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Le second livre de Moïse dit l'Exode
Sondez les Écritures - 2e année

Exode 18

Le peuple dans le désert sous la grâce

8. Vue prophétique du millénium : versets 1-12

L’Éternel a conduit son peuple par sa bonté, depuis l’Égypte ; il lui a donné nourriture, rafraîchissement et victoire. Nous avons vu, dans la manne, “Christ venant en chair” 2 Jean 7 ; dans le rocher frappé, sa mort, et dans l’eau du rocher, le don du Saint Esprit.

Après ce don de l’Esprit, la bénédiction du Juif et du Gentil suit symboliquement ; puis vient l’administration d’Israël.

Jéthro, beau-père de Moïse avait appris que l’Éternel avait fait sortir Israël d’Égypte ; il vint vers lui, accompagné de Séphora, femme de Moïse et de ses deux fils.

Moïse avait donc renvoyé sa femme auprès de son père, fait qui trouve son explication par le caractère symbolique de ce passage. Car Séphora, type de l’Église, était associée à Moïse, type de Christ, rejeté par ses frères, durant son séjour à Madian (2. 11-15). Pendant cette période, Israël est vu comme dispersé dans le monde, comme en témoignent aussi les noms des fils de Moïse : Guershom, car, dit-il, “j’ai séjourné dans une terre étrangère” ; et Éliézer, car “le Dieu de mon père m’a été en aide”.

Mais ces noms ne se rapportent pas qu’au passé : ils annoncent prophétiquement la délivrance finale d’Israël qui introduira le règne du Messie. Dans la scène qui nous est présentée ici, nous discernons Israël restauré, sous la domination de Christ figuré par Moïse (verset 13) Deutéronome 33. 5. Séphora, épouse du roi, participe à la joie de ce jour et à la gloire du règne, comme le fera l’Église, épouse de Christ. Jéthro représente les Gentils. Il bénit le Dieu Sauveur et confesse le nom de l’Éternel. Il offre alors un holocauste et des sacrifices, et Aaron et les anciens d’Israël s’associent à lui dans une heureuse communion – ils mangent le pain – selon ce qui est écrit : “Réjouissez-vous, nations, avec son peuple”, et “louez le Seigneur, vous, toutes les nations, et que tous les peuples le célèbrent” Deutéronome 32. 43 ; Psaume 117. 1 ; Romains 15. 10, 11.

9. Administration du peuple : versets 13-27

Ce passage présente deux sens distincts, car nous pouvons, soit considérer l’aspect prophétique, soit voir l’éminent serviteur de l’éternel qui était Moïse, “un homme ayant les mêmes passions que nous” Jacques 5. 17. Nos regards sont ainsi dirigés vers le seul parfait serviteur, celui qui a “agi sagement”, notre Seigneur Jésus Christ, qui a pleinement glorifié Dieu. Nous pouvons voir dans ce texte l’administration du royaume d’Israël à venir. Le conseil de Jéthro correspond, en effet, à l’organisation administrative du royaume, sous Salomon, type de Christ, régnant en gloire. Nous y trouvons des “chefs de milliers et de centaines et des juges” 2 Chroniques 1. 2. Les quatre premiers versets du Psaume 72, “au sujet de Salomon”, traitent du même sujet, les montagnes et les coteaux désignant les responsables du gouvernement selon l’autorité que leur donnera Christ, le vrai Salomon. Cet aperçu prophétique du règne de mille ans constitue ainsi une conclusion appropriée à ce qui nous a été présenté dans le paragraphe précédent. Mais nous devons aussi exposer brièvement ce qui se rapporte au serviteur qui, parce qu’il est un homme, est sujet à l’erreur, “car nous faillissons tous à plusieurs égards” Jacques 3. 2.

Remarquons que Jéthro, surpris de la tâche qu’accomplit Moïse, prend l’initiative de lui donner des conseils. Conseils de bon sens, sans doute, mais de sagesse humaine, car maintenant nous mettons de côté l’aspect symbolique de cette scène. L’apôtre Paul, dès son appel, “ne prit conseil ni de la chair, ni du sang…” ni des autres apôtresGalates 1. 16, 17.

Moïse n’aurait-il pas dû, plutôt que d’accepter les avis de son beau-père, consulter l’Éternel qui s’était directement révélé à lui et l’instruisait habituellement de ce qu’il avait à faireNombres 12. 8 ?

Quel avertissement, et pour celui qui conseille, et pour celui qui reçoit les conseils ! De plus, les relations naturelles peuvent bien obscurcir notre discernement des pensées de Dieu. Les frères du Seigneur l’engageaient à aller en Judée, afin que ses disciples voient ses œuvresJean 7. 3, 4 ; Pierre souhaitait que la croix lui fût épargnéeMatthieu 16. 21-23.

Cela n’exclut certes pas qu’un parent ou un frère dans le Seigneur puisse donner de bons conseils ; mais il faut qu’il agisse et parle en pleine communion avec le Seigneur et de sa part.

La suggestion de Jéthro pouvait aussi entraîner Moïse à estimer que sa tâche était trop lourde pour lui. L’incident rapporté au chapitre 11 du livre des Nombres le laisse à penser, bien que, dans ce cas, Moïse se soit plaint directement auprès de l’ÉternelNombres 11. 11-29.

