Le Psaume 110 célébrait l’exaltation de Christ. Les psaumes de louanges qui lui succèdent nous transportent jusqu’à l’introduction du règne millénaire.
On peut les regrouper en trois séries :
Les Psaume 111 et 112 sont des psaumes alphabétiques1.
Ce cantique de louange résume en quelques strophes la grandeur des œuvres de l’Éternel depuis la sortie d’Égypte jusqu’à l’occupation de Canaan. L’Éternel s’y révèle successivement comme :
Mais il est une œuvre d’un niveau plus élevé ; elle ne devra jamais être oubliée : “son œuvre”. C’est la délivrance d’un peuple asservi en Égypte, dont la Pâque, célébrée d’année en année, génération après génération, est le “mémorial” Exode 12. 14.
Pendant toute la traversée du désert, l’Éternel fit “pleuvoir sur eux la manne pour manger”, leur envoya “le blé des cieux… le pain des puissants” Psaume 78. 24, 25. “Ils ont mangé la même viande spirituelle”, ajoutera le N.T. 1 Corinthiens 10. 3. Voilà un nouveau motif de louange envers l’Éternel fidèle malgré les murmures de son peuple.
L’Éternel avait eu avec AbrahamGenèse 15. 18 une alliance par laquelle Dieu seul s’était engagé à bénir la descendance du patriarche. C’est une “alliance perpétuelle” 1 Chroniques 16. 15-18 dont une des premières conséquences est la sortie d’Égypte du peuple d’Israël. Dans le désert de SinaïExode 19. 1-8, plutôt que de reconnaître ce que Dieu a fait pour lui, ainsi que ses propres défaillances, le peuple s’est présomptueusement engagé à faire “tout ce que l’Éternel a dit”. L’Éternel conclut alors avec Israël une alliance “selon toutes ces paroles” qu’Israël s’est formellement obligé à pratiquerExode 24. 3, 7, 8. C’est aussitôt le drame du veau d’or. Dieu, par égard pour son serviteur Moïse, ne rompt pas l’alliance, mais la loi qui la concrétise garde toute sa rigueur, car “ses préceptes sont sûrs… faits avec vérité et droiture” (versets 7, 8). Dieu se souviendra de l’alliance avec son peuple élu ; il accompagnera la caravane d’Israël jusqu’au pays promis, car il reste un Dieu de compassion, “plein de grâce et miséricordieux” (verset 4) même s’il lui faut châtier les coupables.
Ne trouvons-nous pas dans ce court verset comme un condensé du Deutéronome ? Là, Moïse, un vieillard, rappelait à la jeune génération qui allait entrer en Canaan les merveilles accomplies par l’Éternel envers leurs pères ; il leur expliquait dans le détail la loi de l’alliance, leur sauvegarde. Puis, avec toute l’affection d’un grand-père, mais avec solennité, il lisait au peuple un cantique pour instruireDeutéronome 32 : cantique prophétique, annonçant ce que serait l’avenir d’Israël, mais célébrant aussi la grandeur et la fidélité de l’Éternel. Ce cantique ne fut pas chanté.
Bien des siècles plus tard, dans notre psaume, une génération s’est levée, qui vient à son tour occuper le pays de beauté ; de tout son cœur, elle chante la grandeur de l’Éternel. Elle rappelle que, du côté de Dieu, trois choses demeurent à perpétuité : sa justice (verset 3), son alliance (versets 5, 9), ses préceptes (versets 7, 8) ; en retour, elle désire adresser à Dieu une louange perpétuelle (verset 10).
La crainte de l’Éternel, c’est accepter ce qu’il demande (ses préceptes) ; cette crainte conduit à la sagesse, donne une saine intelligenceProverbes 1. 7 ; 9. 10 ; Job 28. 28 ; elle conduit le cœur à exprimer une louange continuelle : “Je bénirai l’Éternel en tout temps ; sa louange sera continuellement dans ma bouche” Psaume 34. 2.
Ce très beau psaume de louange était chanté par les fidèles à l’occasion des fêtes solennelles.
Le Dieu Sauveur a établi également “un mémorial de ses merveilles” pour le peuple chrétien. Dimanche après dimanche, la voix du Seigneur, présentant le mémorial de ses souffrances, répète : “Faites ceci en mémoire de moi” 1 Corinthiens 11. 24.