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Le second livre de Moïse dit l'Exode
Sondez les Écritures - 2e année

Exode 12. 11-36

La Pâque. Le départ

2. La Pâque de l’Éternel

En se nourrissant du sacrifice qui les abritait de la mort et les mettait à part des Égyptiens, les fils d’Israël devaient prendre une attitude en harmonie avec la position d’étrangers, invités à partir pour le pays que l’Éternel leur avait promis (3. 8 ; 6. 4-8), ils devaient prendre les vêtements du voyageur pour manger la pâque. Ils devaient préserver leurs vêtements – figure de leur état moral – des souillures et de la poussière de la route, en “ceignant leurs reins”. Les sandales aux pieds sont indispensables pour parcourir le chemin vers le pays promis : elles nous parlent de la marche de la foi. Le bâton, enfin, aide le voyageur jusqu’au terme de sa courseHébreux 11. 21.

Ces voyageurs, sur le point de quitter l’Égypte, devaient donc manger l’agneau “à la hâte” (verset 11), car certes, “ce n’est pas ici un lieu de repos” Michée 2. 10. Ne serions-nous pas pressés de quitter un monde déjà jugé par la mort de ChristJean 12. 31, 32 ?

“C’est la pâque à l’Éternel” (verset 11) ; il passera “par-dessus la porte” (verset 23), là où il verra le sang. Mais il passera pour frapper, dans tout le pays d’Égypte et pour y exercer ses jugements sur tous ses dieux (verset 12). La sentence est scellée de son autorité toute-puissante : “Je suis l’Éternel” (verset 12).

En même temps qu’il juge ceux qui lui désobéissent, il peut faire grâce en toute justice à ceux qui se réclament de la valeur du sacrifice offert. “Le sang vous sera pour signe sur les maisons où vous serez”, rappelle-t-il aux siens, et je verrai – non pas mon peuple Israël dans ses maisons, mais, remarquons-le bien – “je verrai le sang et je passerai par-dessus vous et il n’y aura point de plaie à destruction au milieu de vous” (verset 13). Ce verset montre à la foi la valeur unique du sang de Christ, aux yeux de Dieu tout d’abord, avant que nous n’apprenions à en parler nous-mêmes comme “du sang précieux de Christ” 1 Pierre 1. 19. Puissions-nous aussi apprécier la grâce qui nous est donnée, à nous chrétiens, de connaître l’amour de notre Sauveur, afin que nous rendions gloire “à celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang” Apocalypse 1. 5.

Le souvenir de “ce jour-là” (verset 14) sera célébré comme une fête, est-il dit alors à Israël, et les pains sans levain sont immédiatement mentionnés, suite et accompagnement de la pâque. Cela signifie qu’un peuple abrité par le sang de l’agneau doit être aussi “un peuple saint, consacré à l’Éternel” Deutéronome 7. 6.

Or, cet état de sainteté pratique, de mise à part du mal et du péché, est présenté, par la grâce de Dieu, comme une fête : “Vous garderez la fête des pains sans levain” (verset 17). Cette période de sept jours était comprise entre deux saintes convocations (verset 16), où le peuple était invité à se tenir devant son Dieu. L’application que l’apôtre Paul fait aux croyants actuels, de la pâque et des pains sans levain, nous aide aussi à en comprendre le sens : “Notre pâque, Christ, a été sacrifiée ; c’est pourquoi célébrons la fête, non avec du vieux levain… mais avec des pains sans levain, de sincérité et de vérité” 1 Corinthiens 5. 7, 8.

