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Les Psaumes
Sondez les Écritures - 5e année

Psaume 119. 161-176

La loi écrite dans les cœurs

21. Sin/Schin. Craindre et aimer la Parole : versets 161-168

Le psalmiste a une bonne conscience devant les autorités de son pays, car il n’a enfreint aucune loi. C’est une honte quand les chefs d’un peuple se tournent contre un croyant fidèle (verset 161), eux qui ont pour mission de conduire le peuple, de faire régner la justice et de défendre les opprimés.

La “peur” que connaît le psalmiste est la crainte de désobéir à la Parole, de perdre ce soutien indispensable dans un temps d’adversité (verset 161). Mais cette crainte salutaire n’empêche jamais de se réjouir dans la Parole (verset 162).

L’amour réclame un engagement. L’amour du psalmiste pour la Parole est aussi fort que sa haine du mensonge (verset 163).

Persécuté par des menteurs, il multiplie la louange envers Dieu (verset 164), car les difficultés ne peuvent jamais affaiblir la paix intérieure de celui qui aime la Parole (verset 165). Le bonheur, c’est la paix de la conscience ; c’est aussi l’amour de la Parole. C’est un parti pris, un engagement pour Dieu et pour sa Parole.

Le vrai croyant est cohérent : sa marche devant les hommes correspond à son état intérieur. Il est fidèle dans sa marche (verset 166), parce que son cœur est fidèle. Ce qu’il croit au-dedans de lui-même, il le pratique. Quand on réalise que Dieu n’ignore rien de nos intentions, les masques tombent.

22. Tav. Le besoin de salut continuel : versets 169-176

Le psaume n’a pas de conclusion. Dieu voulait faire d’Israël le peuple à qui il puisse confier sa parole : “Il annonce ses paroles à Jacob, ses statuts et ses ordonnances à Israël. Il n’a fait ainsi à aucune nation ; et ses ordonnances, elles ne les ont pas connues” (147. 19, 20) ! Mais dans un temps de ruine, le Seigneur s’adresse aux individus. Le Psaume 119 est l’expérience d’une personne, pas d’un peuple. N’est-il pas surprenant qu’un homme aussi épris de la parole se considère comme une brebis perdue (verset 176) ? Quels que soient ma consécration, ma piété, mon amour de la parole, je reste toujours ce que je suis, un être faible qui dépend de ce que Dieu veut bien lui donner !

Accepter l’épreuve : versets 169, 170

Quand on traverse de grandes épreuves (versets 169 et 170), on n’en comprend souvent pas la raison. Ne soyons pas surpris. D’une part, les épreuves font partie de la vie des chrétiens parce que Christ a été rejeté dans ce monde1 Pierre 4. 12, 13. Le Seigneur l’avait annoncé à ses disciples : “Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde” Jean 16. 33. D’autre part, les épreuves sont nécessaires pour nous éduquer.

Les prières du psalmiste se font plus pressantes, car il a réalisé au contact de la Parole sa grande faiblesse et combien Dieu est grand. Il demande de l’intelligence pour comprendre le but et le sens de ses épreuves (verset 169). Comprendre les choses spirituelles est un don de Dieu2 Timothée 2. 7. Pourtant, comme le psalmiste ou Salomon1 Rois 3. 9, nous ne saurons jamais demander assez d’intelligence spirituelle1.

Apprendre à louer : versets 171, 172

Nous pouvons demander au Seigneur de nous enseigner à prier, mais aussi de nous apprendre à louer. Le psalmiste n’attend pas de mieux connaître les Écritures pour apporter sa louange. Sans tarder, il loue l’Éternel sur la base de ce qu’il connaît déjà. “De l’abondance du cœur la bouche parle” Luc 6. 45, d’abord à Dieu pour le remercier, puis aux hommes pour les amener à Dieu. Finalement, le meilleur moyen de jouir de la parole de Dieu est de l’enseigner à d’autres. On n’enseigne bien que ce qu’on aime et qu’on a bien compris !

