Dans le chapitre 2 l’accent est mis sur l’humanité de Christ. Pour que nous puissions lui être identifiés, il fallait d’abord que, dans sa grâce, il s’identifie lui-même à nous, prenant notre condition humaine. C’est ce qu’il a fait, sans toutefois prendre la nature pécheresse d’Adam que chaque homme reçoit par naissanceRomains 5. 12. Quatre raisons sont données pour mettre en évidence la nécessité de cette humanité :
Poussé par son grand amour pour l’homme perdu, et par obéissance aux exigences de la justice de Dieu, il “s’est anéanti (dépouillé) lui-même, prenant la forme (la condition) d’esclave” Philippiens 2. 7. Pour donner sa vie, il devait prendre une vie d’homme et entrer personnellement dans la mort, forteresse du diable, dont il a ôté la puissance. C’est par sa mort qu’il a annulé les effets du diable. Comme, en image, David autrefois avait tué le géant Goliath par l’épée de celui-ci1 Samuel 17. 51. Pour que le sang de Christ puisse purifier de tout péché, il devait participer à la nature humaine.
Depuis de nombreux siècles, le diable maintient les hommes sous sa puissance, dans une crainte de la mort, appelée “roi des terreurs” Job 18. 14. Ce pouvoir des ténèbresColossiens 1. 13 est sur tous les hommes. Quelle condition terrible que celle de l’homme ! Mais Christ est venu et il a anéanti cette puissance. L’homme esclave est libéré de cette prison. Une prophétie d’Ésaïe annonçait que la mort serait engloutie en victoireÉsaïe 25. 8, l’apôtre Paul affirme : “La mort a été engloutie en victoire” 1 Corinthiens 15. 54. C’est un cri de triomphe qui eut lieu en trois actes.
Les anges ne sont pas les bénéficiaires de l’œuvre de Christ. Ceux qui ont suivi Satan dans sa révolte iront dans le feu éternel avec luiMatthieu 25. 41.
Pour devenir le souverain sacrificateur, représentant des hommes auprès de Dieu, il fallait qu’il devînt un homme ayant connu la faiblesse et les limites humaines. Il prend en charge les faiblesses de leur marche et les fausses notes dans leur louange.
Le verset 17 nous présente le souverain sacrificateur et la victime dans une même personne. Le souverain sacrificateur devait offrir une fois par an un sacrifice dont le sang était porté jusque dans le lieu très saint, sur le propitiatoire. C’est le sujet du chapitre 16 du livre du Lévitique qui sera constamment mis en parallèle et en contraste dans cette épître. Cette action du sacrificateur donnait au peuple la garantie que ses péchés étaient couverts pendant un an. Christ, comme représentant le peuple devant Dieu, a fait “propitiation pour les péchés du peuple” 2. Ceci constitue le fondement de son œuvre et la base des bénédictions que nous possédons déjà. Il est, en premier lieu, souverain sacrificateur dans les choses qui concernent Dieu (verset 17), ensuite il est souverain sacrificateur pour nous (verset 18). Il est miséricordieux, car nous méritions le jugement de Dieu. Sensible à leur misère, il a été “ému de compassion” envers ceux qui étaient perdus. Jésus est fidèle envers Dieu et envers nous.
Dans sa vie terrestre, il a déjà montré sa fidélité envers ceux qui se confiaient en lui. Il n’y a pas l’ombre d’un changement en lui. Il aima les siens jusqu’à la fin, jusqu’à l’extrême, en accomplissant l’œuvre de la rédemptionJean 13. 1. Il est fidèle pour nous amener à la gloire (verset 10). C’est pourquoi il a souffert, ressentant dans son corps et dans son âme l’intensité de la douleur, mais ne s’est ni révolté, ni plaint ; il a été tenté mais n’a jamais succombéPsaume 17. 3. Il peut alors secourir ceux qui sont tentés, en comprenant vraiment le combat de la
Lorsqu’un croyant souffre parce qu’il désire honorer le Seigneur, il est sûr de trouver quelqu’un pour le secourir. Quelle assurance ! S’il y a les souffrances visibles que nous pouvons partager avec nos frèresProverbes 17. 17, il y a aussi les épreuves secrètes qui ne peuvent être partagées qu’avec le Seigneur. Ses ressources sont nouvelles chaque jourÉsaïe 63. 9.
Le verset 18 traite du sacrificateur qui intercède pour les besoins des enfants de Dieu.
Le sujet de la sacrificature de Christ va être développé tout au long de cette épître. Nous découvrirons alors la grandeur de celui qui accomplit actuellement l’office si important de sacrificateur par lequel nous pouvons nous approcher de Dieu.
En résumé :
Attention à ne pas confondre la matière et la nature pécheresse.