Les Philistins, descendants de ChamGenèse 10. 14, étaient sortis de l’île de Caphtor – Chypre – (verset 4) Amos 9. 7 pour peupler la partie occidentale du pays de Canaan que l’Éternel a donné à Israël. Ils étaient soutenus par les Tyriens établis dans la région de Tyr et de Sidon. Déjà, du temps des patriarches, ils avaient contesté avec Abraham et Isaac pour revendiquer leurs possessions. A l’époque de Josué, leur territoire dépendait de cinq villes princières1. Ils ont résisté, avec un certain succès, aux tribus d’Israël qui n’ont pas eu l’énergie de foi nécessaire pour les déposséder. Ils n’ont jamais été détruits comme l’Éternel l’avait commandé pour tous les habitants du pays et n’ont été réellement assujettis que sous les règnes de David et de Salomon.
Les Philistins sont pour nous une image2 de ceux qui prétendent être des enfants de Dieu et qui prennent place sans droit au milieu d’eux. Ils sont de fait des ennemis du peuple de Dieu et de la vérité. Ils recevront un jugement sévère.
Le jugement est prononcé par l’Éternel bien avant qu’il n’arrive, avant que le Pharaon ne frappe Gaza au midi, alors que la véritable dévastation viendra du nord, comme pour toutes ces nations, par le moyen de la bruyante armée de Nebucadnetsar.
Aucun travail de cœur n’aura lieu chez ce peuple, soudain affaibli et privé de tout secours. Leurs alliés traditionnels, Tyr et Sidon, sont eux-mêmes frappés. En vain invoqueraient-ils leurs idoles. C’est l’Éternel qui les dévaste par le moyen de Nebucadnetsar.
Jérémie est ému à la vue d’une telle destruction et s’écrie : “Ah ! épée de l’Éternel ! jusques à quand ne te tiendras-tu pas tranquille ?” C’est une chose terrible que d’apercevoir les effets du jugement de Dieu, même lorsqu’il concerne des ennemis du peuple de Dieu. Mais rien ne peut l’arrêter quand Dieu l’a commandé.
Moab descendait de LotGenèse 19. 37 et s’est constamment opposé à Israël depuis la sortie d’ÉgypteNombres 22. Il s’est joint aux bandes des Chaldéens envoyés contre Juda pour le détruire2 Rois 24. 2.
Le jugement sur Moab commence par une série de maux qui doivent frapper chacune de ses villes. “Pas une ville n’échappera”, malgré leur confiance dans leurs ouvrages, leurs trésors, leurs soldats et leur dieu Kemosh. L’instrument du châtiment est sommé d’effectuer son travail de destruction sans retenir sa main.
Moab a longtemps été à son aise, sans connaître de grande épreuve ; mais cela n’a servi qu’à fortifier sa volonté propre et son orgueil. Aussi le moment est-il venu de mettre fin à cette tranquillité pour le transvaser de vase en vase afin de le séparer de sa lie. Ce travail pénible ne sera pas sans fruit. Moab aura honte de son idole et s’en détachera comme Israël a eu honte de l’idolâtrie du veau de Béthel. Voilà qui prépare la conclusion du chapitre, qui annonce la restauration encore future de Moab.
Lorsque tout va bien dans nos circonstances : santé, famille, travail… nous sommes enclins à recevoir ces bénédictions comme une chose toute naturelle. Si même nous en remercions Dieu (?), ne pensons pas que c’est nécessairement un signe de l’approbation de Dieu.
Ce qui importe, c’est de marcher devant lui d’un cœur droit, de le laisser sonder nos motifs et diriger nos projets. Prenons garde à ne pas vivre pour nous-mêmes. Jouissons avec reconnaissance de ce que Dieu nous donne1 Timothée 6. 17, mais apprenons à mettre plus réellement notre confiance en lui plutôt que dans ses bienfaits. Comprenons que c’est aussi le moment de porter les charges de ceux qui sont dans la peine et de faire part de ce qui nous vient de Dieu.
Si, au lieu de vivre à notre aise pour profiter égoïstement de la vie, nous participons par une sympathie réelle aux peines d’autrui, nous pouvons recevoir ainsi bien des enseignements que nous n’aurons peut-être pas à apprendre par une épreuve personnelle. Toutefois, Dieu est souverain, et il peut éprouver très profondément la foi de ceux qui sont en étroite communion avec lui, en vue de les bénir davantage encore. “Confiez-vous en lui en tout temps” Psaume 62. 9.