A dix reprises, au cours de ce chapitre, nous trouvons ces paroles : “Comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse”. Moïse, serviteur de l’Éternel, a répondu par son obéissance à la parole entendue à quatre reprises sur la montagne : “Selon le modèle que je te montre, le modèle du tabernacle et le modèle de tous ses ustensiles, ainsi vous ferez” (25. 9, 40 ; 26. 30 ; 27. 8).
Nous avons remarqué qu’aucun détail n’est laissé à l’imagination ou à l’initiative de l’homme, dans les plans, les matériaux, et la construction du tabernacle. Les ouvriers eux-mêmes sont appelés, donnés, et doués par l’Éternel (31. 1-6).
Il en est de même aujourd’hui du culte des chrétiens. La Bible, qui est la parole de Dieu, nous enseigne tout ce qu’il nous faut savoir sur la manière dont Dieu veut être adoré, et comment, par quelle puissance, les rachetés de Christ peuvent le faire. Le culte selon les ordonnances de l’Ancien Testament, a fait place à “l’adoration en esprit et en vérité” Jean 4. 23, 24 ; les “vrais adorateurs” offrent à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent (ou bénissent) le nom du Seigneur JésusHébreux 13. 15.
Le chapitre que nous lisons nous enseigne que Dieu attache une importance primordiale à ce que nous le servions “comme il nous l’a commandé”.
La construction du tabernacle, la confection de ce qu’il contient, s’achève ici par l’exécution des vêtements du service, pour servir dans le lieu saint. L’ordre dans lequel les saints vêtements sont présentés diffère de celui de leur description au chapitre 28, à partir de la robe de l’éphod.
En effet, avant la lame d’or pur, nous trouvons ici, non la seule tunique d’Aaron, mais aussi celles de ses fils ; ils lui sont ainsi plus étroitement associés. Le fin coton représente la justice, dont Dieu revêt les siens comme il est écrit : “Que tes sacrificateurs soient revêtus de justice” Psaume 132. 9. Ainsi, l’apôtre et le souverain sacrificateur de notre confession est Jésus, fidèle comme fils sur sa maison ; et nous sommes sa maisonHébreux 3. 6. “Il nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté et rédemption” 1 Corinthiens 1. 30 : Christ est notre justice.
Un détail est fourni ici au sujet de l’or de l’éphod : il devait être étendu en lames, coupé en filets et broché parmi le bleu, la pourpre, l’écarlate et le fin coton. L’éclat de la gloire de “Jésus, le Fils de Dieu”, est intimement associé à tous les aspects de sa sainte humanité.
Ce travail délicat nous montre que tout ce qui touche à la personne et à l’œuvre de Christ demande toute notre attention et les plus grands soins. Peut-être l’apôtre Paul pensait-il à cette figure lorsqu’il exhortait Timothée à être un bon ouvrier, exposant justement (ou découpant droit) la parole de la vérité.
L’obéissance sans réserve à la Parole de Dieu caractérise donc “l’œuvre du service”. Le Seigneur Jésus rappelle ce même principe d’obéissance à chacune des sept assemblées d’Asie, par ces paroles : “Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées” Apocalypse 2. 7, 11, 17, 29 ; 3. 6, 13, 22.
Et les fils d’Israël “apportèrent le tabernacle à Moïse” : la tente et tous ses ustensiles… jusqu’aux vêtements pour Aaron le sacrificateur et les vêtements pour ses fils, pour exercer la sacrificature.
Moïse, qui avait devant lui toute la gloire de la figure et de l’ombre des choses célestes, selon le modèle qui lui avait été montré sur la montagne, peut alors voir l’ouvrage, “et voici, ils l’avaient fait comme l’Éternel l’avait commandé”.
Et Moïse les bénit1. Bénir signifie littéralement dire du bien ; nous comprenons facilement que Moïse eut une grande joie à reconnaître l’obéissance et le zèle des fils d’Israël pour faire le travail du tabernacle selon la parole de Dieu.
Ne sommes-nous pas encouragés, en lisant ce passage, à voir ce que Dieu fait dans les siens, par sa grâce, et par la puissance de son Esprit ?
Car ce que Dieu a accompli dans les fils d’Israël, il l’accomplira aussi en nous aujourd’hui, “si du moins nous retenons ferme jusqu’au bout le commencement de notre assurance”.
Certainement, “celui qui a commencé en nous une bonne œuvre, l’achèvera jusqu’au jour de Jésus Christ” Philippiens 1. 6.
Bénir : ce mot a plusieurs sens, dans la Parole :