Le levain est une image du mal, particulièrement du mal doctrinal, des fausses doctrines. En Matthieu 16. 6, le Seigneur désigne ainsi la doctrine des pharisiens et des sadducéens. “Un peu de levain fait lever la pâte tout entière” 1 Corinthiens 5. 6 ; c’est-à-dire que, sous une apparence négligeable, il donne pourtant son caractère à tout le milieu où il est introduit. Manger du pain sans levain représente donc la séparation du mal : c’est la sainteté pratique, que nous ne pouvons réaliser qu’en prenant garde à nos voies selon la parole de DieuPsaume 119. 9-11. Notre pâque, Christ, a été sacrifiée ; il a porté à notre place le châtiment de nos péchés. N’est-ce pas là un motif assez puissant pour que nous célébrions la fête avec des pains sans levain ?

Enfin, les sept jours de la fête représentent une période de temps complète : celle de notre vie ici-bas, à partir du moment où, ayant cru au Seigneur Jésus, nous avons entendu le saint appel de Dieu2 Timothée 1. 9 – sainte convocation du premier jour – jusqu’au moment où nous répondrons à la “sainte convocation” qui termine la fête, pour être pour toujours avec le Seigneur1 Thessaloniciens 4. 17.

Moïse communiqua ces instructions divines aux anciens d’Israël (versets 21-27), charge à eux de les enseigner au peuple, comme Christ a placé des dons dans son assemblée pour l’édifier ici-bas.

La mention du bouquet d’hysope (verset 22) à employer pour faire l’aspersion du sang, exprime l’état du cœur qui a affaire avec le sacrifice de l’agneau. L’hysope, opposée au cèdre majestueux1 Rois 5. 13, parle d’humilité et de petitesse. David en associe le nom – en pensant au sang – à la purification du péché et dit aussi : “O Dieu, tu ne mépriseras pas un cœur brisé et humilié” Psaume 51. 9-19.

Moïse répète encore une fois aux anciens d’Israël, que l’Éternel passera par-dessus la porte car “il verra le sang” (verset 23) et ne permettra pas au destructeur d’entrer dans les maisons. Le souvenir d’une si grande délivrance est à garder (verset 24), comme un service et comme un témoignage pour les enfants (versets 25, 26). Il rappelle aux parents leur délivrance, il annonce le salut à leurs enfants. Et si la Cène du Seigneur est d’abord le souvenir de ses souffrances et de sa mort, elle nous rappelle aussi notre délivrance et notre espérance.

En entendant ces choses, le peuple s’inclina et se prosterna (verset 27), et ils s’en allèrent et firent comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse : “ils firent ainsi” (verset 28).

L’accent est mis ici sur leur obéissance ; c’est le caractère fondamental de la foiHébreux 11. 8 ; Jean 3. 36.

Le jugement annoncé tombe alors sur l’Égypte (versets 29-31), et, comme l’Éternel l’avait annoncé à Moïse et à Israël, le Pharaon renvoie le peuple, les Égyptiens les pressent de partir et “ils dépouillèrent les Égyptiens” (verset 36). Combien le monde est appauvri, lorsqu’il rejette le peuple de Dieu et Dieu lui-même !

Exode 12

11Et vous le mangerez ainsi : vos reins ceints, vos sandales à vos pieds, et votre bâton en votre main ; et vous le mangerez à la hâte. C’est la pâquea de l’Éternel. 12Et je passerai par le pays d’Égypte cette nuit-là, et je frapperai tout premier-né dans le pays d’Égypte, depuis l’homme jusqu’aux bêtes, et j’exercerai des jugements sur tous les dieux de l’Égypte. Je suis l’Éternel. 13Et le sang vous sera pour signe sur les maisons où vous serez ; et je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n’y aura point de plaie à destruction au milieu de vous, quand je frapperai le pays d’Égypte. 14Et ce jour-là vous sera en mémorial, et vous le célébrerez comme une fête à l’Éternel ; vous le célébrerez en vos générations comme un statut perpétuel. 15Pendant sept jours vous mangerez des pains sans levain : dès le premier jour, vous ôterez le levain de vos maisons ; car quiconque mangera du pain levé, du premier jour au septième jour, cette âme-là sera retranchée d’Israël. 16Et le premier jour vous aurez une sainte convocation, et le septième jour une sainte convocation ; il ne se fera aucune œuvre en ces jours-là ; seulement ce que chacunb mangera, cela seul se fera par vous.