Enfin, ce qui paraît sage et bon au jugement des hommes, peut aller tout à l’encontre de la volonté de Dieu. Nous en avons un exemple remarquable dans la manière dont des hommes religieux ont, dès le début du christianisme, tenté de l’organiser, et avec les meilleures intentions. Le résultat en est le désordre et la confusion que nous voyons aujourd’hui.

Ces récits nous montrent que notre sauvegarde, si nous voulons être des serviteurs “utiles au maître”, individuellement ou en assemblée, se trouve dans la dépendance étroite du Seigneur, dans sa communion et dans la stricte obéissance à sa parole.

Exode 18

1Et Jéthro, sacrificateur de Madian, beau-père de Moïse, apprit tout ce que Dieu avait fait à Moïse et à Israël, son peuple, – que l’Éternel avait fait sortir Israël d’Égypte ; 2et Jéthro, beau-père de Moïse, prit Séphora, la femme de Moïse, après que celui-ci l’eut renvoyée, 3et ses deux fils, dont l’un s’appelait Guershoma, car il avait dit : J’ai séjourné dans un pays étranger ; 4et l’autre Éliézerb : Car le Dieu de mon père m’a été en aide, et m’a délivré de l’épée du Pharaon. 5Et Jéthro, beau-père de Moïse, vint, avec les fils et la femme de Moïse, vers celui-ci, au désert où il était campé, à la montagne de Dieu ; 6et il fit dire à Moïse : Moi, ton beau-père Jéthro, je suis venu vers toi, et ta femme, et ses deux fils avec elle. 7Et Moïse sortit à la rencontre de son beau-père, et se prosterna et l’embrassa ; et ils s’enquirent l’un de l’autre touchant leur bien-être, et entrèrent dans la tente. 8Et Moïse raconta à son beau-père tout ce que l’Éternel avait fait au Pharaon et à l’Égypte à cause d’Israël, toute la fatigue qui les avait atteints en chemin, et comment l’Éternel les avait délivrés. 9Et Jéthro se réjouit de tout le bien que l’Éternel avait fait à Israël, en ce qu’il l’avait délivré de la main des Égyptiens. 10Et Jéthro dit : Béni soit l’Éternel, qui vous a délivrés de la main des Égyptiens et de la main du Pharaon, – qui a délivré le peuple de dessous la main des Égyptiens ! 11Maintenant je connais que l’Éternel est plus grand que tous les dieux ; car en cela [même] en quoi ils ont agi présomptueusement, il a été au-dessus d’eux. 12Et Jéthro, beau-père de Moïse, prit un holocauste et des sacrifices pour Dieu ; et Aaron et tous les anciens d’Israël vinrent pour manger le pain avec le beau-père de Moïse, en la présence de Dieu.

13Et il arriva, le lendemain, que Moïse s’assit pour juger le peuple ; et le peuple se tint auprès de Moïse depuis le matin jusqu’au soir ; 14et le beau-père de Moïse vit tout ce qu’il faisait avec le peuple, et il dit : Que fais-tu là avec le peuple ? Pourquoi es-tu assis seul, et tout le peuple se tient auprès de toi depuis le matin jusqu’au soir ? 15Et Moïse dit à son beau-père : C’est que le peuple vient à moi pour consulter Dieu. 16Quand ils ont quelque affaire, on vient à moi, et je juge entre l’un et l’autre, et je leur fais connaître les statuts de Dieu et ses lois. 17Et le beau-père de Moïse lui dit : Ce que tu fais n’est pas bon. 18Tu t’épuiseras certainement, toi et ce peuple qui est avec toi, car la chose est trop lourde pour toi ; tu ne peux la faire toi seul. 19Maintenant, écoute ma voix, je te conseillerai, et Dieu sera avec toi. Sois pour le peuple auprès de Dieu, et rapporte les affaires à Dieu ; 20et enseigne-leur les statuts et les lois, et fais-leur connaître la voie dans laquelle ils doivent marcher, et l’œuvre qu’ils ont à faire. 21Et choisis d’entre tout le peuple des hommes capables, craignant Dieu, des hommes de vérité, haïssant le gain déshonnête, et établis-les sur eux, chefs de milliers, chefs de centaines, chefs de cinquantaines, et chefs de dizaines ; 22et qu’ils jugent le peuple en tout temps : et il arrivera qu’ils porteront devant toi toutes les grandes affaires, et toutes les petites affaires ils les jugeront eux-mêmes. Tu allégeras ce qui [pèse] sur toi ; ils le porteront avec toi. 23Si tu fais cela, et que Dieu te le commande, tu pourras subsister, et tout ce peuple aussi arrivera en paix en son lieu. 24Et Moïse écouta la voix de son beau-père, et fit tout ce qu’il avait dit. 25Et Moïse choisit d’entre tout Israël des hommes capables, et les établit chefs sur le peuple, chefs de milliers, chefs de centaines, chefs de cinquantaines, et chefs de dizaines ; 26et ils jugèrent le peuple en tout temps : ils portaient devant Moïse les affaires difficiles, et toutes les petites affaires ils les jugeaient eux-mêmes. 27Et Moïse laissa partir son beau-père, et il s’en alla dans son pays.

Notes

aséjournant là.
bDieu une aide.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)