Sens général
Les huit jours de cette dernière fête étaient caractérisés à la fois par une joie parfaite – “Tu ne seras que joyeux” Deutéronome 16. 15 – et par le souvenir du passé. Dieu avait amené le peuple dans un pays ruisselant de lait et de miel, mais l’Israélite rappelait qu’autrefois il avait habité sous des tentes dans le désert.
Prophétiquement, cette fête évoque la bénédiction terrestre du peuple pendant le règne millénaire. Elle est le symbole du repos de Dieu dans la rédemption, partagé avec ses rachetés, terrestres ou célestes.
Cette fête se célébrait au quinzième jour du septième mois (Ethanim), à l’achèvement des récoltes, moisson et vendangeDeutéronome 16. 13. La moisson est rentrée (prophétiquement, le rassemblement du peuple dans la terre d’Israël s’achève). La vendange est faite (les jugements se sont abattus sur les ennemis d’Israël qui peut jouir sans entrave de la présence de Dieu) Ésaïe 63. 2-4.
Ceux qui étaient nés en Israël devaient observer cette fête (verset 42). Ainsi, le droit de la célébrer ne dépendait pas d’une œuvre de service, mais de la naissance. Par extension, toute la maison de l’Israélite était invitée à y participerDeutéronome 16. 14.
Le premier jour, une offrande des premiers fruits de “beaux arbres” 1 était présentée à l’Éternel : on portait à la main des fruits et des branches de palmier, d’olivier, de myrte, de saule, d’arbres touffus (verset 40) Néhémie 8. 15. Ces branches étaient utilisées pour construire des cabanes2 à l’ombre desquelles l’Israélite pouvait se souvenir que, pendant quarante ans, les tentes des pères avaient été dressées sous l’ardeur du soleil.
Ce premier jour pouvait aussi évoquer les victoires remportées (symbolisées par le palmier) Apocalypse 7. 9 ; Jean 12. 13, les larmes versées (figurées par le saule) Psaume 137. 2. On célébrait le Dieu des promesses (le myrte et l’olivier) Ésaïe 55. 13 ; Romains 11. 16-33.
Enfin, Nombres 29 donne le détail des offrandes à l’Éternel qu’il fallait présenter chaque jour de la fête. Celle-ci s’achevait quand, le lendemain du sabbat (le huitième jour), une assemblée solennelle convoquait le peuple pour offrir un sacrifice par feu (verset 36). C’était le grand jour de la fêteJean 7. 37.
Cette fête est mentionnée à plusieurs reprises dans l’histoire du peuple :
Si Dieu se réserve pour lui-même un peuple affligé et abaissé, c’est pour se réjouir en lui et pour se reposer dans son propre amourSophonie 3. 12, 17.
A la fin du règne, quand les sept jours s’achèveront, les croyants terrestres seront peut-être amenés, lors du huitième jour, à désirer et à attendre ce qui est éternel. Ce jour évoque, en effet, une ère nouvelle : l’état éternel quand le tabernacle de Dieu sera avec les hommesApocalypse 21. 3 et que Dieu sera tout et en tous1 Corinthiens 15. 24-28.
Conclusion :
Les sept fêtes à l’Éternel montrent en type l’accomplissement de tous les desseins de Dieu à l’égard de son peuple Israël sur la terre. La période de l’Église (qui appartient déjà au ciel) est proprement en dehors du déroulement de ces desseins ; elle s’écoule historiquement entre la Pentecôte et la fête des Trompettes.
Les chrétiens, mis au bénéfice de la Pâque (la mort de Christ), sont invités à réaliser la portée morale de la fête des pains sans levain (la séparation du mal). Ils réalisent maintenant les fruits de la grâce et du Saint Esprit (descendu dans l’Église sur la terre au jour de la Pentecôte) dans la joie et l’adoration.
Pour eux, la fête des Tabernacles n’a pas encore eu son accomplissement. Le repos divin dans la maison du Père est encore en espérance. Mais alors, la joie sera la part de tous.