La connaissance de la vérité procure la vraie liberté. Libéré de lui-même, le psalmiste demande que l’Éternel l’enseigne et il s’engage à persévérer dans le chemin tracé par la Parole jusqu’à la fin (verset 33). La persévérance montre la réalité de la foi, comme Jésus le déclare aux Juifs qui avaient cru en lui : “Si vous persévérez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples” Jean 8. 31.
Conscient de sa faiblesse, le psalmiste demande de l’intelligence pour observer la loi (verset 34). C’est le Seigneur qui la donne et qui ouvre les ÉcrituresLuc 24. 45 ; 2 Timothée 2. 7. Le croyant spirituel pense avec le cœur. Seul Dieu peut produire cet engagement de l’être intime par amour pour lui. Quand le cœur n’a pas d’amour, l’esprit n’a pas de lumière1 (verset 34) ; en revanche lorsque le cœur est engagé pour le Seigneur, les pieds suivent2 (verset 35). Le psalmiste a demandé la lumière pour connaître sa voie, il réclame maintenant la force pour marcher, “car c’est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir” Philippiens 2. 13. Nous avons trop souvent tendance à demander des forces pour marcher, plutôt que de prier d’abord pour connaître la direction.
Dans son état naturel, l’homme n’a aucune inclination à connaître la vérité. Le vrai croyant étudie la Parole (verset 36), non pour obtenir quelque mérite de Dieu ou pour gagner l’estime des hommes, mais pour elle-même.
Dans le Psaume 119, la vérité est avant tout une “voie”, c’est-à-dire une manière de vivre. Sans l’engagement du cœur, l’étude de la Parole fait tomber le croyant dans le péché d’orgueil (verset 37) : il se met à discourir de choses trop élevées pour lui, il s’ingère dans les choses qu’il n’a pas vuesColossiens 2. 18 ; 1 Timothée 1. 6.
Le psalmiste demande à Dieu de confirmer sa parole (verset 38) pour affermir sa foi. Dieu apporte des preuves à la véracité de ses déclarations en nous donnant une conviction intérieure par l’Esprit et en accomplissant ce qu’il a promis.
Un vrai serviteur craint de déplaire à son maître (verset 38). Toute la Bible nous enseigne à craindre Dieu, c’est-à-dire à attacher de la considération à sa personne et à sa volonté. “La crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse. Tous ceux qui pratiquent ses préceptes auront une bonne intelligence” (Psaume 111. 10). Celui qui craint Dieu comprendJean 7. 17.
“Craindre” comporte aussi un autre sens : le psalmiste craint l’opprobre, il le redoute (verset 39). Peut-être se méfie-t-il de ses propres réactions s’il rencontre le mépris. La peur produit trois réactions : la fuite, l’immobilité ou le camouflage. David a fui devant Saül qui le pourchassait pour se réfugier auprès d’un roi philistin1 Samuel 21. 11. Par crainte d’être reconnu, Pierre s’est camouflé et a trahi le SeigneurMarc 14. 66-72. Certaines peurs sont imaginaires : les disciples crurent voir un fantôme quand Jésus marcha sur la mer et ils crièrent de peurMatthieu 14. 26. La parole de Dieu nous enseigne comment ne pas avoir peur : “L’amour parfait chasse la crainte” 1 Jean 4. 18.
Nos privilèges sont inséparables de notre responsabilité. Si nous voulons que Dieu nous fasse progresser, obéissons à ses préceptes (verset 40). La vie est faite de choix. L’homme, outre l’intelligence et la mémoire, a la faculté de choisir, ce qui entraîne sa responsabilité. Mais cette faculté doit être soumise à la volonté de Dieu.
Parce qu’elle est la vérité, la Parole donne confiance en face des adversaires.
Le psalmiste demande que la bonté de l’Éternel vienne à lui (verset 41) pour pouvoir répondre à ceux qui l’outragent (verset 42) et ne pas rester silencieux devant ses ennemis (verset 43) 1 Pierre 3. 15, 16.
Si nous l’observons continuellement (verset 44), la Parole procure la vraie liberté (verset 45). Le psalmiste “marche au large”. Ses liens sont tombés. Il recherche les préceptes pour en découvrir de nouveaux. N’est-ce pas la liberté suprême que de s’enquérir sans cesse des enseignements de Dieu et de s’y conformer ? Garder les commandements de Dieu (versets 2, 4, 8, etc.) n’est pas en contradiction avec la loi de la libertéJacques 1. 25. Loin de nous condamner, cette loi parfaite libère pour que nous accomplissions la volonté de Dieu par amour.