La délivrance des difficultés : versets 173, 174

Dans ses difficultés, le psalmiste aspirait ardemment au salut, à la délivrance. Le chrétien aussi désire le salut final2 Pierre 3. 13.

La loi (ici toute la parole) apporte au psalmiste de tels délices qu’il aspire d’autant plus au salut, c’est-à-dire à être délivré continuellement du mal sous toutes ses formes. C’est le langage d’un vrai croyant.

Le but de la vie : versets 175, 176

Dieu aime la vie. Nulle religion n’accorde une telle valeur à la vie ici-bas que le christianisme. Que le but de notre vie soit de glorifier le Seigneur (verset 175).

Le psaume se termine par une confession et sur un accent de profonde humilité (verset 176). C’est l’attitude qui convient devant Dieu et devant sa Parole. A plusieurs reprises, le psalmiste a défendu son innocence devant ceux qui le diffamaient. Mais dans la présence de Dieu, il confesse ses péchés2 et reconnaît sa faiblesse, sa petitesse. Il se compare à une brebis qui erre. Comme chrétiens, nous avons l’Esprit pour nous conduire dans toute la véritéJean 16. 13. Quel immense privilège !

“Mon peuple est détruit, faute de connaissance”, dit l’ÉternelOsée 4. 6. Il n’est donc pas étonnant que Satan s’oppose de mille manières à la diffusion et à l’étude de la Bible. En temps de troubles, de difficultés, de persécutions, d’errance spirituelle, personnelle ou collective, le Psaume 119 apporte la solution : revenir aux Écritures. La Bible est la parole de Dieu, mais qu’est-elle pour moi aujourd’hui ?

Le psalmiste n’oublie pas les commandements de Dieu. « Le principe de soumission et d’obéissance est le principe guérissant de l’humanité. » Le psalmiste exprime le désir intense que Dieu le cherche. Tout ce qui compte, c’est que Dieu lui soit proche.

« Seigneur, tu m’as cherché ;

Seigneur, tu m’as trouvé :

Que ton Nom soit béni ! »

Notes

1Cette demande est conforme à la Parole quand la recherche de l’intelligence n’est pas un but en soi, mais le moyen de connaître la volonté de Dieu (Colossiens 1. 9). Par contre, dans la période de la grâce, nous n’avons pas à demander que nos supplications parviennent à Dieu. Nous sommes assurés que Dieu nous écoute, car il est toujours accessible si nous prions selon sa volonté (1 Jean 5. 14).
2Le verset 176 est une des rares occasions où le psalmiste confesse des erreurs.

Psaumes 119

161Des princes m’ont persécuté sans cause ; mais mon cœur a eu peur de ta parole.

162J’ai de la joie en ta parolea, comme un [homme] qui trouve un grand butin.

163Je hais, et j’ai en horreur le mensonge ; j’aime ta loi.

164Sept fois le jour je te loue, à cause des ordonnances de ta justice.

165Grande est la paix de ceux qui aiment ta loi ; et pour eux il n’y a pas de chute.

166J’ai espéré en ton salut, ô Éternel ! et j’ai pratiqué tes commandements.

167Mon âme a gardé tes témoignages, et je les aime beaucoup.

168J’ai gardé tes préceptes et tes témoignages ; car toutes mes voies sont devant toi.

169Que mon cri parvienne devant toi, ô Éternel ! Rends-moi intelligent, selon ta parole !

170Que ma supplication vienne devant toi ; délivre-moi selon ta parolea !

171Mes lèvres publieront [ta] louange, quand tu m’auras enseigné tes statuts.

172Ma langue parlera haut de ta parolea ; car tous tes commandements sont justice.

173Ta main me sera pour secours, car j’ai choisi tes préceptes.

174J’ai ardemment désiré ton salut, ô Éternel ! et ta loi est mes délices.

175Que mon âme vive, et elle te louera ; et fais que tes ordonnancesb me soient en aide !

176J’ai erré comme une brebis qui périt : cherche ton serviteur, car je n’ai pas oublié tes commandements.

Notes

aplutôt : ce que tu as dit.
bou : jugements ; le mot hébreu a les deux sens.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)