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Le second livre de Moïse dit l'Exode
Sondez les Écritures - 2e année

Exode 16. 13-36

Le peuple dans le désert sous la grâce

3. La manne : versets 13-22

C’est une nourriture inconnue en Égypte ; le “blé des cieux, le pain des puissants” Psaume 78. 24, 25, qui ne provenait pas du sol, ni du travail de l’homme. La manne (nom qui signifie : qu’est-ce que cela ?), “le pain que l’Éternel vous a donné à manger” (verset 15) était la nourriture nouvelle, adaptée aux besoins de l’homme nouveau qu’est le racheté.

Au matin, une couche de rosée vint autour du camp. La rosée est “ce qu’il y a de plus précieux au ciel” Deutéronome 33. 13. Sans doute est-elle une figure de “l’Esprit de vérité qui procède du Père”, “rend témoignage de Christ” Jean 15. 26, et le glorifieJean 16. 14. “Et la couche de rosée se leva, et voici, sur la surface du désert, quelque chose de menu, de grenu… comme de la gelée blanche sur la terre”. Christ, dans sa pureté, est présenté au racheté pour nourrir son cœur.

Soulignons quelques traits caractéristiques de la manne : elle était “sur la surface du désert… sur la terre ; quelque chose de menu, de grenu”. Cela représente l’homme Christ Jésus, nourriture du croyant ici-bas. Il vint dans un monde aride, “sur la terre”, c’est-à-dire au niveau de sa créature. C’est ainsi que nous le voyons au puits de SicharJean 4. 8, demandant à boire, dans l’apparence de la faiblesse, n’ayant rien pour puiser : cela correspond à “quelque chose de menu” ; mais là, pourtant, “il a rassasié l’âme altérée et a rempli de biens l’âme affamée” Psaume 107. 9. Pour le racheté dans le désert, la manne est donc “le pain que l’Éternel vous a donné à manger” ; elle représente ce que le Père nous donne, le véritable pain qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. Le Seigneur Jésus nous dit : “Moi, je suis le pain de vie” Jean 6. 31-35. Mais seul le croyant peut manger, et a besoin de se nourrir spirituellement de “la manne”, c’est-à-dire de Christ homme, révélé par la Parole, pour trouver en lui les forces nécessaires pour traverser le désert que le monde est pour son cœur.

Dieu donne ce pain, mais le croyant doit le recueillir. Chaque racheté de Christ doit travailler pour la nourriture “qui demeure jusque dans la vie éternelle” Jean 6. 27. Il trouve dans l’Écriture ce dont il a besoin, “en proportion de ce qu’il peut manger”. Celui qui recueille beaucoup parce qu’il peut manger beaucoup, n’a pas trop ; celui dont la capacité est moindre, recueille peu mais ne manque de rien. Telle est la règle divine pour la lecture de la Parole ; nous prenons de Christ selon notre capacité.

Un premier point est donc qu’il y a assez pour chacun selon son appétit ou son besoin spirituel.

Un second point est qu’on ne doit pas laisser de reste jusqu’au matin. Dieu nous donne ce qu’il sait nous convenir pour un jour ; le besoin du lendemain sera différent, de sorte que ce qui aurait été conservé de la veille ne conviendra pas. Nous apprenons ainsi à dépendre de lui et à ne faire qu’un seul pas à la foisMatthieu 6. 34.

Enfin, la manne était donnée le matin. La chaleur du jour, image de nos occupations diverses, la faisait fondre, de sorte qu’on ne pouvait plus la recueillir. La pensée de Dieu est que Christ tienne en toutes choses la première place.

4. Le sabbat : versets 23-31

En liaison immédiate avec la nourriture qu’il dispense à son peuple, Dieu lui donne le sabbat, au dernier jour de la semaine, car “Dieu eut achevé au septième jour son œuvre qu’il fit, et il se reposa au septième jour de toute son œuvre qu’il fit” Genèse 2. 2, 3. Le peuple trouva donc, “au sixième jour, du pain pour deux jours”. La tâche si simple de recueillir la manne lui était épargnée le septième jour. Dieu l’invitait ainsi à participer au repos du septième jour, le “sabbat consacré à l’Éternel”. Nous apprenons par cette image que, lorsque nous partagerons le repos de Dieu pendant l’éternité, nous aurons encore Christ pour nourriture, et il demeure les délices du Père, comme dans son abaissement ici-basMatthieu 3. 17 ; 17. 5.

Nous pouvons aussi penser que notre joie, dans le repos du ciel, répondra à ce que nous aurons eu à cœur de recueillir ici-bas, la double portion libéralement offerte par Dieu lui-même, et qui demeure jusque dans la vie éternelle.

Ceux qui sortirent le septième jour désobéissaient à l’Éternel et ne trouvèrent rien.

Un dernier témoignage est donné au sujet de l’apparence et du goût de la manne : la semence de coriandre évoque l’abondance du fruit et nous rappelle les paroles du Seigneur Jésus : “à moins que le grain de blé tombant en terre ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit” Jean 12. 24.

Sa blancheur nous montre Christ, lumière du monde, en qui était la vieJean 1. 4, Christ, le resplendissement de la gloire de DieuHébreux 1. 3.

