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Essayer maintenant
À l’école de la vie chrétienne, le croyant apprend à connaître son cœur et la faiblesse de ses affections pour Dieu. Il est ainsi conduit à remonter à la source même, à l’amour de Dieu pour lui, dont il apprécie la perfection (versets 6-10).
Mûri par les épreuves de la vie, saisi par les effets de cet amour divin, il peut alors trouver sa joie en Dieu lui-même. Connaître le donateur a encore plus de prix que ses dons (verset 11).
S’élevant au-dessus des circonstances de la vie du croyant, l’apôtre dépeint l’amour de Dieu : un amour parfait, sans motif extérieur, un amour inlassable et permanent qui répond à tous les besoins.
Après que la démonstration du péché de l’homme et de son mépris de Dieu a été complète, “au temps convenable”, Christ est mort pour des êtres “sans force”, absolument incapables de sortir de leur condition misérable. Nous ne pouvons aimer que ceux en qui nous trouvons un attrait, et il est à peine concevable que, même pour un homme hautement estimé, quelqu’un accepte de mourir. Mais qui aurait voulu mourir pour l’homme corrompu, haïssable, comme cela a été démontré au début de l’épître ? Seul l’amour de Dieu pouvait s’occuper d’hommes que leurs péchés rendaient haïssables.
“Mais Dieu constate (ou : met en évidence) son amour à lui (à nul autre pareil) envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous”. “Dieu est amour” 1 Jean 4. 8. Pour se faire connaître, il a livré son Fils bien-aimé ! Il ne pouvait pas donner plus pour les pécheurs perdus ; rien d’autre non plus ne pouvait être à la dimension de son infini.
Si Dieu a aimé les pécheurs comme il l’a démontré à la croix, combien plus aime-t-il ceux qu’il a justifiés ! Ces derniers sont désormais à l’abri de la colère qui vient sur les incrédules (1. 18) 1 Thessaloniciens 1. 10 ; Jean 3. 36. L’enchaînement s’impose déjà, mais l’apôtre ajoute encore : “Si, étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie”. La vie de Christ en résurrection, au-delà de la mort, est la sauvegarde de tous les siens : “Parce que moi je vis, vous aussi, vous vivrez” Jean 14. 19.
Le Seigneur, qui a tant fait pour ces pécheurs quand ils s’opposaient à Dieu, ne va pas les abandonner maintenant qu’ils sont justes et dans la faveur de Dieu. Il s’occupera d’eux avec d’autant plus d’amour qu’ils lui ont coûté si cher.
L’amour de Dieu envers les croyants ne dépend pas de leur état, mais de sa nature : cet amour a sa source et tous ses motifs en Dieu lui-même. Quelle assurance pour le croyant d’être aimé quoi qu’il arrive dans sa vie. Quand le fils prodigue a rencontré son père, il n’a pas pu prononcer les paroles qu’il avait préparées : “Traite-moi comme l’un de tes mercenaires” Luc 15. 19. À ne regarder qu’à lui, il était indigne de l’amour de son père, mais celui-ci l’aimait, tel qu’il était, parce qu’il était son fils.
L’amour d’un Christ vivant ne peut pas être moins puissant que celui d’un Christ mourant : “Nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils”, par ce qui, dans un sens, n’était pas de la puissance. Christ a été crucifié en faiblesse2 Corinthiens 13. 4 en s’abaissant jusqu’à la mort de la croix. S’il a aimé l’homme au point de mourir pour lui, ne l’aimera-t-il pas tout autant dans la puissance de sa gloire ? “Beaucoup plutôt donc, serons-nous sauvés par sa vie”, c’est-à-dire par l’énergie puissante de Celui qui vit éternellement et qui, du haut de la gloire, intercède sans cesse pour eux. “Il peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux” Hébreux 7. 25.
Combien sont admirables les plans d’amour de Dieu envers l’homme présentés dans les versets 6 à 10. L’œuvre de Christ a répondu de façon parfaite aux besoins de l’homme, montrant ainsi la perfection de l’amour dans ses intentions et dans ses effets :
Ce verset 11, qui clôt la section, est comme un sommet de l’épître. Il ne s’agit plus de se réjouir des soins et des grâces de Dieu ou de son amour parfait, dans le détail des circonstances de la vie, comme dans les versets qui précèdent, mais de se réjouir en Dieu lui-même. Quelle extraordinaire élévation pour celui qui était un pécheur, un ennemi de Dieu, de pouvoir se réjouir en lui, d’être, à ce point, délivré de son état antérieur et placé dans la proximité même de Dieu !
Il se glorifie en Dieu “par notre Seigneur Jésus Christ”. Par lui seulement nous avons accès auprès du PèreÉphésiens 2. 18. Il fallait être réconciliés avec Dieu, avoir une relation de paix avec Dieu après l’état de guerre et d’inimitié précédent. C’est Dieu qui, un avec Christ, a pris l’initiative de la réconciliation et en a payé tous les frais. “Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même” 2 Corinthiens 5. 19. Ne serions-nous pas pressés d’annoncer ce message de la réconciliation à ceux qui sont encore “étrangers et ennemis” Colossiens 1. 21, comme nous l’étions autrefois ?