Les chapitres 12 et 13 nous présentent le dessein de Dieu et les efforts de Satan et de ses instruments pour s’y opposer et tenter de faire prévaloir sa puissance. Mais Dieu ne reste pas inactif, même s’il permet que cette domination subsiste pour un temps. Le chapitre 14 constitue une sorte de parenthèse dans laquelle Dieu fait connaître en sept tableaux successifs ce qu’il va faire en rapport avec différents acteurs de la scène finale, en bénédiction et en jugement :
Qu’advient-il de ceux qui n’ont pas voulu rendre hommage à l’image de la Bête et dont l’Antichrist a fait mettre à mort un grand nombre ?
L’Agneau ne règne pas encore sur la terre, mais le prophète le contemple déjà sur la montagne de Sion, le lieu où il doit venir établir son règnePsaume 48. 3, avec toute une compagnie de fidèles en étroite relation avec lui. Là où il a souffert, rejeté par son peuple, là il doit régner, reconnu comme l’Agneau de Dieu et le Fils de Dieu. Cette pensée nous réjouit parce qu’alors s’accomplira la parole prophétique : “J’ai oint mon roi sur Sion, la montagne de ma sainteté” Psaume 2. 6. Christ recevra ce qui lui est dû, “car il faut qu’il règne” 1 Corinthiens 15. 25.
Cent quarante-quatre mille portent écrits sur leur front le nom de l’Agneau et le nom de son Père. C’est la marque distinctive des fidèles qui ont refusé de prendre sur eux la marque de la Bête (13. 16), au prix de leur propre vie. Ils ne connaissent pas Dieu comme leur Père, car il n’est pas dit qu’ils portent le nom “de leur Père”, mais “de son Père”. Ils ont été “achetés de la terre” et appartiennent à l’Agneau et à son Père. Ceux qui ont souffert pour son nom doivent aussi régner avec lui2 Timothée 2. 12.
Le fait qu’ils soient associés à l’Agneau sur la montagne de Sion laisse penser qu’il s’agit ici des Juifs fidèles pendant la période de tribulations qui s’écoule entre l’enlèvement des croyants et la venue de Christ en gloire, alors qu’au chapitre 7, les 144 000 scellés étaient issus des douze tribus d’Israël. Chacun de ces groupes forme un corps complet mis à part pour Dieu.
La scène se passe sur la terre, mais on entend une voix puissante qui vient du ciel : c’est celle d’une autre compagnie qui chante au ciel un cantique nouveau devant les quatre vivants et les anciens (5. 9), et ne peut donc être confondue avec eux. Les 144 000 apprennent à chanter ce cantique et sont seuls, sur la terre, à pouvoir le faire. Nous avons ici en pleine harmonie de pensée, d’attitude et d’occupation tous ceux qui ont été fidèles sous la terrible oppression de l’Antichrist :
Les uns et les autres chantent le même cantique nouveau, soit dans le ciel, soit sur la terre.
Plusieurs traits ont caractérisé la conduite de ces vainqueurs :
Quel puissant encouragement pour ceux qui, dans tous les temps, traversent la persécution, de savoir que Dieu leur porte un tel intérêt. Il leur prépare une place d’honneur dans la compagnie de celui qui les a sauvés et qu’ils n’ont pas renié.