D’ailleurs ce chapitre évoque les différentes sphères où nous devons veiller à être “vrais” : dans nos jugements, dans nos conversations, dans nos transactions (salaires versés, “mesures” et factures). Autant de domaines où prévalent bien souvent le mensonge et l’injustice.
La mise en garde contre la médisance (verset 16) est sans doute une de celles que nous méconnaissons le plus dans nos relations fraternelles. La médisance est devenue un fléau dont les effets destructeurs incalculables sont amplifiés par l’usage pernicieux du téléphone, du fax ou du magnétophone. Médire de quelqu’un, c’est faire du tort à trois personnes en même temps : à soi-même, à l’auditeur, et à celui qui est l’objet de la médisance. C’est surtout déshonorer Dieu et jeter le discrédit sur l’église de Jésus Christ. Apprenons à maîtriser notre langueJacques 3. 5-10 ; Éphésiens 4. 29. Posons-nous la question : combien ai-je passé de temps à médire ? combien de temps à prier ? ce que je fais, est-ce pour le bien de mon frère ou est-ce l’œuvre du diable ?
Ne pas médire ne signifie pas être indifférent au péché de son frère (verset 17). L’amour est vigilant pour aider dans un esprit de grâceGalates 6. 1.
Les prescriptions qui condamnent les sciences occultes, la divination (faire des pronostics, verset 26), et le spiritisme (consulter ceux qui s’adressent aux morts ou aux esprits) sont d’une grande actualité. Avoir commerce avec le monde des esprits, c’est se livrer à une puissance démoniaque qui prend possession de l’homme, le prive de sa liberté et le détruit. Que de blocages spirituels sont liés à un simple contact ! Le danger est très sérieux (verset 31), ce qui explique la sévérité de l’Écriture à l’égard des pratiques occultes. Souvenons-nous que le critère pour distinguer entre des dons surnaturels n’est pas leur puissance, mais leur origine qui peut être satanique ou divine. Les questions essentielles à se poser sont : Qui invoque-t-on ? Quel est le but de l’exercice du don ? Libérer ou asservir ? Ainsi, ce chapitre ouvre aujourd’hui au chrétien un champ d’action immense : se retirer du mal, et pratiquer le bien envers ceux qu’il côtoie.
Parmi les exhortations adressées à l’Israélite, relevons, à titre d’exemples d’une grande actualité pour nous, le double honneur requis :
C’est à travers leurs parents que les enfants vont connaître Dieu et apprendre à lui obéir. Cet effet de miroir est souvent déterminant dans la vie des jeunes enfants.
A l’autre bout de la vie, les exhortations ne sont pas moins nécessaires. Dieu désire que l’honneur soit rendu aux personnes âgées, qu’une compréhension dévouée et affectueuse environne ceux qui arrivent à la fin de leur vie, une vie souvent de plus en plus difficile à assumer avec des infirmités de plus en plus invalidantes. C’est l’occasion pour ceux qui les entourent de montrer leur affection naturelle et, lorsqu’ils sont chrétiens, leur piété1 Timothée 5. 4.
Ce chapitre, qu’on pourrait intituler « le salaire du péché », précise les peines consécutives aux transgressions décrites au chapitre 18. Après une courte introduction (versets 1, 2 a), l’auteur traite deux sujets importants :
Chaque partie est suivie par une exhortation à la sainteté (versets 7, 8, 22-26).
Les sacrifices humains offerts à Moloch sont une forme idolâtre particulièrement odieuse qui offense à la fois la conscience naturelle, la gloire du Créateur, et les droits exclusifs que l’Éternel avait acquis sur son peuple.
De nos jours, le chrétien obéit à des principes moraux identiques à ceux qui sont développés dans ce chapitre. Une question de fond est sous-jacente : comment concilier la justice divine qui tient compte des pensées et des actes de chacunGalates 6. 7, et la grâce qui veut pardonner ?
La scène de Jésus avec la femme adultèreJean 8. 2-11 illustre de façon très belle l’harmonie entre l’A.T. et le N.T. La loi condamne cette femme à la mort par lapidation. Ses accusateurs, sûrs d’eux, tendent un piège au Seigneur, en lui demandant : “Toi donc, que dis-tu ?” Placé sur le terrain de la loi, le Seigneur ne se dérobe pas. A deux reprises, il écrit à terre comme pour ratifier devant ses accusateurs la loi écrite par Dieu lui-mêmeExode 31. 18. Il invite ensuite ceux qui se placent sous la loi à exécuter le jugement, à condition qu’ils soient purs eux-mêmes. L’un après l’autre, ses accusateurs s’en vont. Il fallait deux témoins pour qu’une chose soit établie sous la loi. Or, il ne reste personne ; aussi, la loi ne peut-elle être invoquée. Mais le péché demeure et le Seigneur le condamne, sans rejeter pourtant celle qui l’a commisJean 8. 11. La grâce et la vérité cohabitaient en lui dans une harmonie parfaite.