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Le troisième livre de Moïse dit le Lévitique
Sondez les Écritures - 3e année

Lévitique 1

Les sacrifices Les trois offrandes volontaires

Tableau des cinq sacrifices

Après une introduction générale (versets 1, 2), le livre du Lévitique s’ouvre sur la description des cinq sacrifices (holocauste, offrande de gâteau, sacrifice de paix appelé aussi de prospérités, sacrifice pour le péché et pour le délit). Ils présentent ensemble les différents aspects de la seule offrande de Jésus Christ, faite une fois pour toutesHébreux 9. 28 ; 10. 10. L’institution de ces cinq sacrifices (chapitre 1 à 5) est donnée dans un ordre qui préfigure le chemin moral de Dieu vers l’homme. La loi des sacrifices (chapitre 6, 7) donne ensuite les principes de l’activité sacerdotale.

Les trois premiers sacrifices, “d’odeur agréable” (chapitre 1 à 3) ont ensemble le caractère d’offrandes volontaires, bien qu’ils soient obligatoires dans des cas particuliers.

  1. 1. L’holocauste : Ch. 1
  2. de gros bétail : versets 3-9
  3. de petit bétail : versets 10-13
  4. d’oiseaux : versets 14-17
  5. 2. L’offrande de gâteau : Ch. 2
  6. de farine, d’huile et d’encens : versets 1-3,
  7. cuite au four, sur la plaque ou dans la poêle : versets 4-13,
  8. d’épis ou de grains : versets 14-16.
  9. 3. L’offrande de paix (ou sacrifice de prospérités) : Ch. 3
  10. de gros bétail : versets 1-5,
  11. de petit bétail (agneau) : versets 6-11,
  12. de petit bétail (chèvre) : versets 12-16,
  13. la graisse et le sang sont à l’Éternel : verset 17.

Dans ces chapitres, les lois concernent les offrandes personnelles. Nombres 28 et 29 décrivent les offrandes publiques et nationales.

“Et l’Éternel appela Moïse” (verset 1) introduit le livre avec une solennité particulière. La révélation est directe : ce sont les paroles de l’Éternel. Moïse, à cette occasion, est l’intermédiaire entre le peuple et Dieu. Son service peut revêtir comme ici un aspect prophétique : il déclare au peuple quelles sont les instructions divines. D’autres fois, son service est celui d’un intercesseurExode 32. 11-14. Ailleurs, Dieu le considère comme son confidentNombres 12. 8.

L’Éternel appelle ici Moïse pour la troisième fois :

  • la première pour le serviceExode 3,
  • la seconde à la saintetéExode 19,
  • la troisième pour l’adoration (chapitre 1).

Moïse a donc le privilège unique de pénétrer dans la tente de gloire, en dehors des moments cultuels prescrits. L’homme du peuple1, quant à lui (verset 2), est invité à comprendre ce que l’Éternel demande, et le sacrificateur est responsable de veiller au bon déroulement du sacrifice (verset 5).

1. L’holocauste (1)

Le rituel

L’holocauste2 était le sacrifice le plus fréquemment offert, soit pour les offrandes privées, soit pour le service officiel. Chaque matin et chaque soir – sans compter les jours de fête – il fallait offrir l’holocauste public, le pain de l’Éternel (6. 5) Nombres 28. 11.

L’holocauste devait être brûlé tout entier, à l’exception cependant de la peau (7. 8) ou, dans le cas du sacrifice d’oiseaux, du gésier (verset 16). Ce sacrifice entièrement brûlé était donc pour l’Éternel seul ; les sacrificateurs n’en mangeaient pas. Leur privilège était de le présenter à Dieu et de regarder la flamme consumer l’offrande.

L’animal choisi parmi les animaux domestiques2 Samuel 24. 24 ; 1 Chroniques 21. 24 était amené par son propriétaire. Il le montrait à la porte du parvis au sacrificateur qui vérifiait s’il était un “mâle sans défaut” (versets 3, 10). L’Israélite conduisait alors la victime à l’intérieur du parvis et là, il posait la main sur la tête de la bête (verset 4). Il donnait, sans doute, la raison de l’offrande : naissance d’un enfant, guérison, impureté (12. 6 ; 14. 30 ; 15. 15, 30). Lorsque le sacrificateur avait annoncé que le sacrifice était accepté (verset 4), le propriétaire tuait l’animal au côté nord de l’autel. Le sang était recueilli par les sacrificateurs qui le “présentaient” ; le mot hébreu indique un geste particulier : le sacrificateur levait le bassin et aspergeait les côtés de l’autel (versets 5, 11) ; ensuite, l’Israélite écorchait l’animal, le coupait en morceaux, lavait l’intérieur et les jambes pour enlever toute trace de souillure (versets 9, 13). Le sacrificateur brûlait alors la victime morceau par morceau, en commençant par la tête et la graisse.

Une telle répartition des tâches était impossible dans le cas d’un sacrifice d’oiseaux. Alors, le sacrificateur faisait à peu près tout.

