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Épître aux Romains
Sondez les Écritures - 1re année

Romains 11. 16-24

Israël, peuple élu, et l’évangile de la grâce de Dieu

8. La parabole de l’olivier des promesses

Une parabole illustre maintenant les conclusions des deux paragraphes précédents. Un olivier, portant successivement ou simultanément des branches naturelles et des branches greffées, représente l’histoire des relations de Dieu avec les hommes. Ceux-ci sont vus collectivement, rassemblés en grands groupes responsables sur la terre : les branches.

Cette parabole commence à Abraham qui a reçu les promesses. Elle s’étend à l’histoire du peuple d’Israël, bénéficiaire direct de l’alliance divine. Puis elle embrasse la période actuelle, où nations et résidu d’Israël sont également bénéficiaires de la miséricorde sur la base de la foi chrétienne. Enfin elle va jusqu’à l’évocation du temps futur où “tout Israël”, c’est-à-dire le peuple terrestre dans son ensemble, recouvrera sa primauté parmi les nations, quand il aura reconnu en Jésus son Messie, après des siècles d’incrédulité. Tout est basé sur l’accomplissement des promesses (les racines) et les bénédictions qui en découlent (la graisse de l’olivier). C’est à ces bénédictions qu’Israël et les nations participent sur la terre, chacun en son rang et en son temps.

Cette parabole embrasse plusieurs époques et des dispensations diverses en une seule image. Mais le fil conducteur est la mise en relation avec la promesse et l’on voit la responsabilité qui en découle. Les branches sont divers groupes d’hommes, de périodes, et le bénéfice des promesses leur est communiqué différemment selon l’époque. C’est ainsi que les rameaux d’Israël, d’abord bénéficiaires de l’alliance, sont arrachés aujourd’hui (verset 17) pour faire place aux chrétiens (verset 19). Ils seront de nouveau greffés (verset 23) sur “leur propre olivier” (verset 24) pour bénéficier de leur restauration nationale sous le règne de Christ.

La simple mise en contact avec l’arbre de la promesse suffit pour rendre responsable, mais non pour rester bénéficiaire : il faut collectivement la persévérance et la fidélité dans la foi au Dieu de bonté ; “autrement, toi aussi, tu seras coupé” (verset 22). C’est ce qui arrivera à l’ensemble de ceux qui font profession de christianisme sans foi réelle, la fausse église qui sera jugée et détruite entre les deux actes de la seconde venue1 de Christ. L’Apocalypse (chapitre 17, 18, 19) donne le tableau de ce jugement. Ici l’apôtre Paul le présente seulement comme une sérieuse éventualité pour exhorter vivement les chrétiens.

Quoique l’olivier soit fréquemment une image d’Israël, on voit bien, en s’appuyant sur les deux paragraphes précédents, que tel n’est pas le cas ici. En effet, le christianisme n’est pas une forme particulière de judaïsme, dans lequel il devrait se fondre, mais en Christ “toutes choses sont faites nouvelles” 2 Corinthiens 5. 17-19. Cela ne contredit pas le fait que “le salut vient des Juifs” Jean. 4. 22. Ils connaissaient le Dieu éternel et avaient ses promesses. Ainsi le Sauveur du monde était leur Messie promis. Par ces promesses à Israël, les nations reçoivent le salut : “C’est la racine qui te porte” (verset 18).

L’arbre n’est pas l’Église, car si Israël doit un jour être sauvé entièrement, ce n’est pas en étant absorbé dans la chrétienté ou uni à elle. L’ensemble des chrétiens véritables, l’Église ou l’Assemblée, sera enlevé au ciel1 Thessaloniciens 4. 15 avant que l’Agneau n’intervienne sur la terre (le Jour du Seigneur) 1 Thessaloniciens 5. 2, pour y établir son règne terrestre en Israël.

Soulignons encore qu’il ne s’agit pas du salut individuel des croyants et que les espérances de l’Église et d’Israël restent bien distinctes. Notons d’ailleurs que l’Église véritable est un corps unique, où l’origine, juive ou non, des membres est oubliée ; l’Église n’est envisagée, nettement dans cette épître, qu’au chapitre 12.

Notes

1Voir complément “La seconde venue du Seigneur” SLE vol. 2.

Romains 11

16Or, si les prémices sont saintes, la masse l’est aussi ; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. 17Or, si quelques-unes des branches ont été arrachées, et si toi qui étais un olivier sauvage, as été enté au milieu d’elles, et es devenu coparticipant de la racine et de la graisse de l’olivier, 18ne te glorifie pas contre les branches ; mais si tu te glorifies, ce n’est pas toi qui portes la racine, mais c’est la racine qui te porte. 19Tu diras donc : Les branches ont été arrachées, afin que moi je sois enté. 20Bien ! elles ont été arrachées pour cause d’incrédulité, et toi tu es debout par la foi. Ne t’enorgueillis pas, mais crains21 (si en effet Dieu n’a pas épargné les branches [qui sont telles] selon la nature), qu’il ne t’épargne pas non plus. 22Considèrea donc la bonté et la sévérité de Dieu : la sévérité envers ceux qui sont tombés ; la bonté de Dieu envers toi, si tu persévères dans cette bonté ; puisque autrement, toi aussi, tu seras coupé. 23Et eux aussi, s’ils ne persévèrent pas dans l’incrédulité, ils seront entés, car Dieu est puissant pour les enter de nouveau. 24Car si toi, tu as été coupé de l’olivier qui selon la nature était sauvage, et as été enté contre nature sur l’olivier franc, combien plus ceux qui en sont selon la nature seront-ils entés sur leur propre olivier ?

Notes

alitt. : Vois.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)