Moïse est un type de Christ comme apôtre. L’Éternel s’est révélé à lui, l’a appelé et l’a envoyé pour qu’il devienne le guide de son peuple et le révélateur de ses penséesExode 3. 2, 4, 14. Pour un Juif c’était un très grand honneur de pouvoir revendiquer son appartenance au peuple qui avait été conduit par ce libérateur si réputé. À partir du verset 2, est mise en évidence la supériorité de Jésus sur Moïse par le même procédé de comparaison précédemment rencontré avec les anges et que l’on trouvera tout au long de cette étude avec Josué, Aaron, Abraham, etc. C’est donc un honneur plus grand d’être conduit par Jésus.
Moïse a été fidèle dans toute sa maison (verset 2). L’Éternel pouvait parler avec Moïse dans la tente d’assignation, “bouche à bouche” Nombres 7. 89 ; 12. 8 car il était fidèle “dans toute sa maison”, nous précise le verset précédentNombres 12. 7. Il transmettait au peuple ce que Dieu lui communiquait (verset 5). Jésus également fut fidèle dans la maison de Dieu, mais sa gloire est beaucoup plus grande.
Mais Moïse n’était que le serviteur de cette maison, un Israélite comme ses frères (verset 5). Dieu avait conçu ce tabernacle dont il avait montré le modèle à Moïse pour qu’il fasse fabriquer les différentes parties et les fasse assembler. Moïse allait être l’exécutant fidèle de ce projet et il devait également veiller à ce que la sainteté soit maintenue dans cette maison qui ne lui appartenait pas (8. 5) Exode 25. 9 ; 40. 33. Jésus, lui, est le Fils de Dieu (verset 6), l’architecte de la maison, mais aussi le bâtisseur ; il est le Fils qui règne sur sa propre maison (versets 3-6), et puisqu’il est le maître d’œuvre et le constructeur, il est Dieu (verset 4). Toute la gloire est concentrée sur celui qui conçoit et qui bâtit, et non sur la maison elle-même. L’expression “sur sa maison” implique son autorité en bénédiction sur la famille de Dieu, il a toute autorité.
Qu’est-ce que la maison ? Il est nécessaire de définir maintenant ce que représente la maison dont il est question dans ce paragraphe.
Le tabernacle dans lequel Moïse servait, représentait tout le peuple, toute la maison d’Israël. Comme le tabernacle était la sphère du service sacerdotal, ainsi la maison d’Israël était un peuple de sacrificateurs dont Aaron était le chef. Il est écrit : “Tu diras à la maison de Jacob… : vous me serez un royaume de sacrificateurs et une nation sainte” Exode 19. 3-6. Ceci nous explique qu’aujourd’hui cette maison est :
Si Moïse a été un serviteur fidèle dans la sphère restreinte d’Israël, combien plus devons nous fixer notre attention sur Jésus fidèle dans la vaste sphère de l’univers.
En conclusion :
Enfin souvenons-nous que “la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ” Jean 1. 17. Comme Jésus surpasse Moïse, ainsi la grâce surpasse la loi.
Une condition cependant fait suite à cette affirmation : “Nous sommes sa maison, si du moins nous retenons ferme jusqu’au bout la confiance et la gloire de l’espérance” (verset 6). Ce “si du moins” que l’on retrouve au verset 14 et dans différents passages de l’Écriture a troublé beaucoup de croyants. Mais il ne doit troubler que ceux qui se contentent d’adhérer au christianisme sans avoir la vie éternelle, sans être nés de nouveau.
Ceux qui déclarent être chrétiens se répartissent en deux groupes :
Les exhortations sont adressées à tous ceux qui se considèrent comme faisant partie de la famille de Dieu. Mais puisqu’il est impossible de connaître l’état réel du cœur devant Dieu, des conditions sont introduites pour parler à la conscience et aider l’âme à faire sérieusement le point devant celui qui discerne jusqu’aux intentions du cœur. Bien des Hébreux, encore attachés au judaïsme, au temple, s’étaient convertis au christianisme, religion nouvelle, sans avoir reconnu véritablement qui était Jésus. Pour eux une remise en question est nécessaireMatthieu 7. 21-23.
Nous voulons cependant souligner avec force que, lorsqu’il est question de notre position en Christ, de la vie divine reçue par la foiJean 3. 36, il n’existe pas de conditions qui lieraient ces affirmations à notre marche. Notre certitude se fonde uniquement sur l’œuvre parfaite de Christ à la croix. Quel sujet d’action de grâces ! L’auteur de l’épître écrira aux vrais convertis, qui, n’en doutons pas, formaient la majorité de ces Hébreux : “Nous sommes persuadés, en ce qui vous concerne, bien-aimés, de choses meilleures et qui tiennent au salut” (6. 9).