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Le second livre de Moïse dit l'Exode
Sondez les Écritures - 2e année

Exode 21. 12 - 22. 19

Le peuple dans le désert sous la loi

Le caractère des jugements change à partir du verset 12. Nous remarquons l’expression “mis à mort”, à cinq reprises, et les termes “vengé”, “lapidé”, “payé”. Quel contraste avec ce que nous venons de voir, où la grâce de Dieu en Christ apparaissait d’une manière si constante !

8. Le meurtre : 21. 12-15

Le premier cas envisagé est maintenant le meurtre. La sentence divine à l’égard du meurtrier est la mort. Déjà, Dieu avait dit à Moïse : “Qui aura versé le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé” Genèse 9. 6.

De nos jours, bien des autorités ordonnées par Dieu, responsables de le servirRomains 13. 1-6, se sont arrogé le droit de passer outre à cette sentence. Aux yeux de Dieu, l’homme demeure “le gardien de son frère” Genèse 4. 9, et, parce qu’il a fait l’homme à l’image de DieuGenèse 9. 6, il le protège par le jugement sans appel réservé au meurtrier. Même l’autel, symbole de la grâce et du pardon, ne peut abriter le meurtrier volontaire.

La pensée de Dieu est de nous présenter un type des plus solennels : Hérode et Ponce Pilate, avec les nations et les peuples d’Israël, se sont réunis pour mettre à mort le prince de la vieActes 3. 15 ; 4. 26-28. Le meurtrier volontaire est celui qui refuse de reconnaître le Fils de Dieu dans la personne de ChristMatthieu 26. 63-68. Mais “le juge de toute la terre” Genèse 18. 25, en réponse à l’intercession de Christ sur la croixLuc 23. 34, offre au meurtrier par accident – ou par ignoranceActes 3. 17 – un lieu de refuge pour qu’il s’y enfuie.

Ainsi est introduite l’ordonnance des villes de refugeDeutéronome 19. 1-10, dont l’épître aux Hébreux donne la signification spirituelleHébreux 6. 18.

En fait, tout homme a “mis à mort le prince de la vie”, car Christ est mort pour tous2 Corinthiens 5. 14 ; cependant, celui qui se reconnaît pécheur devant Dieu et croit au Seigneur Jésus, saisit, en quelque sorte “l’espérance proposée”. Mais celui qui refuse “un si grand salut” Hébreux 2. 3, assume, lui, la responsabilité de la mort de Christ et par là, encourt la sentence de mort qui frappe le meurtrier volontaire.

9. L’esclavage : 21. 16

Dieu porte aussi son jugement sur l’esclavage : voler un homme, le vendrePsaume 105. 17, est assimilé à un crime. De tels actes sont aussi condamnés par la saine doctrine chrétienne suivant l’évangile de la gloire du Dieu bienheureux1 Timothée 1. 9-11.

10. L’honneur dû aux parents : 21. 17

La mort est aussi attachée à la désobéissance au cinquième commandement (20. 12), qui est le premier assorti de promesseÉphésiens 6. 2. Le mépris de l’ordre établi par Dieu est extrêmement grave à ses yeux ; il caractérise les “temps fâcheux” actuels2 Timothée 3. 1-9.

11. Les torts aux personnes : 21. 18-27

Les torts causés aux personnes sont énumérés jusqu’au verset 27, ainsi que les réparations correspondantes.

12. Responsabilité de l’homme quant à ses biens : 21. 28-37

La dernière partie du chapitre définit les responsabilités de l’homme, en relation avec ce que Dieu lui a confié. A chaque cas correspond une réparation convenable, selon la sagesse divine.

Notre attention est attirée par le fait qu’un serviteur ou une servante sont estimés à trente sicles d’argent. Tel a été le prix auquel le Fils de Dieu a été estimé. “Donnez-moi mon salaire… et ils pesèrent mon salaire, trente pièces d’argent. Et l’Éternel me dit : Jette-le au potier, ce prix magnifique auquel j’ai été estimé par eux” Zacharie 11. 12, 13. Cette prophétie fut littéralement accomplie par les principaux sacrificateurs, qui comptèrent à Judas trente pièces d’argentMatthieu 26. 15.

Cet exemple nous montre combien la personne et l’œuvre de Christ remplissent la parole de Dieu, expression de ses pensées.

13. Le vol. Les torts faits au prochain : 22. 1-16

Nous retiendrons de ces ordonnances, que le principe général de la restitution et de la compensation, caractérise le règlement des différends entre les habitants d’Israël.

