Le premier chapitre du livre des Actes présente Jésus ressuscité, donnant des ordres à ses apôtres avant d’être élevé au ciel (versets 1-11). Il décrit ensuite les actes des apôtres avant la venue du Saint Esprit (versets 12-26).
Le Seigneur vient de parler à ses disciples du royaume de Dieu. Eux lui parlent du royaume terrestre. “Nous espérions qu’il était celui qui doit délivrer Israël”, disaient les deux disciples allant à EmmaüsLuc 24. 21. Les apôtres avaient suivi le Seigneur sur la terre ; ils pensaient qu’il allait établir son royaume. Mais la mort du Seigneur avait été la fin de leur espérance. Maintenant qu’il est ressuscité, ils lui demandent : “Seigneur, est-ce en ce temps-ci que tu rétablis le royaume pour Israël ?” Déjà, lorsqu’il était près de Jérusalem, les disciples pensaient que le royaume de Dieu allait immédiatement paraître ; le Seigneur leur avait expliqué le délai qui interviendrait avant que son règne vienneLuc 19. 11-15. Il leur montre ici, que le royaume sera rétabli pour Israël, mais que ce n’est pas leur affaire pour le moment. Aucune spéculation n’est possible quant à la date de cet événement : “les temps et les saisons” sont réservés à l’autorité du PèreMarc 13. 32, 33 et ne concernent pas l’
Le Seigneur donne à ses disciples un programme prioritaire pour le temps actuel. Ils sont appelés à être des témoins du Seigneur Jésus. Le Saint Esprit venant sur eux les en rendra capables : “vous recevrez de la puissance” 2 Timothée 1. 7. Le champ de ce témoignage leur avait été indiqué par le Seigneur Jésus en Luc 24. 46, 47. Il le leur rappelle ici, donnant ainsi le plan du livre des Actes :
Le plan de Dieu pour le temps actuel n’est donc pas l’avenir d’Israël mais le salut des hommes en tout lieu, et la formation de l’Assemblée (ou Église : le mot a la même signification). Les disciples seront donc les témoins, non d’un Christ régnant sur la terre, mais d’un Seigneur rejeté. La puissance du Saint Esprit est la ressource divine pour accomplir ce service. Sommes-nous aujourd’hui disponibles pour rendre témoignage au Seigneur d’abord à la maison, puis dans nos activités de chaque jour et, lorsqu’il nous y appelle, jusqu’au bout de la terre ?
Le Seigneur a terminé ses entretiens avec ses disciples. Ayant achevé l’œuvre que le Père lui avait donnée à faire, il est maintenant glorifié par le Père, de la gloire qu’il avait “auprès du Père, avant que le monde fût” Jean 7. 5. Il entre ainsi comme homme, dans la gloire. Les deux croyants de l’A.T. qui montèrent au ciel sans passer par la mort, Énoch et Élie, ont été “enlevés” par un acte de puissance divineHébreux 11. 5 ; 2 Rois 2. 3-5. Le Seigneur, lui, est “élevé” (litt. : élevé en haut). Il est reçu dans la nuée, signe de la demeure de Dieu, cette même nuée de gloire qui était venue sur la montagne de la transfigurationLuc 9. 34. Il y a maintenant dans le ciel, un homme glorifié, Jésus, notre Sauveur et notre Seigneur, qui intercède pour nous. Deux messagers célestes sont immédiatement envoyés pour annoncer aux disciples son retour en gloire. C’est dans une nuée qu’il est monté au ciel ; c’est “avec les nuées” Apocalypse 1. 7 qu’il reviendra pour établir son royaumeMatthieu 24. 30. Il s’agit ici plutôt de sa venue glorieuse, lorsque tout œil le verra, quand il apparaîtra pour tout remettre en ordre sur la terreDaniel 7. 13 : il reviendra “de la même manière”, c’est-à-dire personnellement et au même endroit (1. 12) Zacharie 14. 4, 5. Auparavant, l’Église, dont l’espérance est céleste, aura été enlevée1 Corinthiens 15. 51, 52 ; 1 Thessaloniciens 4. 16, 17.
Les disciples du Seigneur sont donc les témoins, par l’Esprit Saint, du Christ rejeté sur la terre et glorifié dans le ciel. Telle est, aujourd’hui encore, la mission des croyants : la contemplation du Seigneur élevé au ciel est la source de tout service et de tout ministère. Il n’y a là aucun mysticisme ; le christianisme est céleste, et il en découle des effets pratiques dans notre vie. Ce sujet est développé dans les chapitres 3 à 6 de la seconde épître aux Corinthiens.
Le Seigneur avait commandé aux apôtres de ne pas partir de Jérusalem (versets 4, 5). Remplis d’une grande joieLuc 24. 52, ils obéissent à sa parole, malgré la crainte qu’ils pouvaient avoir des Juifs, comme en Jean 20. 19. C’était la volonté du Seigneur qu’ils soient là, et personne ne pouvait leur nuire car l’obéissance à la Parole de Dieu est une protection pour le croyant.
Mais les disciples ne restent pas isolés. Ils se rassemblent dans la “chambre haute” 1. Cet endroit évoque pour nous une bonne condition spirituelle, dans la séparation du monde agité, et dans la communion les uns avec les autres : c’est là que la bénédiction divine peut être goûtée. Aujourd’hui encore, le Seigneur veut rassembler les siens autour de lui, selon la promesse qu’il a faite en Matthieu 18. 20, même s’ils ne sont que deux ou trois, réunis simplement en son nom.
Que vont faire ces disciples obéissants, rassemblés à l’écart ? Leur première réunion, à laquelle tous les apôtres sont présents, est consacrée à la prière. Ils se trouvent ainsi ensemble pour attendre la venue de l’Esprit Saint que le Père allait leur donnerLuc 11. 13 ; Jean 14. 16, 17. Aujourd’hui, nous n’avons pas besoin de réunion de prière pour attendre l’Esprit, puisqu’il est déjà venu et qu’il demeure en nous qui avons cruÉphésiens 1. 13. Néanmoins, la prière collective des croyants est un privilège permanent : le Seigneur a fait des promesses spéciales d’exaucement aux siens réunis en prière d’un commun accordMatthieu 18. 19, 20. L’exhortation à ne pas négliger de nous rassemblerHébreux 10. 25 est donc toujours actuelle, spécialement pour la prière.
La mention des femmes montre l’importance de leur présence et de leur association à la prière de l’assemblée. Marie, la mère de Jésus, est simplement mentionnée après les autres ; elle est citée ici pour la dernière fois dans l’Écriture. Aucune demande ne lui est adressée.