La Parole donne la direction à notre vie par la lumière qu’elle jette sur toutes nos circonstances dans un monde rempli de ténèbres morales. Le croyant est sur la terre comme un voyageur qui se déplace dans la nuit. Il ne peut s’y aventurer sans la parole de Dieu qui, comme une lampe, éclaire le prochain pas1. Mais Jésus – lui, Parole et vraie lumière – éclaire tout hommeJean 1. 9.
Le psalmiste est extrêmement affligé, mais pas au-delà de ce qu’il peut supporter (verset 107). Par expérience, il sait que la Parole est lumière dans toutes les situations qu’il rencontre. Cette conviction l’amène à s’engager solennellement devant Dieu à rester attaché à la Parole dans le malheur (verset 107), le danger2 (verset 109) et l’hostilité (verset 110). La résolution chez un homme faible accomplit plus que la force chez un poltron.
Au milieu des épreuves (versets 107 et 109), le psalmiste apporte sa reconnaissance à l’Éternel (verset 108) et trouve sa joie dans la Parole (verset 111). Celui qui apporte au Seigneur la louange (“les offrandes volontaires de sa bouche”) montre qu’il désire faire la volonté du Seigneur. Ce que Dieu reçoit ne vient pas d’impôts qu’il prélèverait, mais de dons librement consentis. Pour le chrétien, tout est offrande volontaire : louange, bienfaisanceHébreux 13. 15, 16 et don de soi-mêmeRomains 12. 1. Dieu n’exige rien, mais il attend tout.
Les méchants cherchent à faire tomber le fidèle (verset 110). Ils lui tendent des pièges, comme des chasseurs sur le chemin qu’empruntent les animaux. Mais c’est le méchant qui est pris à son propre piègeJob. 18. 7-10, et le fidèle est préservé.
La Parole est un héritage, une mine de trésors célestes, un grenier de promesses (verset 111). Si le croyant s’en éloigne, il perd les promesses.
Seul le croyant peut concilier afflictions et joie (versets 107, 111) 1 Pierre 1. 6. La joie au milieu des persécutions caractérisait les premiers chrétiensRomains 5. 3, 5 ; Galates 5. 22 ; 2 Thessaloniciens 1. 4. Cette joie, communiquée et entretenue par le Saint Esprit, ne dépend pas des circonstances ou d’efforts personnels, mais de notre relation avec Jésus Christ.
L’engagement solennel et absolu pris au verset 106 est maintenant tempéré par l’expérience (verset 112) : le psalmiste “incline” son cœur à pratiquer les statuts de Dieu.
Le psalmiste s’est totalement engagé à appliquer la Parole dans sa propre vie (verset 106). Mais mettre la Parole en pratique c’est commencer, non pas par agir, mais par l’aimer (verset 113). C’est ainsi que nous serons protégés des dangers.
Dieu nous veut transparents, sincères. Il ne peut s’accommoder de ceux qui sont doubles de cœur, qui ont le cœur partagé (verset 113). Ils ne sont que des indécis ou des hypocrites. Nous devons nous approcher de Dieu avec un cœur vraiHébreux 10. 22, car il ne supporte pas l’hypocrisieÉsaïe 29. 13.
Le psalmiste a fait l’expérience de la protection divine dans ses nombreuses épreuves (verset 114). L’Éternel est suffisant pour tout : il est le véritable asile qui abrite et le bouclier qui protège. Avec le bouclier de la foi, le croyant résiste au diable et fait de lui un fugitifÉphésiens 6. 16 ; Jacques 4. 7.
Connaître la protection divine fortifie l’espérance (verset 116). Entouré de personnes qui font le mal (verset 115), le psalmiste leur ordonne de se retirer de lui pour qu’il puisse observer les commandements de son Dieu3. Le N.T. enseigne la démarche opposée, puisque le monde est maintenant condamné : c’est au croyant de se séparer du mal pour Dieu2 Corinthiens 6. 14-18 ; 2 Timothée 2. 19.
