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Le troisième livre de Moïse dit le Lévitique
Sondez les Écritures - 3e année

Lévitique 23. 33-44

La sainteté pratique

7. Les sept fêtes à l’Éternel (4)

La fête des tabernacles

Sens général

Les huit jours de cette dernière fête étaient caractérisés à la fois par une joie parfaite – “Tu ne seras que joyeux” Deutéronome 16. 15 – et par le souvenir du passé. Dieu avait amené le peuple dans un pays ruisselant de lait et de miel, mais l’Israélite rappelait qu’autrefois il avait habité sous des tentes dans le désert.

Prophétiquement, cette fête évoque la bénédiction terrestre du peuple pendant le règne millénaire. Elle est le symbole du repos de Dieu dans la rédemption, partagé avec ses rachetés, terrestres ou célestes.

  • 1. L’ordonnance :

Cette fête se célébrait au quinzième jour du septième mois (Ethanim), à l’achèvement des récoltes, moisson et vendangeDeutéronome 16. 13. La moisson est rentrée (prophétiquement, le rassemblement du peuple dans la terre d’Israël s’achève). La vendange est faite (les jugements se sont abattus sur les ennemis d’Israël qui peut jouir sans entrave de la présence de Dieu) Ésaïe 63. 2-4.

Ceux qui étaient nés en Israël devaient observer cette fête (verset 42). Ainsi, le droit de la célébrer ne dépendait pas d’une œuvre de service, mais de la naissance. Par extension, toute la maison de l’Israélite était invitée à y participerDeutéronome 16. 14.

Le premier jour, une offrande des premiers fruits de “beaux arbres” 1 était présentée à l’Éternel : on portait à la main des fruits et des branches de palmier, d’olivier, de myrte, de saule, d’arbres touffus (verset 40) Néhémie 8. 15. Ces branches étaient utilisées pour construire des cabanes2 à l’ombre desquelles l’Israélite pouvait se souvenir que, pendant quarante ans, les tentes des pères avaient été dressées sous l’ardeur du soleil.

Ce premier jour pouvait aussi évoquer les victoires remportées (symbolisées par le palmier) Apocalypse 7. 9 ; Jean 12. 13, les larmes versées (figurées par le saule) Psaume 137. 2. On célébrait le Dieu des promesses (le myrte et l’olivier) Ésaïe 55. 13 ; Romains 11. 16-33.

Enfin, Nombres 29 donne le détail des offrandes à l’Éternel qu’il fallait présenter chaque jour de la fête. Celle-ci s’achevait quand, le lendemain du sabbat (le huitième jour), une assemblée solennelle convoquait le peuple pour offrir un sacrifice par feu (verset 36). C’était le grand jour de la fêteJean 7. 37.

  • 2. La fête des tabernacles dans l’histoire du peuple :

Cette fête est mentionnée à plusieurs reprises dans l’histoire du peuple :

  • Sous le règne de Salomon, au moment de la dédicace du temple2 Chroniques 7. 8-10, elle évoque le souvenir du tabernacle, qui avait symbolisé, lors du pèlerinage dans le désert, la présence de l’Éternel au milieu de son peuple. Elle annonce aussi, dans ce repos éphémère que le temple offre à l’arche au temps de Salomon, le règne millénaire de Jésus Christ, Fils de David.
  • Lors de l’implantation du résidu juif en Palestine après la captivité, la fête est mentionnée à deux reprisesEsdras 3. 4, 5 ; Néhémie 8. 13-18. Elle n’est pas célébrée alors de façon complète, mais elle anticipe la résurrection nationale des croyants juifs à l’entrée du règne millénaire. Dans le pays, où l’autel est rebâti, ils peuvent célébrer le culte.
  • En Jean 7, cette fête est ébauchée, à l’occasion de l’entrée de Jésus à Jérusalem, lorsque les foules le reconnaissent comme roi d’Israël. Elle conclut une suite symbolique dans cet évangile : en Jean 5, le peuple est délivré de l’esclavage de l’Égypte (représenté par l’homme infirme depuis 38 ans) ; en Jean 6, le récit de la manne évoque la traversée du désert ; en Jean 7, Israël, en Canaan, célèbre la fête des tabernacles. Certes, elle n’est pas réalisée selon la pensée divine : elle est la fête des Juifs (verset 2). Le repos, la joie, la paix ne se trouvent plus dans la célébration d’un tel rite ; mais, dans l’évangile proclamé, le huitième jour est le symbole de la résurrection (verset 37).
  • Dans le règne millénaire, cette fête sera célébrée à Jérusalem. Les nations qui refuseront de se soumettre à la loi royale, seront privées de la bénédiction terrestreZacharie 14. 16-19.

