Le tabernacle, une fois construit, est prêt à recevoir les précieux objets qui remplissent et caractérisent le lieu très saint et le lieu saint.
Maintenant, jusqu’au verset 20 du chapitre 38, il est question des objets et ustensiles du sanctuaire et du service sacerdotal.
La confection des six meubles contenus dans le tabernacle et le parvis, la préparation de l’huile de l’onction sainte et du pur encens des drogues odoriférantes, et la construction de l’enceinte du parvis, sont entièrement attribuées à Betsaleël. A une quarantaine de reprises, il est dit : il fit… il plaqua… etc.
Betsaleël apparaît ici comme une figure du Saint Esprit, qui glorifie le Seigneur Jésus en prenant de ce qui est à lui, pour l’annoncer aux saintsJean 16. 14.
Car l’arche et le propitiatoire, la table, le chandelier, l’autel d’or, l’huile sainte et l’encens, et l’autel d’airain (38. 1-7), sont des manifestations de Dieu en Christ, et seul, l’Esprit sonde toutes choses, même les choses profondes de Dieu1 Corinthiens 2. 10.
L’ordre dans lequel Betsaleël fit les objets du tabernacle est différent de celui dans lequel ils sont décrits dans les chapitres 25 à 30. Ici, l’arche et le propitiatoire sont cités en premier, puis la table et le chandelier, mais ensuite viennent l’autel d’or, l’huile sainte et l’encens, l’autel d’airain et la cuve, et enfin le parvis. Nous allons depuis le centre du lieu très saint, jusqu’à l’enceinte extérieure ; c’est le chemin de Dieu vers l’homme.
Tous les objets du sanctuaire sont décrits, avec tous les détails donnés à Moïse sur la montagne. La différence principale (outre celle de leur signification) est dans le changement de temps, qui a une signification symbolique. En effet, l’emploi du passé au lieu du futur, sous-entend qu’une œuvre a été accomplie. Dans l’ancienne alliance, donnée à Moïse par l’Éternel sur la montagne de Sinaï, Christ est partout annoncé ; mais les fils d’Israël ne le voient pas parce que le voile qui leur cache Christ demeure sur leur cœur, puisqu’ils se sont placés sous la loi. C’est le sujet de l’A.T., ce sont des choses à venir.
En Betsaleël, nous avons donc un type du Saint Esprit, qui nous enseigne toutes choses, rend témoignage de ChristJean 14. 26 15. 26, et le présente aux regards de la foi dans la puissance de son œuvre accomplie1 Jean 5. 6 : c’est le sujet du N.T., tout est accompliJean 19. 30.
Le trait distinctif de cette portion de livre, est donc la présentation d’un travail parfaitement achevé. La comparaison du verset 9 du présent chapitre, avec le verset 20 du chapitre 25, nous semble illustrer ce fait d’une manière telle, que nous pouvons dire avec l’évangéliste : “Ces choses sont écrites, afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom” Jean 20. 31.
Au chapitre 25, nous lisons : “Les chérubins étendront les ailes en haut, couvrant de leurs ailes le propitiatoire et leurs faces seront l’une vis-à-vis de l’autre ; les faces des chérubins seront tournées vers le propitiatoire” (verset 20). Le verset 11 du chapitre 37 nous fait voir ce que contemplent les chérubins, ce qu’ils ombragent, tandis qu’ils se font face, et tournent leurs regards vers le propitiatoire, c’est-à-dire vers Christ, Agneau immolé, qui a acquis par son sang, pour tous ceux qui lui obéissent, une “rédemption éternelle” Romains 3. 24 ; Hébreux 9. 121.
Nous terminons ce chapitre en remarquant que tous les objets faits par Betsaleël sont ceux que devaient porter les fils de KéhathNombres 4. 4-15, à deux exceptions près.
La première est relative au parvis, dont les tentures étaient confiées aux fils de Guershom, tandis que les fils de Merari en portaient les piliers et leurs basesNombres 4. 29-33.
La seconde est relative à la cuve d’airain, que nous allons rencontrer au chapitre suivant.