Les instructions données dans les chapitres 18 et 19 posent le fondement de la société civile en Israël. Les critères de vie et de moralité du peuple de Dieu sont entièrement opposés à ceux des autres nations. La conduite de celles-ci est le produit de l’esprit humain soumis à des influences d’origine satanique (versets 3, 24, 26, 27, 30). Cette différence découle de la présence de Dieu au milieu de son peuple, Celui qui dit : “Je suis l’Éternel” (versets 2, 4, 5, 6, 21, 30). Cette affirmation se rencontre dans trois cas précis :
Soulignons l’enchaînement des sujets et de leur enseignement : le chapitre 17 traite de la vie, tandis que le chapitre 18 aborde la transmission de celle-ci. Enfin, le chapitre 20 précise les peines encourues pour les péchés énumérés au chapitre 18.
L’ordre des instructions divines à son peuple sur ce sujet délicat est le suivant :
L’actualité de ces ordonnances est évidente. Dieu ne veut ni confusion, ni mélange. Il a défini des principes d’action, entre l’homme et l’animal d’une part, et entre les hommes d’autre part. Vouloir les changer ou les ignorer, c’est offenser le Créateur. Les lois humaines, liées de plus en plus à une conscience individuelle, varient d’un pays à l’autre et d’une époque à l’autre. Où trouver la norme ? Ces pages de l’Écriture posent la seule base possible d’une vie de relation heureuse avec Dieu (verset 5).
L’apôtre Paul explique comment la promesse de vie s’est transformée pour l’homme pécheur en condamnation à mortGalates 3. 12. En effet, pour recevoir la vie éternelle promise il fallait ou être juste ou être justifié. Peut-on l’être par l’obéissance à la loi ? Toute l’histoire de l’homme démontre son incapacité à satisfaire la norme divine. Il reste alors la foi, qui est le seul moyen de s’approprier la justification que Dieu accorde au pécheur repentant. Aujourd’hui, le chrétien obéit avec joie à la loi divine, non pour arriver à une sainteté personnelle qui lui vaudrait le salut ou un mérite quelconque, mais comme réponse d’amour à la grâce divine qui l’a sauvé.
En Genèse 1 et 2 nous voyons comment la transmission de la vie par l’homme fait partie du plan de Dieu. Elle n’apparaît pas comme un accident de la nature ou une contrainte biologique : la création de l’homme et de la femme précède l’institution du mariage, lieu où la différenciation sexuelle s’exprime et où s’épanouit la fécondité. Le couple devient une famille, sur laquelle repose la bénédiction de Dieu.
Quelles attitudes prenons-nous en face de ces problèmes quotidiens ? La Parole de Dieu nous invite à une attitude équilibrée : ni peur de la sexualité (nous n’avons pas à la vivre avec un arrière-plan de culpabilité, sans joie, comme un devoir), ni culte de la sexualité (en la banalisant, à la manière des Corinthiens autrefois, qui pensaient qu’elle n’engageait pas toute la personnalité). En réalité, ce corps, qui nous permet d’aimer notre conjoint et de transmettre la vie, appartient à Dieu à trois titres : Dieu l’a créé, Dieu l’a racheté, Dieu l’habite1 Corinthiens 6. 19. Plus que jamais, amour et sexualité ont besoin de références, à une époque où, bien souvent, chacun s’occupe de soi et ne s’intéresse à rien d’autre qu’à la recherche de son plaisir immédiat.
Rappelons-nous que le mariage, d’institution divine, est le symbole de l’union mystérieuse et merveilleuse de Christ et de son assemblée, l’épouse de l’Agneau. Mais les relations les plus belles entre l’homme et sa femme dans le mariage, ne sont que pour la terreLuc 20. 34-36. Au reste, chaque chrétien (célibataire ou marié) possède sa place, qui lui est assignée de la part de Dieu. “Ainsi, celui qui se marie fait bien ; et celui qui ne se marie pas fait mieux” 1 Corinthiens 7. 38.