Si Dieu se réserve pour lui-même un peuple affligé et abaissé, c’est pour se réjouir en lui et pour se reposer dans son propre amourSophonie 3. 12, 17.

A la fin du règne, quand les sept jours s’achèveront, les croyants terrestres seront peut-être amenés, lors du huitième jour, à désirer et à attendre ce qui est éternel. Ce jour évoque, en effet, une ère nouvelle : l’état éternel quand le tabernacle de Dieu sera avec les hommesApocalypse 21. 3 et que Dieu sera tout et en tous1 Corinthiens 15. 24-28.

Conclusion :

Les sept fêtes à l’Éternel montrent en type l’accomplissement de tous les desseins de Dieu à l’égard de son peuple Israël sur la terre. La période de l’Église (qui appartient déjà au ciel) est proprement en dehors du déroulement de ces desseins ; elle s’écoule historiquement entre la Pentecôte et la fête des Trompettes.

Les chrétiens, mis au bénéfice de la Pâque (la mort de Christ), sont invités à réaliser la portée morale de la fête des pains sans levain (la séparation du mal). Ils réalisent maintenant les fruits de la grâce et du Saint Esprit (descendu dans l’Église sur la terre au jour de la Pentecôte) dans la joie et l’adoration.

Pour eux, la fête des Tabernacles n’a pas encore eu son accomplissement. Le repos divin dans la maison du Père est encore en espérance. Mais alors, la joie sera la part de tous.

Notes

1 “Arbres de la splendeur”. Il s’agit vraisemblablement du cédrat, le seul agrume connu alors en Israël.
2Ces cabanes pouvaient être construites en ville sur les toits en terrasse, dans les cours, dans les rues, sur les places publiques et même dans le parvis du temple. La joie de la grâce se répandait partout (Néhémie 8. 14-16).

Lévitique 23

33Et l’Éternel parla à Moïse, disant : 34Parle aux fils d’Israël, en disant : Le quinzième jour de ce septième mois, la fête des tabernaclesa [se célébrera] à l’Éternel pendant sept jours. 35Le premier jour il y aura une sainte convocation ; vous ne ferez aucune œuvre de service. 36Pendant sept jours vous présenterez à l’Éternel un sacrifice fait par feu ; le huitième jour, vous aurez une sainte convocation, et vous présenterez à l’Éternel un sacrifice fait par feu : c’est une assemblée solennelle ; vous ne ferez aucune œuvre de service.

37Ce sont là les jours solennels de l’Éternel, que vous publierez, de saintes convocations, afin de présenter des sacrifices faits par feu à l’Éternel, des holocaustes, et des offrandes de gâteau, des sacrifices, et des libations, chaque jour ce qui est établi pour ce jour, 38outre les sabbats de l’Éternel, et outre vos dons, et outre tous vos vœux, et outre toutes vos offrandes volontaires que vous donnerez à l’Éternel. 39Mais le quinzième jour du septième mois, quand vous aurez recueilli le rapport de la terre, vous célébrerez la fête de l’Éternel pendant sept jours : le premier jour il y aura repos, et le huitième jour il y aura repos. 40Et le premier jour vous prendrez du fruit de beaux arbres, des branches de palmiers, et des rameaux d’arbres touffus et de saules de rivière ; et vous vous réjouirez devant l’Éternel, votre Dieu, pendant sept jours. 41Et vous célébrerez la fête comme fête à l’Éternel, pendant sept jours chaque année ; [c’est] un statut perpétuel, en vos générations : vous la célébrerez le septième mois. 42Vous habiterez sept jours dans des tabernaclesa ; tous les indigènes en Israël habiteront dans des tabernacles, 43afin que vos générations sachent que j’ai fait habiter les fils d’Israël dans des tabernacles, lorsque je les fis sortir du pays d’Égypte. Moi, je suis l’Éternel, votre Dieu. 44Et Moïse dit aux fils d’Israël les jours solennels de l’Éternel.

Notes

apropr. : cabanes.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)