L’Éternel ne parle plus depuis la tente de la rencontre (1. 1) – le lieu de culte –, mais de la montagne du Sinaï, où il a donné la loi et d’où il exerce son autorité. Là, il donne des instructions à respecter par son peuple lorsqu’il habiterait dans le pays dont Dieu demeure le seul propriétaire (verset 23).
Dans sa bonté et sa sagesse, il lui parle de l’année sabbatique (versets 2-7) et du jubilé (versets 8-55). Les instructions touchant ce dernier se détaillent ainsi :
Il s’agit d’abord d’organiser un repos périodique pour le peuple et pour la terre d’Israël, d’assurer ensuite une redistribution des revenus et de libérer ceux qui étaient asservis.
Enfin, ces textes ont une portée prophétique : ils annoncent la restauration millénaire quand Israël prendra possession définitivement de la terre que Dieu lui a promise.
La septième année, le peuple ne devait ni semer ni récolter. Ce sabbat du pays (verset 6) revenait à suspendre pour une année la propriété privée. L’Israélite était comme un étranger (verset 23) ; ce que la terre produisait spontanément appartenait à tous.
Les enfants d’Israël vivaient comme leurs pères autrefois. Ils prenaient ainsi conscience que ce n’était pas le travail de chacun qui comptait, mais le Donateur qui assurait une abondante nourriture aux hommes comme aux bêtes, aux riches comme aux pauvresExode 23. 10, 11. Depuis la chute de l’homme, le travail est devenu pénible. La vitalité dans la nature se voit dans le développement des ronces et des épines. La création soupire, attendant d’être libérée des conséquences du péché. L’Éternel désirait, lors de l’année sabbatique et du jubilé, faire entrer la terre d’Israël et ses habitants dans un repos qui rappelait le premier sabbat où tout était très bon, même s’il restait temporaire et incomplet.
Les débiteurs bénéficiaient d’un répit pour le paiement de leurs dettesDeutéronome 15. 1-15 et l’esclave1 était renvoyé libre avec un présentExode 21. 2 ; Deutéronome 15. 13, 14. Enfin, l’année sabbatique ne devait pas se passer dans l’oisiveté. Elle était l’occasion d’une lecture publique de la loi à une époque où beaucoup ne savaient pas lire. L’Éternel avait ainsi le souci de nourrir son peuple matériellement et spirituellement.
Israël n’a pas observé ces ordonnancesJérémie 34. 13-17. La captivité de Babylone est le châtiment de l’Éternel sur un peuple qui l’a frustré de ses sabbats2 Chroniques 36. 20, 21. La captivité a duré soixante-dix ans, un an pour chaque année sabbatique profanée par le peuple durant cette deuxième partie de son histoire2.
Il existait en Israël deux types d’esclaves :
Un Israélite pouvait même louer sa fille non majeure lorsqu’il était dans une misère complète (Exode 21. 7-11).