Le psalmiste a une bonne conscience devant les autorités de son pays, car il n’a enfreint aucune loi. C’est une honte quand les chefs d’un peuple se tournent contre un croyant fidèle (verset 161), eux qui ont pour mission de conduire le peuple, de faire régner la justice et de défendre les opprimés.
La “peur” que connaît le psalmiste est la crainte de désobéir à la Parole, de perdre ce soutien indispensable dans un temps d’adversité (verset 161). Mais cette crainte salutaire n’empêche jamais de se réjouir dans la Parole (verset 162).
L’amour réclame un engagement. L’amour du psalmiste pour la Parole est aussi fort que sa haine du mensonge (verset 163).
Persécuté par des menteurs, il multiplie la louange envers Dieu (verset 164), car les difficultés ne peuvent jamais affaiblir la paix intérieure de celui qui aime la Parole (verset 165). Le bonheur, c’est la paix de la conscience ; c’est aussi l’amour de la Parole. C’est un parti pris, un engagement pour Dieu et pour sa Parole.
Le vrai croyant est cohérent : sa marche devant les hommes correspond à son état intérieur. Il est fidèle dans sa marche (verset 166), parce que son cœur est fidèle. Ce qu’il croit au-dedans de lui-même, il le pratique. Quand on réalise que Dieu n’ignore rien de nos intentions, les masques tombent.
Le psaume n’a pas de conclusion. Dieu voulait faire d’Israël le peuple à qui il puisse confier sa parole : “Il annonce ses paroles à Jacob, ses statuts et ses ordonnances à Israël. Il n’a fait ainsi à aucune nation ; et ses ordonnances, elles ne les ont pas connues” (147. 19, 20) ! Mais dans un temps de ruine, le Seigneur s’adresse aux individus. Le Psaume 119 est l’expérience d’une personne, pas d’un peuple. N’est-il pas surprenant qu’un homme aussi épris de la parole se considère comme une brebis perdue (verset 176) ? Quels que soient ma consécration, ma piété, mon amour de la parole, je reste toujours ce que je suis, un être faible qui dépend de ce que Dieu veut bien lui donner !
Quand on traverse de grandes épreuves (versets 169 et 170), on n’en comprend souvent pas la raison. Ne soyons pas surpris. D’une part, les épreuves font partie de la vie des chrétiens parce que Christ a été rejeté dans ce monde1 Pierre 4. 12, 13. Le Seigneur l’avait annoncé à ses disciples : “Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde” Jean 16. 33. D’autre part, les épreuves sont nécessaires pour nous éduquer.
Les prières du psalmiste se font plus pressantes, car il a réalisé au contact de la Parole sa grande faiblesse et combien Dieu est grand. Il demande de l’intelligence pour comprendre le but et le sens de ses épreuves (verset 169). Comprendre les choses spirituelles est un don de Dieu2 Timothée 2. 7. Pourtant, comme le psalmiste ou Salomon1 Rois 3. 9, nous ne saurons jamais demander assez d’intelligence spirituelle1.
Nous pouvons demander au Seigneur de nous enseigner à prier, mais aussi de nous apprendre à louer. Le psalmiste n’attend pas de mieux connaître les Écritures pour apporter sa louange. Sans tarder, il loue l’Éternel sur la base de ce qu’il connaît déjà. “De l’abondance du cœur la bouche parle” Luc 6. 45, d’abord à Dieu pour le remercier, puis aux hommes pour les amener à Dieu. Finalement, le meilleur moyen de jouir de la parole de Dieu est de l’enseigner à d’autres. On n’enseigne bien que ce qu’on aime et qu’on a bien compris !
Dans ses difficultés, le psalmiste aspirait ardemment au salut, à la délivrance. Le chrétien aussi désire le salut final2 Pierre 3. 13.
La loi (ici toute la parole) apporte au psalmiste de tels délices qu’il aspire d’autant plus au salut, c’est-à-dire à être délivré continuellement du mal sous toutes ses formes. C’est le langage d’un vrai croyant.
Dieu aime la vie. Nulle religion n’accorde une telle valeur à la vie ici-bas que le christianisme. Que le but de notre vie soit de glorifier le Seigneur (verset 175).
Le psaume se termine par une confession et sur un accent de profonde humilité (verset 176). C’est l’attitude qui convient devant Dieu et devant sa Parole. A plusieurs reprises, le psalmiste a défendu son innocence devant ceux qui le diffamaient. Mais dans la présence de Dieu, il confesse ses péchés2 et reconnaît sa faiblesse, sa petitesse. Il se compare à une brebis qui erre. Comme chrétiens, nous avons l’Esprit pour nous conduire dans toute la véritéJean 16. 13. Quel immense privilège !
“Mon peuple est détruit, faute de connaissance”, dit l’ÉternelOsée 4. 6. Il n’est donc pas étonnant que Satan s’oppose de mille manières à la diffusion et à l’étude de la Bible. En temps de troubles, de difficultés, de persécutions, d’errance spirituelle, personnelle ou collective, le Psaume 119 apporte la solution : revenir aux Écritures. La Bible est la parole de Dieu, mais qu’est-elle pour moi aujourd’hui ?
Le psalmiste n’oublie pas les commandements de Dieu. « Le principe de soumission et d’obéissance est le principe guérissant de l’humanité. » Le psalmiste exprime le désir intense que Dieu le cherche. Tout ce qui compte, c’est que Dieu lui soit proche.
« Seigneur, tu m’as cherché ;
Seigneur, tu m’as trouvé :
Que ton Nom soit béni ! »