Mais cela est aussi et d’abord, une figure des torts causés à Dieu par sa créature. Or, comment faire compensation ? Tout ce dont nous disposons lui appartient déjà !

Ici encore, Christ nous est présenté. Dans sa détresse et sa souffrance sur la croix, il a rendu ce qu’il n’avait pas raviPsaume 69. 5. Tandis qu’Adam, le premier homme, séduit par Satan, a voulu s’emparer de biens qui ne lui appartenaient pas, et c’est bien là le vol, Christ a répondu à toutes les exigences de la justice et de la sainteté de Dieu, de sorte que Dieu justifie “celui qui est de la foi de Jésus” Romains 3. 26.

Dieu avait aussi établi, selon son amour, les principes des relations entre l’homme et la femme. Mais l’incrédulité de l’homme, son mépris de la pensée de Dieu, sa dureté de cœurGenèse 2. 24 ; Matthieu 19. 3, 10, rendent nécessaire l’ordonnance que nous lisons aux versets 15 et 16. Si l’homme agit légèrement dans les relations avec la femme, il devra supporter les conséquences de ses actes.

14. Autres ordonnances : 22. 17-19

La magie, les dérèglements les plus odieux et l’idolâtrie, sont mis sur un même plan. La magie est ici plus particulièrement le commerce avec les esprits, qui est, en fait, le recours à Satan. Ainsi, les pratiques divinatoires et l’exercice de la magie ont un caractère satanique, comme nous l’avons vu chez les devins qui résistèrent à Moïse (voir aussi Actes 16. 16-18). L’idolâtrie conduit aussi à des relations avec des démons1 Corinthiens 10. 14-22. Offrir des sacrifices aux idoles entraîne la plus entière déchéance morale. Ce que nous venons de voir est absolument opposé à Dieu ; aucun compromis n’est possible entre lui et celui qui pèche de la sorte.

Aujourd’hui, la grâce de Dieu qui apporte le salut est apparue à tous les hommes. Elle nous enseigne à renier l’impiété et à vivre justement dans le présent siècleTite 2. 11-14. “Car, quelle participation y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? … quel accord de Christ avec Béliar ? … c’est pourquoi soyez séparés, dit le Seigneur… c’est pourquoi purifions-nous nous-mêmes de toute souillure de chair et d’esprit, achevant la sainteté dans la crainte de Dieu” 2 Corinthiens 6. 14-18 ; 7. 1.

Exode 21

12Si quelqu’un frappe un homme, et qu’il en meure, il sera certainement mis à mort. 13Mais s’il ne lui a pas dressé d’embûche, et que Dieu l’ait fait tomber sous ses mains, je t’établirai un lieu où il s’enfuira. 14Et si un homme s’élève de propos délibéré contre son prochain, pour le tuer par ruse, tu l’arracheras de mon autel, pour qu’il meure. 15Et celui qui frappera son père ou sa mère sera certainement mis à mort.

16Et si quelqu’un vole un homme et qu’il le vende, ou qu’il soit trouvé en sa main, il sera certainement mis à mort.

17Et celui qui maudit son père ou sa mère sera certainement mis à mort.

18Et si des hommes contestent entre eux, et que l’un frappe l’autre avec une pierre ou avec le poing, et qu’il ne meure pas, mais tienne le lit : 19s’il se lève et marche dehors sur son bâton, celui qui l’a frappé sera tenu pour quitte ; seulement, il paiera son chômage, et le fera guérir complètement. 20Et si quelqu’un frappe du bâton son serviteur ou sa servante, et qu’il meure sous sa main, il sera certainement vengé ; 21seulement, s’il reste debout un jour ou deux jours, il ne sera pas vengé, car il est son argent. 22Et si des hommes se querellent, et que [l’un d’eux] heurte une femme enceinte et qu’elle accouche sans qu’il y ait de malheur, une amende sera payée selon ce que le mari de la femme lui imposera, et il la donnera suivant [la décision des] juges. 23Et s’il arrive malheur, tu donneras vie pour vie, 24œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, 25brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, meurtrissure pour meurtrissure. 26Et si un homme frappe l’œil de son serviteur, ou l’œil de sa servante, et le lui fasse perdre, il les laissera aller libres pour l’œil ; 27et s’il fait tomber la dent de son serviteur ou la dent de sa servante, il les laissera aller libres pour la dent.

