Introduction au chapitre 24 :
L’ensemble des instructions données ici se divise ainsi :
On peut se demander pourquoi ce chapitre s’intercale entre les fêtes de l’Éternel et le jubilé. Le chapitre 23 a présenté un tableau prophétique complet de l’œuvre divine du salut en faveur du peuple. Le chapitre 25 montre que la terre d’Israël doit, elle aussi, être rachetée. Mais, entre la fête de la Pentecôte et celle des trompettes qui permet le déroulement du jubilé, que devient Israël ?
Le chapitre 24 explique que, même si le peuple est depuis longtemps apostat et rebelle ce qui le place sous la sentence de mort – sens symbolique du cas de blasphème – il n’est pas oublié. A l’intérieur du sanctuaire, à l’abri des regards du monde, Israël est sous la protection de Celui qui est la lumière du monde. Dieu peut identifier sur la table des pains tous les descendants de Jacob qui seront réveillés au son de la trompetteRomains 11. 25-36.
La forme, la construction et la mise en place du chandelier sont données dans le livre de l’ExodeExode 25. 31-39 ; 37. 17-24 ; 40. 24, 25.
Ici, comme aussi dans l’ExodeExode 27. 20, 21, le peuple devait apporter de l’huile d’olive pure. La responsabilité d’Israël était de veiller à maintenir cette lumière. Il y a manqué. Désormais, ce service reste caché, même si aujourd’hui les chrétiens en ont provisoirement la mission morale. Un jour vient où cette lumière brillera publiquementZacharie 14. 6, 7.
Le grand sacrificateur avait la charge d’arranger les lampes. Aujourd’hui, Christ, souverain sacrificateur dans le sanctuaire céleste, maintient l’éclat de sa lumière dans les siens.
Ces pains exposés (ou présentés) devant l’Éternel – tel est le sens du mot “proposition” – étaient placés sur la table d’or dans le lieu saint. Le terme hébreu, employé uniquement à cette occasion, semble indiquer qu’ils étaient empilés les uns sur les autres en deux rangées. Ils symbolisaient l’alliance entre Dieu et les douze tribus d’Israël (verset 8), au même titre que la circoncisionGenèse 17. 9-14 et le sabbatExode 31. 16. Quelle que soit l’infidélité d’Israël à cette alliance, Dieu s’en souvient. La nouvelle alliance, scellée par le sang de Christ, remplace la premièreExode 24. 3, 8 et garantit l’accomplissement des promesses divines.
Ces douze pains, placés en permanence sous le regard de Dieu, attestaient aussi que ce peuple était la propriété exclusive de Dieu ; en outre, le pays lui-même était à l’Éternel, qui proclame : – “le pays est à moi” (25. 23).
Les pains de proposition étaient mangés par les sacrificateurs dans le lieu saint. Toutefois, dans l’évangile selon Luc, le Seigneur rappelle dans quelles circonstances une exception a dû être faiteLuc 6. 1-5.
La loi interdisait de blasphémer et de prendre le nom de Dieu en vainExode 22. 27 ; 20. 7. En posant la main sur la tête du blasphémateur, ceux qui avaient entendu le blasphème, attestaient la culpabilité de celui qui était condamné à mort et dégageaient la leur (verset 14).
Ici, il s’agit d’un fils d’un étranger qui avait suivi le peuple lors du retour d’ÉgypteExode 12. 38. Alors que le nom de la mère signifie “pacifique”, le fils renie le beau nom invoqué sur luiJacques 2. 7.
Historiquement, Israël a livré le Messie aux nations en l’accusant de blasphème, et cela, sans respecter la procédure qui réclamait des témoinsMatthieu 26. 65. Aujourd’hui, le peuple élu est sous le coup du jugement divin, et pourtant son existence est providentiellement assurée par Dieu qui se souvient de ses promessesRomains 10. 21 ; 11. 1-10.
Cet incident est l’occasion de rappeler certains principes, comme la loi du talionExode 21. 23-25. La punition est fonction de l’offense, selon un principe établi au lendemain du délugeGenèse 9. 6. Dans l’évangile selon Matthieu le Seigneur dénonce ceux qui ont tourné en principe légal une règle de conduite et il élève le sujet sur le principe de la grâce.