Il n’est pas étonnant que ce chapitre commence par ces mots “craignons donc” après les avertissements si sévères qui viennent d’être présentés. Avons-nous reçu le message que Dieu nous a donné par l’histoire d’Israël, vivant tableau du voyage actuel du croyant de la croix à la gloire, mais qui nous indique aussi où mènent l’incrédulité et la séduction du péché ?
Cette promesse d’entrer dans le repos de Dieu reste en vigueur aujourd’hui, car il est à venir. Que personne ne s’en prive ! Si à partir du verset 3 est donnée une explication plus détaillée de cette promesse, le verset 2 introduit une condition indispensable pour atteindre le repos : la foi.
Le repos de la conscience est obtenu par le sang de Christ à la croix. Ce sang délivre de la malédiction de la loi et du poids du péché et procure la paix avec Dieu. Ce n’est pas le sujet de ce chapitre.
Le repos du cœur est donné à ceux qui marchent dans la soumission à la volonté de Dieu comme l’indique Jésus lui-même : “Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi… ; et vous trouverez le repos de vos âmes” Matthieu 11. 29, 30. Cette paix de Dieu n’est pas davantage en vue dans ce passage.
Le repos de Dieu est le repos futur, promis dans le pays de Canaan. Il symbolise le repos éternel, dans la gloire à venir. La bonne nouvelle présentée à Israël autrefois, était l’assurance d’entrer en Canaan. Moïse, représentant de la loi, n’avait pu faire entrer le peuple en Canaan. Josué, au contraire, représentant de la grâce, l’y avait introduit. Jésus, le divin Josué1, nous promet aujourd’hui une bénédiction céleste. Pour ceux d’autrefois comme pour nous, il ne peut y avoir de repos sans la foi. Quelle différence entre les Thessaloniciens dont la foi en la parole enseignée, est honorée1 Thessaloniciens 2. 13, et ces Hébreux dont il est dit que “la parole qu’ils entendirent ne leur servit de rien, n’étant pas mêlée avec de la foi”. Seul celui qui croit Dieu entre dans le repos de Dieu.
Après avoir achevé “son œuvre”, le septième jour de la création, Dieu, pleinement satisfait, s’est reposéGenèse 2. 2, 3. Ainsi, dès le début, il a montré qu’il avait un repos à lui, comme le dit ce verset : “S’ils entrent dans mon repos !” (verset 5). Il voulait partager son repos avec l’homme. Mais très rapidement, le péché d’Adam l’a troublé. Les versets 4 à 9 expliquent que l’incrédulité barre l’accès au repos de Dieu. La plupart des Israélites n’ont pu entrer en Canaan, qui devait offrir un exemple de reposJosué 11. 23 ; 14. 15 ; 21. 44. Mais ceux qui entrèrent avec Josué n’ont pu jouir de ce repos à cause de leur désobéissance. Ils ont laissé vivre des ennemis dans le pays. Que pouvaient-ils donc espérer ?
Après l’introduction du péché, pour pouvoir établir un nouveau repos pour la terre, Dieu a dû accomplir de nouvelles œuvres. Il les fit dans les périodes2 successives jusqu’à ce qu’il puisse inaugurer le repos sabbatique dévoilé au verset 9. Ce repos encore futur, sera fondé sur l’œuvre accomplie une fois pour toutes par Jésus “en la consommation des siècles” (9. 26). L’œuvre de Christ est déjà faite, mais les effets complets de ce repos seront vus dans le royaume de paix. Actuellement le diable est encore “le chef du monde” Jean 14. 30 et Dieu ne peut se reposerJean 5. 17. Le péché règne sur la terre, avec son cortège de douleurs, de tentations et de servitude pour les enfants de Dieu. Il faudra attendre que Satan soit lié, que les ennemis de Dieu soient jugés et les croyants définitivement libérés, pour que débute ce repos sabbatique. Les fidèles, après avoir traversé la grande tribulation entreront dans ce repos sur la terreApocalypse 7. 9-17. Par contre, tous les croyants de l’A.T., les enfants de Dieu endormis avant l’enlèvement des saints, dont font partie les premiers lecteurs de cette épître, l’Église, ainsi que les martyrs de la grande tribulationApocalypse 20. 4-6 prendront part au repos céleste pendant toute la période millénaire.
On peut résumer ainsi ces versets :