28Et si un bœuf frappe de ses cornes un homme ou une femme, et qu’ils en meurent, le bœuf sera certainement lapidé, et sa chair ne sera pas mangée ; mais le maître du bœuf sera [tenu pour] non coupable. 29Et si le bœuf frappait de ses cornes auparavant, et que son maître en ait été averti et qu’il ne l’ait pas tenu sous garde, et qu’il tue un homme ou une femme, le bœuf sera lapidé, et son maître aussi sera mis à mort. 30Et si une indemnité lui est imposée, il donnera la rançon de sa vie selon tout ce qui lui sera imposé. 31Soit qu’il ait frappé un fils, ou qu’il ait frappé une fille, il lui sera fait selon ce jugementa. 32Si le bœuf a frappé de ses cornes un serviteur ou une servante, le possesseurb donnera à son maître 30 sicles d’argent, et le bœuf sera lapidé.

33Et si un homme ouvre une fosse, ou si un homme creuse une fosse, et ne la couvre pas, et qu’un bœuf ou un âne y tombe, 34le propriétaire de la fosse donnera une compensation, il remettra l’argent au maître de la [bête] ; et la bête morte lui appartiendra.

35Et si le bœuf d’un homme heurte le bœuf de son prochain, et qu’il en meure, ils vendront le bœuf vivant, et en partageront l’argent, et ils partageront aussi le mort. 36Ou s’il était connu que le bœuf frappait de ses cornes auparavant, et que son maître ne l’ait pas tenu sous garde, il fera certainement compensation, bœuf pour bœuf ; et le [bœuf] mort lui appartiendra.

37Si un homme vole un bœuf, ou un moutonc, et qu’il le tue ou le vende, il restituera cinq bœufs pour le bœuf, et quatre moutons pour le mouton.

Exode 22

1Si le voleur est trouvé commettant effraction, et qu’il soit frappé et qu’il meure, il n’y aura pas coulpe de sang pour lui. 2Si le soleil est levé sur lui, il y aura coulpe de sang pour lui : il aurait fait pleine compensation ; s’il n’avait rien eu, il aurait été vendu pour son vol. 3Si ce qui a été volé est trouvé vivant entre ses mains, soit bœuf, soit âne, soit mouton, il fera compensation au double.

4Si un homme fait brouter un champ ou une vigne, et envoie son bétail et qu’il broute dans le champ d’autrui, il fera compensation, du meilleur de son champ et du meilleur de sa vigne.

5Si le feu sort et trouve des épines, et qu’un tas de gerbes, ou du blé sur pied, ou le champ, soit consumé, celui qui aura allumé l’incendie fera pleine compensation.

6Si quelqu’un donne à son prochain de l’argent ou des objets à garder, et qu’ils soient volés de la maison de cet homme, si le voleur est trouvé, il fera compensation au double. 7Si le voleur n’est pas trouvé, le maître de la maison sera amené devant les jugesd, [pour jurer] s’il n’a pas mis sa main sur le bien de son prochain. 8Dans toute affaire d’infidélité touchant un bœuf, touchant un âne, touchant un mouton, touchant un vêtement, touchant toute chose perdue dont on dira : C’est cela, – l’affaire des deux [parties] viendra devant les juges ; celui que les juges condamneront fera compensation au double à son prochain.

9Si un homme donne à garder à son prochain un âne, ou un bœuf, ou un mouton, ou une bête quelconque, et que la bête meure, ou qu’elle se soit fait une fracture, ou qu’on l’ait emmenée, sans que personne l’ait vu, 10le serment de l’Éternel interviendra entre les deux [parties], [pour jurer] s’il n’a pas mis sa main sur le bien de son prochain ; et le maître de la [bête] l’acceptera, et celui-là ne fera pas compensation ; 11mais, si réellement elle lui a été volée, il fera compensation au maître : 12si elle a été déchirée, il l’apportera en témoignage ; il ne compensera pas ce qui a été déchiré.

13Et si un homme a emprunté [une bête] à son prochain, et qu’elle se fasse une fracture, ou qu’elle meure, et que son maître n’ait pas été avec elle, il fera certainement compensation. 14Si son maître était avec elle, il ne fera pas compensation ; si elle a été louée, elle sera venue pour son louage.

15Et si un homme séduit une vierge non fiancée, et couche avec elle, il la prendra pour sa femme, en payant une dot. 16Si son père refuse absolument de la lui donner, il [lui] pèsera de l’argent selon la dot des vierges.

17Tu ne laisseras point vivre la magicienne. 18Quiconque couche avec une bête sera certainement mis à mort. 19Celui qui sacrifie à un dieu, si ce n’est à l’Éternel seul, sera voué à la destruction.

Notes

aou : cette ordonnance.
blitt. : il.
cou : chèvre.
dlitt. : les dieux, ou : Dieu, ici et v. 8.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)