Alors que son peuple est encore égaré, Dieu l’appelle, avec un amour pressant : “Retourne, vierge d’Israël, retourne à ces tiennes villes” (verset 21). Dans le Cantique des cantiques (5. 2), la même patience touchante inspire les paroles de l’époux à sa bien-aimée. Son amour n’est pas refroidi par l’ingratitude et l’indifférence de l’épouse. Il s’adresse à elle en des termes plus tendres que jamais : “Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, ma parfaite !” Jamais il ne l’avait appelée “ma parfaite”. Cette expression, d’une grâce merveilleuse, était réservée pour le jour de son éloignement.
Avant même qu’Israël ait répondu à cet appel, une assurance lui est donnée : l’Éternel créera une chose nouvelle : “une femme entourera l’homme”. Cette promesse concerne Israël. Israël, faible et délaissée, surmontera toute la puissance humaine qui l’avait asservie. La force lui sera donnée pour dominer.
L’annonce du rétablissement des captifs dans les villes de Juda, aperçu en vision pendant son sommeil, est un grand réconfort pour Jérémie (verset 26).
En appelant Jérémie à son service, l’Éternel lui avait donné mission, non seulement “pour arracher, et pour démolir, et pour détruire, et pour renverser”, mais aussi “pour bâtir et pour planter” (1. 10). Les deux doivent également s’accomplir. Les fils d’Israël employaient ce proverbe : “Les pères ont mangé du raisin vert et les dents des fils en sont agacées” (verset 29), pour dire qu’ils portaient les conséquences des infidélités de leurs pères. Ce n’était qu’en partie vrai, car ils avaient eux-mêmes péchéEsdras 9. 7. L’Éternel assure qu’il ne sera plus employé, car au temps du rétablissement d’Israël, l’Éternel ne se souviendra plus de leurs péchés (verset 34). Mais, sous le règne de justice et de paix du Messie, le jugement s’exécutera immédiatement sur les rebellesÉzéchiel 18. 1-4, 20 ; Psaume 101. 8.
Une nouvelle alliance est accordée à la maison d’Israël et à celle de Juda ! C’est pleinement confirmé dans l’épître aux Hébreux. Ici (verset 33), cette nouvelle alliance sera établie “avec” Israël. Dans le N.T., elle est “pour” ou “à” IsraëlHébreux 8. 10 ; 10. 16. Dieu fait alors connaître qu’il s’engage seul, sans rien attendre des hommes, ce qui en garantit la pleine réalisation.
L’ancienne alliance est l’alliance de la loi ; la nouvelle est celle de la grâce. Elle repose sur la mort expiatoire du Seigneur Jésus Christ, comme nous l’apprennent ses propres paroles pendant le souper qui précède sa crucifixionLuc 22. 20.
Autre différence importante : l’alliance passée était écrite sur des tables de pierre, l’alliance future sera écrite “sur leur cœur” 2 Corinthiens 3. 3.
Cette nouvelle alliance comporte trois caractères :
Entre temps, les nations qui, par naissance, étaient étrangères aux promesses de l’alliance, participeront à toutes les bénédictions de cette nouvelle alliance, par la foi en Christ. Le sang de la nouvelle alliance a aussi été versé pour nousMatthieu 26. 28. La nouvelle alliance sera conclue avec Israël, et non avec l’Église ni avec les nations. Seulement la valeur du sang de Christ, qui en est la base, s’étend maintenant à tous ceux qui croient, dans toutes les nations. Chacun de ses caractères comporte une bénédiction actuelle pour nous :
La promesse du verset 34 a aussi une valeur actuelle pour nous : “Ils me connaîtront tous, depuis le petit d’entre eux jusqu’au grand”. Elle résonne comme un appel pour nos familles.
Ces versets nous confirment que Dieu n’a pas rejeté définitivement Israël comme peuple élu. Affirmer le contraire serait absurde. Le Seigneur dit : Si l’homme peut mesurer les cieux en haut, et sonder les fondements de la terre en bas, “alors aussi moi, je rejetterai toute la race d’Israël, à cause de tout ce qu’ils ont fait” (verset 37). Les promesses que Dieu a faites ne peuvent être abrogées.
Les versets 38 à 40 s’accompliront bientôt dans le pays même d’IsraëlÉsaïe 32, 13-18 ; Joël 3. 17 ; Zacharie 14. 20, 21. Mais il faut que Christ revienne, d’abord pour enlever au ciel ceux qui ont cru en lui, ensuite pour juger les nations sur la terre et bénir son peuple par la paixPsaume 29. 11.