Plusieurs milliers de pages accessibles en format adapté aux lecteurs dyslexiques. Essayer maintenant
Bannière
Épître aux Romains
Sondez les Écritures - 1re année

Romains 5. 1, 2

L’œuvre de Christ pour nous, pour nos péchés

6. La position chrétienne

Dans les deux chapitres précédents, les fondements de la justification par la foi ont été posés :

  • Comme l’effet du sang de Christ qui a répondu aux exigences de la justice de Dieu (3. 24).
  • Dieu a attesté la perfection de l’œuvre accomplie en ressuscitant son Fils (4. 25).

Au chapitre 5. 1-11, l’apôtre passe en revue les effets de cette justification.

Il ne s’agit pas d’un changement dans les sentiments du pécheur repentant, mais d’un changement de position1 devant Dieu, changement qui repose sur notre Seigneur Jésus Christ.

  • “Ayant été justifiés”, les croyants ont la paix avec Dieu. Le passé est définitivement réglé.
  • La grâce leur donne accès à la faveur de Dieu dans le présent.
  • La gloire de Dieu est leur sûre espérance : l’avenir est assuré.

La paix avec Dieu : verset 1

Le chapitre 5 commence par une conclusion triomphante : “Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ”.

Plus de doute, mais au contraire une pleine certitude dont le croyant s’empare : sa justification est bien établie. Il est placé dans une position toute nouvelle devant Dieu. Non seulement Dieu le tient pour juste, mais il lui offre toute l’abondance des résultats de l’œuvre de Christ pour le présent comme pour l’avenir.

Gracié par le juge suprême, le croyant est réconcilié avec Dieu et entretient avec lui des rapports tout nouveaux. Connaissant maintenant Dieu comme celui qui “justifie celui qui est de la foi de Jésus” (3. 26) et qui “a ressuscité Jésus d’entre les morts pour notre justification” (4. 25), le croyant est en paix avec lui. Il sait qu’il est accepté, qu’il n’y a plus de différend entre lui et le Dieu saint.

La paix avec Dieu est inébranlable et éternelle. Rien ne peut la troubler, ni le souvenir de ses fautes passées les plus humiliantes, ni les accusations d’une conscience coupable maintenant purifiée. Même la découverte que le péché habite encore en lui (voir le chapitre 7) ne remet pas en cause la paix avec Dieu. Si quelqu’un vient à douter de son salut, en s’appuyant davantage sur ses sentiments que sur les affirmations de la Parole, il peut perdre la jouissance présente de cette paix, mais en aucun cas son bénéfice. Elle a été faite pour toujours, par notre Seigneur Jésus, par le sang de sa croixColossiens 1. 20, qui se trouve continuellement sous les yeux du Dieu saint. Est-il nécessaire d’ajouter que le croyant ne peut rien apporter pour produire cette paix ? La seule part qu’il y a prise, si l’on peut dire, ce sont ses péchés qui ont coûté à son Sauveur les souffrances et la mort de la croix. “Le châtiment [qui nous procure] la paix a été sur lui” Ésaïe 53. 5. Elle ne dépend ni des œuvres accomplies, ni de la sainteté de la conduite, ni du service le plus dévoué après la conversion.

Cette bénédiction de si grand prix appartient à tous ceux qui sont “justifiés sur le principe de la foi” sans aucune exception. Mais ne prêtons pas l’oreille à l’insinuation que cette certitude nous permet de faire un peu notre propre volonté. L’apôtre nous a plusieurs fois mis en garde contre ce piège (3. 8 ; 6. 1, 15). Remarquons que nous avons la paix avec Dieu “par notre Seigneur Jésus Christ”. Là encore, comme en Romains 3. 24 et plus loin en Romains 6. 23, non seulement la bénédiction reçue provient du Seigneur Jésus, de ce qu’il a fait, mais nous l’avons et elle subsiste en lui. Nous ne pouvons pas en même temps nous approprier la bénédiction et prendre de la distance vis-à-vis de lui.

La faveur de Dieu : verset 2

C’est aussi par notre Seigneur Jésus Christ que le croyant est introduit dans une position de faveur et d’intimité personnelle avec Dieu qu’il n’aura jamais à connaître comme un juge. Dieu l’aime comme il aime JésusJean 17. 23. La faveur de Dieu, “meilleure que la vie” Psaume 63. 4, est maintenant sa part, parce que c’est celle de Christ. “Cette grâce dans laquelle vous êtes est la vraie grâce de Dieu” 1 Pierre 5. 12.

Cette faveur, dans laquelle se trouve le croyant, est une position heureuse, qui ne doit rien à ses propres efforts ; elle est à l’opposé des principes de la loi et ne découle que des résultats éternels de l’œuvre de Christ. Vouloir y ajouter quelque condition, c’est en fait déchoir de la grâceGalates 5. 4 et s’en priver. C’est par la foi que nous l’avons reçue, et seulement par la foi que nous pouvons en jouir dans toutes les circonstances de la vie.

L’espérance de la gloire : verset 2

L’œuvre de Christ nous ouvre des conséquences immédiates : la paix avec Dieu, la faveur de Dieu. Notre avenir est aussi béni et assuré que le présent : “Nous nous glorifions (ou réjouissons) dans l’espérance de la gloire de Dieu”. L’entrée dans la gloire qu’attend le croyant est une certitude qui ne dépend pas de lui, mais de Jésus son Sauveur qui s’y trouve déjà et lui en garantit l’accès. Cette gloire est un grand sujet de joie car nous ne pouvons que nous réjouir à la pensée d’être avec le Seigneur. Non seulement, le croyant est sûr d’aller avec Christ dans la gloire, mais il est moralement transformé pour tendre avec joie vers ce but. Tout ce dont il pouvait se glorifier sur la terre perd son attrait, il ne veut pas d’autre gloire que la gloire de Dieu qu’il entrevoit déjà. Paul nous donne de cette attitude un exemple à la fois stimulant et encourageantPhilippiens 3. 3-14.

Notes

1Nous appelons « position chrétienne », le résultat de ce changement complet qui découle entièrement de l’œuvre de Christ. C’est la nouvelle relation avec Dieu dans laquelle cette œuvre nous place. Elle est inaltérable comme celui qui l’a faite et en qui elle subsiste, alors que notre état pratique peut varier.

Romains 5

1Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix aveca Dieu par notre seigneur Jésus Christ, 2par lequel nous avons trouvéb aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.

Notes

alitt. : envers, quant à.
bc.-à-d. : avons obtenu et possédons.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)