17Et vous garderez la fête des pains sans levain, car en ce même jour j’ai fait sortir vos armées du pays d’Égypte ; et vous garderez ce jour-là en vos générations, comme un statut perpétuel. 18Le premier mois, le quatorzième jour du mois, au soir, vous mangerez des pains sans levain, jusqu’au vingt et unième jour du mois, au soir. 19Pendant sept jours il ne se trouvera point de levain dans vos maisons ; car quiconque mangera de ce qui est levé, cette âme-là sera retranchée de l’assemblée d’Israël, étranger ou Israélite de naissancec. 20Vous ne mangerez rien de levé ; dans toutes vos habitations vous mangerez des pains sans levain.

21Et Moïse appela tous les anciens d’Israël, et leur dit : Tirez à part et prenez du menu bétail selon vos familles, et égorgez la pâque. 22Et vous prendrez un bouquet d’hysope, et vous le tremperez dans le sang qui sera dans le bassin ; et du sang qui sera dans le bassin, vous aspergerez le linteau et les deux poteaux ; et nul d’entre vous ne sortira de la porte de sa maison, jusqu’au matin. 23Car l’Éternel passera pour frapper les Égyptiens ; et il verra le sang sur le linteau et sur les deux poteaux, et l’Éternel passera par-dessus la porte, et ne permettra pas au destructeur d’entrer dans vos maisons pour frapper. 24Et vous garderez cela comme un statut pour toi et pour tes enfants, à toujours. 25Et lorsque vous serez entrés dans le pays que l’Éternel vous donnera, comme il l’a dit, il arrivera que vous garderez ce service. 26Et quand vos enfants vous diront : Que signifie pour vous ce service ? 27il arrivera que vous direz : C’est le sacrifice de la pâque à l’Éternel, qui passa par-dessus les maisons des fils d’Israël en Égypte, lorsqu’il frappa les Égyptiens et qu’il préserva nos maisons.

Et le peuple s’inclina, et ils se prosternèrent.
28Et les fils d’Israël s’en allèrent, et firent comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse et à Aaron ; ils firent ainsi. 29Et il arriva, au milieu de la nuit, que l’Éternel frappa tout premier-né dans le pays d’Égypte, depuis le premier-né du Pharaon qui était assis sur son trône, jusqu’au premier-né du captif qui était dans la maison de la fosse, et tout premier-né des bêtes. 30Et le Pharaon se leva de nuit, lui et tous ses serviteurs, et toute l’Égypte ; et il y eut un grand cri en Égypte, car il n’y avait pas de maison où il n’y eût un mort. 31Et il appela Moïse et Aaron de nuit, et dit : Levez-vous, sortez du milieu de mon peuple, tant vous que les fils d’Israël, et allez-vous-en, servez l’Éternel, comme vous l’avez dit ; 32prenez votre menu bétail et votre gros bétail, comme vous l’avez dit, et allez-vous-en, et bénissez-moi aussi. 33Et les Égyptiens pressaient le peuple, pour le renvoyer du pays en hâte ; car ils disaient : Nous sommes tous morts. 34Et le peuple prit sa pâte avant qu’elle soit levée, ayant leurs huches liées dans leurs vêtements sur leurs épaules. 35Et les fils d’Israël firent selon la parole de Moïse, et demandèrent aux Égyptiens des objets d’argent, et des objets d’or, et des vêtements. 36Et l’Éternel fit que le peuple trouva faveur aux yeux des Égyptiens, qui accordèrent leurs demandes ; et ils dépouillèrent les Égyptiens.

Notes

asignifie : l’action de passer [par-dessus]  ; voir v. 13.
bhéb. : toute âme.
clitt. : ou indigène du pays.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)