Libéré, le psalmiste est maintenant rempli de courage. Il ne craint pas de parler, même devant les autorités de son pays (verset 46). Témoigner de sa foi produit la sérénité, cette confiance calme et heureuse du vrai serviteur. Pourquoi sommes-nous si souvent retenus de parler ? À cause de la honte que nous pourrions ressentir. Elle est le plus grand frein au témoignage chrétien.
Dans la vie chrétienne, obéir et aimer sont inséparables (verset 47). “Si vous m’aimez, dit Jésus, gardez mes commandements” Jean 14. 15. L’obéissance donne la preuve de notre amour et l’amour est le signe de l’obéissance. “Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime” Jean 14. 21. On peut malheureusement tomber dans un état où l’on reconnaît bien l’excellence des commandements de Dieu, mais sans vouloir les observer. Pourtant les commandements du Seigneur ne sont pas pénibles1 Jean 5. 3. Dans le monde, obéir par contrainte est un fardeau. Chez le croyant, l’obéissance à la Parole conduit à l’aimer davantage et procure la paix (verset 165). Obéissons-nous par amour ou par contrainte ?
Le psalmiste lève les mains vers les commandements de Dieu (verset 48). En signe d’admiration ou de victoire ? Non, mais pour témoigner de sa totale dépendance de Dieu (verset 48).
Le psalmiste ne réclame pas de nouvelles promesses, mais il demande à Dieu de s’occuper de lui selon la parole qu’il lui a donnée4. La prière efficace est fondée sur le rappel des promesses de Dieu.
Ce n’est pas ce que Dieu donne qui fait vivre, mais ce que Dieu dit (verset 50). Les paroles du Seigneur sont esprit et sont vieJean 6. 63. Nous présentons la parole de vie en annonçant l’évangilePhilippiens 2. 16.
La consolation5 atteint l’homme intérieur (verset 50) : “Or notre Seigneur Jésus Christ lui-même, et notre Dieu et Père, qui nous a aimés et nous a donné une consolation éternelle et une bonne espérance par grâce, veuille consoler vos cœurs et vous affermir en toute bonne œuvre et en toute bonne parole” 2 Thessaloniciens 2. 16, 17.
Comment est-il possible qu’on tourne en dérision ceux qui désirent vivre justement et saintement selon les directives de la Parole (verset 51) ? Ce n’est que l’orgueil qui pousse les hommes à agir ainsi envers les croyants. Loin de tirer fierté de sa fidélité ou de se révolter à cause des outrages qu’il subit, il reste humble et cherche la consolation dans la Parole. Ce qui est arrivé au peuple de Dieu est pour notre instruction. En regardant en arrière, on voit que Dieu a délivré les siens et jugé leurs ennemis. Pourquoi ne pas lui faire confiance aujourd’hui pour le présent et le futur ?
En considérant le mal autour de lui, le psalmiste s’indigne. Un saint zèle l’anime soudain (verset 53). Le vrai croyant tremble plus pour les incroyants que les incrédules pour eux-mêmesÉsaïe 21. 2, 3. Fermer les yeux et se taire en face de l’iniquité est une position lâche. Comment lutter contre le mal ? Par l’épée de l’Esprit qui est la parole de DieuÉphésiens 6. 17. En revanche, si nous sommes victimes d’une injustice, la Parole enseigne que nous devons la supporter plutôt que d’insister sur nos droits1 Pierre 2. 19.
Le chant est une des formes d’expression et de communication caractéristiques de l’humanité. Mais chanter sa reconnaissance est un trait spécifique au peuple de Dieu (verset 54). La louange est une puissance contre laquelle Satan ne peut rien.
Nous pouvons chanter à toute heure du jour et de la nuit (verset 54). Après avoir été injustement accusés par la foule, battus sévèrement, jetés en prison, leurs pieds mis dans le carcan, Paul et Silas ont chanté des louanges à Dieu au milieu de la nuitActes 16. 20-25. Les autres prisonniers ont écouté car ces chants reflétaient certainement la joie intérieure et l’espérance des deux serviteurs de Dieu, plutôt que les circonstances difficiles qu’ils traversaient. “Que la parole du Christ habite en vous richement, – en toute sagesse vous enseignant et vous exhortant l’un l’autre, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, chantant de vos cœurs à Dieu dans un esprit de grâce” Colossiens 3. 16.
Les pensées de la nuit déterminent les actions du jour qui vient (verset 55). Nous retrouvons au réveil les pensées qui nous occupaient en nous endormant. Il n’y a pas de moment où nous ne puissions nous souvenir de l’Éternel. Il se révèle sous différents noms dans sa Parole. Tous sont source d’encouragement quand nous les méditons. Le psalmiste s’engage à garder les enseignements divins, en témoignage de reconnaissance pour tout le réconfort que lui procure la Parole (verset 56).