Cette nouvelle section s’ouvre de nouveau sur l’expression “c’est pourquoi”, conséquence de l’exhortation à tenir ferme du verset 6. Dans les versets 16 à 19 nous arrivons au deuxième avertissement de l’épître. Il est plus fort qu’aux versets 1 à 4 du chapitre 2. C’est le Saint Esprit lui-même qui avertit1 (verset 7).
“C’est pourquoi… prenez garde, frères, qu’il n’y ait en quelqu’un de vous un méchant cœur d’incrédulité, en ce qu’il abandonne le Dieu vivant” (verset 12). Voici une mise en garde sévère pour tester la réalité de la confession. L’incrédulité entraîne l’abandon de Dieu. Elle empêche d’arriver au but. L’histoire du peuple d’Israël, relatée dans ces versets, en est une illustration, et sert d’exemple à ceux qui se contenteraient d’être des chrétiens de nom. Autrefois, conduit par Moïse, le peuple était sorti d’Égypte (verset 16), avait traversé le désert pour se rendre vers le pays promis. De la même façon, les lecteurs de l’épître aux Hébreux sont “des fils” sur la terre en route vers leur nouvelle patrie (2. 10). S’ils s’écartaient, abandonnaient, s’endurcissaient, comme les Israélites d’autrefois, que leur arriverait-il ? Dans le désert beaucoup s’étaient révoltés contre Dieu à cause des difficultés rencontrées. Ils sont morts (verset 17), atteints par le jugement de Dieu et ils n’ont jamais atteint le but, le repos (verset 19) 1 Corinthiens 10. 1-13. Et si les Hébreux qui professaient le nom du Seigneur Jésus abandonnaient aussi le Dieu vivant, ils auraient un sort pire, “une punition plus sévère” encore : la mort éternelle (10. 29), car la voix de Dieu s’est fait entendre non plus par Moïse, mais par le Fils.
L’exemple du peuple avertit très clairement de la fin terrible de ceux qui professent être chrétiens sans avoir un lien vital avec le Seigneur et une vraie foi en lui.
David3, dans le Psaume 95 cité ici, montre la royauté de l’Éternel (verset 3). Il appelle Israël à l’adorer (verset 6) et à le reconnaître comme son roi. Puis il montre qu’il est grave de ne pas écouter Dieu (versets 8-11), et en même temps que c’est aujourd’hui le jour du salut.
La plupart des Israélites ont péri dans le désert. Mais pour quiconque se repent aujourd’hui, bénédiction et repos sont assurés avec Christ dans la maison du Père. Pendant le millenium, le peuple de l’Éternel qui se soumettra au Messie, le vrai David, goûtera ce règne de paix. C’est aussi le cas de tous ceux qui écoutent sa voix. L’Esprit de Dieu répète ce mot : “aujourd’hui”, qui est le mot de la grâce. C’est le jour de la patience de Dieu. Mais ce jour a une fin, ce qui rend l’exhortation d’autant plus sérieuse. Demain, c’est le mot de Satan, c’est trop tard.
Nous sommes invités à nous exhorter “l’un l’autre chaque jour, aussi longtemps qu’il est écrit : aujourd’hui” (verset 13). Nous avons besoin d’être encouragés l’un par l’autre. Nous avons un devoir d’amour les uns envers les autres. Stimulons-nous à garder un contact permanent avec Dieu pour que notre consécration soit renouvelée chaque jour, car chaque jour nous rencontrons épreuves et tentations.
Le raisonnement de l’auteur peut maintenant plus facilement se comprendre :