Notre âme dépérit, si elle n’est pas soutenue par Dieu, et notre espérance s’affaiblit (verset 116). L’ennemi cherche par tous les moyens à effacer en nous toute espérance de recommencement, mais si nous tombons, nous nous relèveronsMichée 7. 8. Si nous nous humilions, le Seigneur nous élèveraJacques 4. 10.
Satan gouverne le monde selon des principes de force, de cupidité, d’égoïsme, d’orgueil et de licenceMatthieu 4. 8, 9. Dominé par Satan, le monde est en aliénation et en totale opposition à Dieu1 Jean 4. 5, 5. 19. Mais Satan est un ennemi vaincu. Jésus, manifesté pour détruire les œuvres du diable, l’a vaincu à la croix1 Jean 3. 8 ; Colossiens 2. 15. Aujourd’hui est encore un jour de grâce. Mais Dieu jugera un jour ses ennemis. Il les enlèvera comme des scories : “Qui supportera le jour de sa venue, et qui subsistera lorsqu’il se manifestera ? Car il est comme un feu d’affineur, et comme la potasse des foulons” Malachie 3. 2. Lire dans la Bible de si nombreux chapitres qui parlent de jugements est un exutoire à une colère bien compréhensible parfois, et nous conduit à aimer un Dieu juste que ces jugements révèlent et exaltent (verset 119).
Plutôt que de se réjouir du jugement des méchants, le psalmiste tremble devant la majesté de Dieu (verset 120). “Qui peut tenir devant l’Éternel, ce Dieu saint ?” 1 Samuel 6. 20. Maintenant que nous connaissons Dieu comme notre Père, révélé par son Fils Jésus Christ, nous ne tremblons plus de frayeur devant lui. Cela n’autorise pas la familiarité. Bien au contraire, nous servons Dieu dans la crainte de lui déplaire.
Dans cette strophe, le psalmiste prend la position d’un serviteur (versets 122, 124, 125).
Sous la loi donnée à Moïse, Dieu a fait alliance avec l’homme. Il s’est engagé avec l’homme parce que l’homme s’était engagé à lui obéirExode 19. 8 (verset 121). La nouvelle alliance introduit un ordre de choses différent. Nous ne demandons pas à Dieu de ne pas nous abandonner (verset 121). En vertu de l’œuvre de Christ accomplie une fois pour toutes, Dieu s’engage à n’abandonner aucun des siens, de sorte que l’apôtre Paul peut dire : “Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?” Romains 8. 31
Le Seigneur est le garant de notre bonheur (verset 122). C’est lui qui l’assure, car “c’est Dieu qui justifie ; qui est celui qui condamne ? – C’est Christ qui est mort, mais plutôt qui est aussi ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, qui aussi intercède pour nous” Romains 8. 34.
En voyant l’état du monde et de l’Église, nous soupirons après le salut et la justice (verset 123) Hébreux 10. 36. En attendant, restons attachés au Seigneur et efforçons-nous de mener une vie qui lui soit entièrement consacrée2 Pierre 3. 11.
Comme le psalmiste, notre position devant le Seigneur est celle d’un serviteur qui sait que son Maître veut son bien (verset 124). Le vrai serviteur désire connaître la volonté du Maître pour mieux lui obéir (verset 125).
Le psalmiste pense que le moment est venu pour l’Éternel d’agir en jugement, car ses adversaires ont annulé la loi (verset 126). D’autres hommes de Dieu ont eu la même attitude. Voyant la violence qui déferlait sur son peuple, le prophète Habakuk s’est indigné de l’impassibilité de l’Éternel. Dieu lui a montré que le juste doit vivre de sa foiHabakuk 2. 4 et qu’il jugera ses ennemis, mais au temps déterminé par lui seul. Les hommes sont de nature impatiente, particulièrement quand les circonstances sont adverses. La patience, une des vertus qui caractérisent les croyants matures2 Pierre 1. 6, est le fruit de l’expérience chrétienne.
Le psalmiste aime la Parole plus que tout ce qui a une très grande valeur sur la terre (verset 127). Il reconnaît que ce que l’Éternel dit à l’égard de toute chose est droit (verset 128). C’est pourquoi il est certain que l’Éternel répondra.