La manne, enfin, avait le goût d’un gâteau au miel, type de la douceur d’une nourriture qui “éclaircit les yeux” 1 Samuel 14. 27-29, donnant intelligence et force pour la marche et le combat.

5. Le témoignage : versets 32-36

Nous avons donc là le pain donné par Dieu pour le désert. Spirituellement le chrétien s’en nourrit en gardant la parole de Christ ; il peut alors “marcher comme lui a marché” 1 Jean 2. 6, car la manne représente les caractères de l’homme Christ Jésus.

C’est pourquoi elle est si précieuse pour l’Éternel lui-même, qu’elle doit être conservée pour les générations de son peuple. L’épître aux Hébreux (9. 4) nous révèle que l’omer de manne ainsi gardé était mis dans une cruche d’or, symbole du corps glorieux de Christ. Ainsi, quand nous connaîtrons comme nous avons été connus1 Corinthiens 13. 12, ce que nous saisissons de lui sur la terre selon notre mesure – car “l’omer est la dixième partie de l’épha” – (verset 36) nous sera révélé dans sa plénitude glorieuse, dans l’éternité.

Exode 16

13Et il arriva, le soir, que des cailles montèrent et couvrirent le camp ; et, au matin, il y eut une couche de rosée autour du camp ; 14et la couche de rosée se leva, et voici sur la surface du désert quelque chose de menu, de grenu, quelque chose de menu comme la gelée blanche sur la terre. 15Et les fils d’Israël le virent, et se dirent l’un à l’autre : Qu’est-cea que cela ? Car ils ne savaient ce que c’était. Et Moïse leur dit : C’est le pain que l’Éternel vous a donné à manger. 16Voici la parole que l’Éternel a commandée : Recueillez-en, chacun en proportion de ce qu’il peut manger, un omer par tête, selon le nombre de vos personnes ; vous en prendrez chacun pour ceux qui sont dans sa tente. 17Et les fils d’Israël firent ainsi, et ils recueillirent, l’un beaucoup, l’autre peu. 18Et ils mesurèrent à l’omer : et celui qui avait beaucoup, n’eut pas trop ; et celui qui avait peu, n’en manqua pas ; ils avaient recueilli, chacun en proportion de ce qu’il mangeait. 19Et Moïse leur dit : Que personne n’en laisse de reste jusqu’au matin. 20Mais ils n’écoutèrent pas Moïse, et quelques-uns [d’entre eux] en laissèrent de reste jusqu’au matin ; et il s’y engendra des vers, et cela puait : et Moïse se mit en colère contre eux. 21Et ils en recueillaient chaque matin, chacun en proportion de ce qu’il mangeait ; et à la chaleur du soleil cela fondait. 22Et il arriva que, le sixième jour, ils recueillirent du pain au double, deux omers pour chacun ; et tous les principaux de l’assemblée vinrent et le rapportèrent à Moïse. 23Et il leur dit : C’est ici ce que l’Éternel a dit : Demain est le repos, le sabbat consacréb à l’Éternel ; faites cuire ce que vous avez à cuire, et faites bouillir ce que vous avez à faire bouillir, et tout le surplus serrez-le pour vous, pour le garder jusqu’au matin. 24Et ils le serrèrent jusqu’au matin, comme Moïse l’avait commandé ; et cela ne pua point, et il n’y eut point de vers dedans. 25Et Moïse dit : Mangez-le aujourd’hui, car aujourd’hui est le sabbat [consacré] à l’Éternel ; aujourd’hui vous n’en trouverez point aux champs. 26Six jours vous en recueillerez, mais au septième jour est le sabbat ; il n’y en aura point en ce [jour-là]. 27Et il arriva, le septième jour, que quelques-uns du peuple sortirent pour en recueillir, et ils n’en trouvèrent point. 28Et l’Éternel dit à Moïse : Jusques à quand refuserez-vous de garder mes commandements et mes lois ? 29Voyez que l’Éternel vous a donné le sabbat ; c’est pourquoi il vous donne au sixième jour du pain pour deux jours. Que chacun reste chez lui ; que personne ne sorte du lieu où il est, le septième jour. 30Et le peuple se reposa le septième jour. 31Et la maison d’Israël appela le nom de cela mannec. Et elle était comme de la semence de coriandre, blanche, et avait le goût d’un gâteau au miel.

32Et Moïse dit : Voici la parole que l’Éternel a commandée : Qu’on en remplisse un omer pour le garder pour vos générations, afin qu’elles voient le pain que je vous ai fait manger dans le désert, lorsque je vous ai fait sortir du pays d’Égypte. 33Et Moïse dit à Aaron : Prends une cruche, et mets-y plein un omer de manne, et pose-la devant l’Éternel, pour la garder pour vos générations. 34Comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse, Aaron la posa devant le témoignage pour être gardée. 35Et les fils d’Israël mangèrent la manne 40 ans, jusqu’à ce qu’ils entrèrent dans un pays habité ; ils mangèrent la manne jusqu’à leur arrivée à la frontièred du pays de Canaan. 36Or l’omer est la dixième partie de l’épha.

Notes

ahéb. : man ; voir v. 31.
blitt. : le repos, le sabbat saint ; le mot sabbat signifie aussi repos.
chéb. : man, qui veut dire qu’est-ce ? ou aussi : don.
dlitt. : l’extrémité.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)