Le caractère des jugements change à partir du verset 12. Nous remarquons l’expression “mis à mort”, à cinq reprises, et les termes “vengé”, “lapidé”, “payé”. Quel contraste avec ce que nous venons de voir, où la grâce de Dieu en Christ apparaissait d’une manière si constante !
Le premier cas envisagé est maintenant le meurtre. La sentence divine à l’égard du meurtrier est la mort. Déjà, Dieu avait dit à Moïse : “Qui aura versé le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé” Genèse 9. 6.
De nos jours, bien des autorités ordonnées par Dieu, responsables de le servirRomains 13. 1-6, se sont arrogé le droit de passer outre à cette sentence. Aux yeux de Dieu, l’homme demeure “le gardien de son frère” Genèse 4. 9, et, parce qu’il a fait l’homme à l’image de DieuGenèse 9. 6, il le protège par le jugement sans appel réservé au meurtrier. Même l’autel, symbole de la grâce et du pardon, ne peut abriter le meurtrier volontaire.
La pensée de Dieu est de nous présenter un type des plus solennels : Hérode et Ponce Pilate, avec les nations et les peuples d’Israël, se sont réunis pour mettre à mort le prince de la vieActes 3. 15 ; 4. 26-28. Le meurtrier volontaire est celui qui refuse de reconnaître le Fils de Dieu dans la personne de ChristMatthieu 26. 63-68. Mais “le juge de toute la terre” Genèse 18. 25, en réponse à l’intercession de Christ sur la croixLuc 23. 34, offre au meurtrier par accident – ou par ignoranceActes 3. 17 – un lieu de refuge pour qu’il s’y enfuie.
Ainsi est introduite l’ordonnance des
En fait, tout homme a “mis à mort le prince de la vie”, car Christ est mort pour tous2 Corinthiens 5. 14 ; cependant, celui qui se reconnaît pécheur devant Dieu et croit au Seigneur Jésus, saisit, en quelque sorte “l’espérance proposée”. Mais celui qui refuse “un si grand salut” Hébreux 2. 3, assume, lui, la responsabilité de la mort de Christ et par là, encourt la sentence de mort qui frappe le meurtrier volontaire.
Dieu porte aussi son jugement sur l’esclavage : voler un homme, le vendrePsaume 105. 17, est assimilé à un crime. De tels actes sont aussi condamnés par la saine doctrine chrétienne suivant l’évangile de la gloire du Dieu bienheureux1 Timothée 1. 9-11.
La mort est aussi attachée à la désobéissance au cinquième commandement (20. 12), qui est le premier assorti de promesseÉphésiens 6. 2. Le mépris de l’ordre établi par Dieu est extrêmement grave à ses yeux ; il caractérise les “temps fâcheux” actuels2 Timothée 3. 1-9.
Les torts causés aux personnes sont énumérés jusqu’au verset 27, ainsi que les réparations correspondantes.
La dernière partie du chapitre définit les responsabilités de l’homme, en relation avec ce que Dieu lui a confié. A chaque cas correspond une réparation convenable, selon la sagesse divine.
Notre attention est attirée par le fait qu’un serviteur ou une servante sont estimés à trente sicles d’argent. Tel a été le prix auquel le Fils de Dieu a été estimé. “Donnez-moi mon salaire… et ils pesèrent mon salaire, trente pièces d’argent. Et l’Éternel me dit : Jette-le au potier, ce prix magnifique auquel j’ai été estimé par eux” Zacharie 11. 12, 13. Cette prophétie fut littéralement accomplie par les principaux sacrificateurs, qui comptèrent à Judas trente pièces d’argentMatthieu 26. 15.
Cet exemple nous montre combien la personne et l’œuvre de Christ remplissent la parole de Dieu, expression de ses pensées.
Nous retiendrons de ces ordonnances, que le principe général de la restitution et de la compensation, caractérise le règlement des différends entre les habitants d’Israël.
Mais cela est aussi et d’abord, une figure des torts causés à Dieu par sa créature. Or, comment faire compensation ? Tout ce dont nous disposons lui appartient déjà !
Ici encore, Christ nous est présenté. Dans sa détresse et sa souffrance sur la croix, il a rendu ce qu’il n’avait pas raviPsaume 69. 5. Tandis qu’Adam, le premier homme, séduit par Satan, a voulu s’emparer de biens qui ne lui appartenaient pas, et c’est bien là le vol, Christ a répondu à toutes les exigences de la justice et de la sainteté de Dieu, de sorte que Dieu justifie “celui qui est de la foi de Jésus” Romains 3. 26.
Dieu avait aussi établi, selon son amour, les principes des relations entre l’homme et la femme. Mais l’incrédulité de l’homme, son mépris de la pensée de Dieu, sa dureté de cœurGenèse 2. 24 ; Matthieu 19. 3, 10, rendent nécessaire l’ordonnance que nous lisons aux versets 15 et 16. Si l’homme agit légèrement dans les relations avec la femme, il devra supporter les conséquences de ses actes.
La magie, les dérèglements les plus odieux et l’idolâtrie, sont mis sur un même plan. La magie est ici plus particulièrement le commerce avec les esprits, qui est, en fait, le recours à Satan. Ainsi, les pratiques divinatoires et l’exercice de la magie ont un caractère satanique, comme nous l’avons vu chez les devins qui résistèrent à Moïse (voir aussi Actes 16. 16-18). L’idolâtrie conduit aussi à des relations avec des démons1 Corinthiens 10. 14-22. Offrir des sacrifices aux idoles entraîne la plus entière déchéance morale. Ce que nous venons de voir est absolument opposé à Dieu ; aucun compromis n’est possible entre lui et celui qui pèche de la sorte.
Aujourd’hui, la grâce de Dieu qui apporte le salut est apparue à tous les hommes. Elle nous enseigne à renier l’impiété et à vivre justement dans le présent siècleTite 2. 11-14. “Car, quelle participation y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? … quel accord de Christ avec Béliar ? … c’est pourquoi soyez séparés, dit le Seigneur… c’est pourquoi purifions-nous nous-mêmes de toute souillure de chair et d’esprit, achevant la sainteté dans la crainte de Dieu” 2 Corinthiens 6. 14-18 ; 7. 1.