Après une introduction générale (versets 1, 2), le livre du Lévitique s’ouvre sur la description des cinq
Les trois premiers sacrifices, “d’odeur agréable” (chapitre 1 à 3) ont ensemble le caractère d’offrandes volontaires, bien qu’ils soient obligatoires dans des cas particuliers.
Dans ces chapitres, les lois concernent les offrandes personnelles. Nombres 28 et 29 décrivent les offrandes publiques et nationales.
“Et l’Éternel appela Moïse” (verset 1) introduit le livre avec une solennité particulière. La révélation est directe : ce sont les paroles de l’Éternel. Moïse, à cette occasion, est l’intermédiaire entre le peuple et Dieu. Son service peut revêtir comme ici un aspect prophétique : il déclare au peuple quelles sont les instructions divines. D’autres fois, son service est celui d’un intercesseurExode 32. 11-14. Ailleurs, Dieu le considère comme son confidentNombres 12. 8.
L’Éternel appelle ici Moïse pour la troisième fois :
Moïse a donc le privilège unique de pénétrer dans la tente de gloire, en dehors des moments cultuels prescrits. L’homme du peuple1, quant à lui (verset 2), est invité à comprendre ce que l’Éternel demande, et le sacrificateur est responsable de veiller au bon déroulement du sacrifice (verset 5).
L’holocauste2 était le sacrifice le plus fréquemment offert, soit pour les offrandes privées, soit pour le service officiel. Chaque matin et chaque soir – sans compter les jours de fête – il fallait offrir l’holocauste public, le pain de l’Éternel (6. 5) Nombres 28. 11.
L’holocauste devait être brûlé tout entier, à l’exception cependant de la peau (7. 8) ou, dans le cas du sacrifice d’oiseaux, du gésier (verset 16). Ce sacrifice entièrement brûlé était donc pour l’Éternel seul ; les sacrificateurs n’en mangeaient pas. Leur privilège était de le présenter à Dieu et de regarder la flamme consumer l’offrande.
L’animal choisi parmi les animaux domestiques2 Samuel 24. 24 ; 1 Chroniques 21. 24 était amené par son propriétaire. Il le montrait à la porte du parvis au sacrificateur qui vérifiait s’il était un “mâle sans défaut” (versets 3, 10). L’Israélite conduisait alors la victime à l’intérieur du parvis et là, il posait la main sur la tête de la bête (verset 4). Il donnait, sans doute, la raison de l’offrande : naissance d’un enfant, guérison, impureté (12. 6 ; 14. 30 ; 15. 15, 30). Lorsque le sacrificateur avait annoncé que le sacrifice était accepté (verset 4), le propriétaire tuait l’animal au côté nord de l’autel. Le sang était recueilli par les sacrificateurs qui le “présentaient” ; le mot hébreu indique un geste particulier : le sacrificateur levait le bassin et aspergeait les côtés de l’autel (versets 5, 11) ; ensuite, l’Israélite écorchait l’animal, le coupait en morceaux, lavait l’intérieur et les jambes pour enlever toute trace de souillure (versets 9, 13). Le sacrificateur brûlait alors la victime morceau par morceau, en commençant par la tête et la graisse.
Une telle répartition des tâches était impossible dans le cas d’un sacrifice d’oiseaux. Alors, le sacrificateur faisait à peu près tout.
Plusieurs détails soulignent l’importance de l’holocauste : l’autel d’airain était appelé “autel des holocaustes” (4. 7), bien que d’autres sacrifices y soient offerts. De plus, l’offrande de gâteau et le sacrifice de paix étaient offerts sur l’holocauste (3. 5) Nombres 28-29. Ainsi, rien ne pouvait être offert à Dieu sans l’autel – image de la croix – et sans la présence du sang. L’adoration était acceptée parce qu’elle présentait, en figure, la valeur de la Personne et de l’œuvre de Christ. Les animaux acceptés pour l’holocauste devaient être “sans défaut” (versets 3, 10). Seuls les mâles étaient agréés – évocation probable de la force de Celui qui s’est présenté lui-même. L’holocauste préfigurait l’œuvre parfaite de Christ qui s’est offert sans tache à Dieu par l’Esprit éternelHébreux 9. 14.
Trois types d’offrandes sont présentés :