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Le chapitre 4 montre la réponse faite par les chefs des Juifs à l’offre de grâce que Dieu leur présente. En même temps, la puissance du Seigneur, qui soutient ses disciples, est manifestée.
Une action puissante de l’Esprit de Dieu provoque toujours l’opposition de Satan. Le discours de Pierre est interrompu par l’arrivée des autorités religieuses qui prennent ombrage de cette intervention et font emprisonner Pierre et Jean. Le diable utilise des instruments variés, adaptés à sa stratégie : le clergé et les sadducéens sont ici les acteurs de son choix. Les chefs religieux supportent difficilement que d’autres puissent enseigner le peuple : ils sont très sensibles à tout empiétement sur ce qu’ils pensent être leur droit exclusif. Les sadducéens ne veulent pas entendre parler de la résurrection d’entre les morts, qui démontrait la folie de leur incrédulité. Ces hommes sont contrariés ; mais ce qui leur est le plus insupportable, c’est le nom de Jésus. Ils défendront aux apôtres de parler en ce nom (4. 17, 18). Pour l’instant, pensant faire cesser ce témoignage, ils font emprisonner Pierre et Jean.
On aurait donc pu craindre que l’œuvre de Dieu soit entravée par une telle opposition. Toutefois, nul ne peut empêcher l’action de la Parole de Dieu : “L’Écriture ne peut être anéantie” Jean 10. 35 et “la Parole de Dieu n’est pas liée” 2 Timothée 2. 9. Toute l’opposition des chefs des Juifs ne peut arrêter l’action de l’évangile, “car il est la puissance de Dieu en salut à quiconque croit” Romains 1. 16. Déjà, au chapitre 2, trois mille personnes avaient été ajoutées à l’assemblée. Ici, en ne comptant que les hommes, on dénombrait environ cinq mille croyants. Plus loin, dans le livre des Actes, il est simplement parlé de la multitude de ceux qui avaient cru (4. 32 ; 5. 14 ; 6. 1, 7). Qui pourrait, aujourd’hui, dénombrer ceux qui ont cru à l’évangile et qui constituent, ensemble, le peuple de Dieu sur la terre, l’Assemblée ? Que dire de tous ceux qui, depuis ces premières prédications et pendant vingt siècles, ont cru à cette parole du Seigneur : “Celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie” Jean 5. 24 !
Le lendemain, Pierre et Jean comparaissent devant le sanhédrin, conseil et tribunal suprême du peuple juif, composé d’environ soixante-dix membres. Les principaux responsables de la condamnation du Seigneur sont là, ceux qui avaient consulté ensemble pour le faire mourirJean 11. 47-53, qui l’avaient condamné injustement et livré à PilateMatthieu 26. 59-68 ; 27. 1, 2, qui, enfin, avaient tenu conseil pour soudoyer les gardiens du sépulcreMatthieu 28. 12-15. Nous retrouvons Anne et Caïphe, les souverains sacrificateurs mentionnés dans les ÉvangilesLuc 3. 2, membres influents de ce tribunal. Caïphe avait été contraint de prophétiser que Jésus allait mourir pour la nationJean 11. 47-53. Ici, le sanhédrin pose aux apôtres la seule question utile à la mise en évidence de la vérité : “Par quelle puissance ou par quel nom avez vous fait ceci ?”
L’expression : “le nom de Jésus” est employée plusieurs fois dans ce chapitre (versets 7, 10, 12, 18). C’est le seul nom – il n’y en a pas d’autre parmi les hommes – par lequel il faut que nous soyons sauvés. Il ne peut y avoir de salut acquis par l’homme, ni par ses œuvres, ni par ses mérites.
Le Seigneur avait dit à ses disciples : “Et quand ils vous mèneront devant les synagogues et les magistrats et les autorités, ne soyez pas en souci comment, ou quelle chose vous répondrez, ou de ce que vous direz ; car le Saint Esprit vous enseignera à l’heure même ce qu’il faudra dire” Luc 12. 11, 12. Pierre, rempli de l’Esprit Saint, répond de manière hardie mais respectueuse ; il s’adresse à la conscience de ses auditeurs, mais il leur apporte aussi un message de grâce.
Le miracle a été fait au nom de Jésus Christ le Nazaréen, celui qu’ils ont crucifié et que Dieu a ressuscité d’entre les morts. Pierre répète ce témoignage et le complète par une citation des ÉcrituresPsaume 118. 22 se rapportant au Messie. Il termine en présentant le salut par ce même nom de Jésus. Pierre n’a pas besoin de se disculper ; il saisit l’occasion de la guérison du boiteux, pour rendre témoignage à la puissance du nom de Jésus : il n’y a de salut que par la foi en Jésus ChristRomains 3. 22. Le verset 12 est un verset fondamental : il affirme la valeur unique et la nécessité absolue du nom de Jésus pour être sauvé1 Timothée 2. 5, 6.
Le Saint Esprit, qui est l’Esprit de sagesse et d’intelligenceÉsaïe 11. 2, conduit les apôtres à citer l’Écriture au sujet de la pierre, une figure incontestable du Messie dans l’A.T. 1. Jésus est la pierre de touche2 par excellence : pour les croyants, il est “la maîtresse pierre de coin, élue, précieuse” ; pour les incrédules, il est “une pierre d’achoppement et un rocher de chute” 1 Pierre 2. 7, 8 ; Éphésiens 2. 20. “Celui qui tombera sur cette pierre sera brisé ; mais celui sur qui elle tombera, elle le broiera” Matthieu 21. 44.