Une voix sort des quatre cornes de l’autel d’or. L’absence de sang sur les cornes montre que Dieu agit en vue d’un jugement général. Cet autel, placé devant Dieu dont la gloire a été outragée, évoque l’intercession de Christ en faveur des siens. Une réponse est maintenant donnée à la requête des âmes qui étaient sous l’autel (6. 9). C’est le temps de la vengeanceRomains 12. 19. Les cornes parlent de force et leur nombre (quatre) montre que toute la terre doit être frappée.
La voix ordonne au sixième ange, qui vient de sonner de la trompette, de délier les quatre anges liés sur le grand fleuve Euphrate. Ces quatre anges liés étaient préparés pour “l’heure et le jour et l’année”, donc pour une intervention à un moment très précis. De fait, ils sont sous la direction de Satan et exercent leur influence démoniaque pour soutenir le roi du nord, l’Assyrien, qui anime une puissante coalition dirigée contre Israël. Mais tous les jugements sont ordonnés du ciel : le mal ne peut donc se déchaîner qu’au moment voulu par Dieu.
Ayant Ninive comme capitale, l’important empire d’Assyrie incluait autrefois l’Irak, la Syrie, le Liban, la Jordanie, une partie de l’Iran et de la Turquie. À un moment donné, les dix tribus d’Israël étaient aussi sous sa domination. L’Assyrie ne doit pas être confondue avec la Russie, qui est le roi du nord et auquel se rattachent les princes de Rosh, de Méshec et de Tubal qui viennent du “fond du nord” Ézéchiel 38. 15 ; 39. 2.
À la suite de l’ordre donné, un grand nombre de cavaliers, deux myriades de myriades (soit 200 millions) 1, sont désormais prêts au combat. Ils ont été préparés pour exécuter ce jugement au temps convenable.
Ce malheur ressemble au précédent, à ceci près que le premier concernait ceux qui, en Israël, n’étaient pas scellés, tandis qu’ici le jugement tombe sur le “tiers des hommes”, expression utilisée pour parler de la sphère de l’empire romain (12. 4), celle de la chrétienté professante. En outre, les hommes ne sont plus seulement tourmentés, leur vie est atteinte.
La mention de l’Euphrate montre que le jugement vient de l’Orient. Il en est à nouveau question au moment où la sixième coupe est versée. Il semble que le jugement introduit par cette sixième coupe explique qui sont ces cavaliers (verset 17).
L’Euphrate, l’un des fleuves qui sortaient d’Éden, marquait la limite orientale de la terre d’IsraëlJosué 1. 4, bien que le peuple n’ait pas habité longtemps à l’est du Jourdain2. Ce fleuve Euphrate servait en fait de frontière naturelle entre l’ouest et l’est, c’est-à-dire entre l’empire romain et les royaumes de l’orient. La marée montante de ces nations a été longtemps retenue. Il n’en sera plus ainsi alors et une grande invasion s’ensuivra. Comme le pays d’Israël est le plus proche, il sera le premier à en souffrir, mais l’objectif de ces hordes envahissantes sera l’empire romain reconstitué. Le “tiers” correspond à la confédération européenne qui se met déjà en place aujourd’hui. C’est le dernier jugement partiel, il y aura encore un délai : l’arc-en-ciel est mentionné (10. 1).
Cette invasion est conduite par le roi du nord. On voit ici le début de l’offensive et la sixième coupe décrit la manière dont tout doit se terminer. À ce moment-là, les rois situés du côté du soleil levant sont concernés. Au moment de la sixième coupe, ils seront réunis en vue du grand jour de Dieu, le Tout-Puissant.
Comme dans le jugement précédent (les sauterelles de la cinquième trompette), la description des chevaux et de leurs cavaliers est terrifiante :
Apparemment, un certain nombre d’hommes échappent à cette terrible séduction (versets 20, 21) ; mais même ces désastres sans précédent ne les conduisent pas à cesser de rendre hommage aux
Déjà aujourd’hui l’idolâtrie, sous diverses formes, a pris dans le monde et même dans la chrétienté une place grandissante.