Importance et variété des offrandes

Plusieurs détails soulignent l’importance de l’holocauste : l’autel d’airain était appelé “autel des holocaustes” (4. 7), bien que d’autres sacrifices y soient offerts. De plus, l’offrande de gâteau et le sacrifice de paix étaient offerts sur l’holocauste (3. 5) Nombres 28-29. Ainsi, rien ne pouvait être offert à Dieu sans l’autel – image de la croix – et sans la présence du sang. L’adoration était acceptée parce qu’elle présentait, en figure, la valeur de la Personne et de l’œuvre de Christ. Les animaux acceptés pour l’holocauste devaient être “sans défaut” (versets 3, 10). Seuls les mâles étaient agréés – évocation probable de la force de Celui qui s’est présenté lui-même. L’holocauste préfigurait l’œuvre parfaite de Christ qui s’est offert sans tache à Dieu par l’Esprit éternelHébreux 9. 14.

Trois types d’offrandes sont présentés :

  • 1. L’offrande de gros bétail (versets 3-9). Elle évoque la disposition de celui qui est prêt à servir jusqu’à la mortPhilippiens 2. 8 ; Marc 10. 45.
  • 2. L’offrande de menu bétail (versets 10-13). Elle exprime la soumission dans la souffrance, à l’image de Celui qui a été comme une brebis muetteÉsaïe 53. 7. Il n’a rien fait pour se défendre ou pour échapper à la mort. Le bouc est l’emblème de la résolution, de la fermeté dans la marcheProverbes 30. 29-31. Le Seigneur est aussi Celui qui a dressé résolument sa face vers JérusalemLuc 9. 51.
  • 3. L’offrande d’oiseaux (versets 14-17) est une image de la pureté de Celui qui vient du ciel. Elle est aussi un signe de pauvreté pour celui qui l’offre. Joseph et Marie l’ont présentée pour leur purificationLuc 2. 24.

Notes

1En hébreu “être humain”, c’est-à-dire indifféremment un homme ou une femme.
2Le mot grec veut dire “brûlé tout entier”. Le terme hébraïque traduit par holocauste signifie : “qui s’élève” ou “ce qui monte”, sans doute parce que l’offrande, en brûlant, montait en odeur agréable à l’Éternel. Cette notion d’élévation constitue la forme la plus haute de consécration et d’adoration.

Lévitique 1

1Et l’Éternel appela Moïse, et lui parla, de la tente d’assignation, disant : 2Parle aux fils d’Israël, et dis-leur : Quand un homme d’entre vous présentera une offrandea à l’Éternel, vous présenterez votre offrande de bétail, du gros ou du menu bétail.

3Si son offrande est un holocauste de gros bétail, il la présentera, – un mâle sans défautb ; il la présentera à l’entrée de la tente d’assignation, pour être agréé devant l’Éternel. 4Et il posera sa main sur la tête de l’holocauste, et il sera agréé pour lui, pour faire propitiation pour lui. 5Et il égorgera le jeune taureauc devant l’Éternel ; et les fils d’Aaron, les sacrificateurs, présenteront le sang, et ils feront aspersion du sang tout autour sur l’autel qui est à l’entrée de la tente d’assignation ; 6et il écorchera l’holocauste et le coupera en morceaux. 7Et les fils d’Aaron, le sacrificateur, mettront du feu sur l’autel, et arrangeront du bois sur le feu ; 8et les fils d’Aaron, les sacrificateurs, arrangeront les morceaux, la tête et la graisse, sur le bois qui est sur le feu qui est sur l’autel. 9Et il lavera avec de l’eau l’intérieur et les jambes, et le sacrificateur fera fumerd le tout sur l’autel ; [c’est] un holocauste, un sacrifice par feu, une odeur agréable à l’Éternel.

10Et si son offrande pour l’holocauste est de menu bétail, d’entre les moutons ou d’entre les chèvres, il la présentera, – un mâle sans défaut ; 11et il l’égorgera à côté de l’autel, vers le nord, devant l’Éternel ; et les fils d’Aaron, les sacrificateurs, feront aspersion du sang sur l’autel, tout autour ; 12et il le coupera en morceaux, avec sa tête et sa graisse, et le sacrificateur les arrangera sur le bois qui est sur le feu qui est sur l’autel ; 13et il lavera avec de l’eau l’intérieur et les jambes ; et le sacrificateur présentera le tout et le fera fumer sur l’autel : c’est un holocauste, un sacrifice par feu, une odeur agréable à l’Éternel.

14Et si son offrande à l’Éternel est un holocauste d’oiseaux, il présentera son offrande de tourterelles ou de jeunes pigeonse. 15Et le sacrificateur l’apporteraf à l’autel, et lui détachera la tête avec l’ongle, et la fera fumer sur l’autel ; et il en épreindra le sang contre la paroi de l’autel ; 16et il ôtera son gésier avec son ordureg, et les jettera à côté de l’autel, vers l’orient, au lieu où sont les cendres ; 17et il fendra l’oiseauh entre les ailes, il ne le divisera pas ; et le sacrificateur le fera fumer sur l’autel, sur le bois qui est sur le feu : c’est un holocauste, un sacrifice par feu, une odeur agréable à l’Éternel.

Notes

adans tous ces passages : offrande ; héb. : corban, dérivé du verbe traduit par : présenter.
bhéb. : parfait ; ainsi partout.
cou : veau ; héb. : le fils du gros bétail.
dterme employé pour : brûler l’encens – une bonne odeur.
eou : colombes.
failleurs : présenter.
gqqs. : son jabot avec sa plume.
hlitt. : le fendra.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)