La Parole est admirable en elle-même (verset 129), chacune de ses parties comme le tout. Quand on découvre la parole, son “entrée” illumine jusqu’au plus profond de l’être intérieur (verset 130), comme une fenêtre ouverte pour laisser pénétrer la lumière.
La Parole ne cesse jamais d’émerveiller par sa richesse, sa profondeur, son actualité, etc. Elle est merveilleuse dans sa nature, car libre de toute erreur1 ; admirable dans ses effets, puisqu’elle élève l’âme des plus grands esprits, comme des plus simples, c’est-à-dire des personnes qui n’ont pas reçu d’instruction2. Il n’y a pas d’ignorant que la Parole ne puisse illuminer, pas de savant qu’elle ne puisse éclairer. Quand la Parole illumine, elle communique un véritable désir de mieux la connaître (verset 131) 3 : “Ouvre ta bouche toute grande, et je la remplirai” Psaume 81. 11 (voir aussi Psaume 143. 10).
Le psalmiste adresse plusieurs prières à Dieu. Il demande :
La cause de Dieu devient celle du psalmiste (verset 136). Il n’est pas indifférent aux péchés de ceux qui n’obéissent pas à la Parole. Si nous prenons le péché à la légère, si nous ne pleurons pas sur le péché des autres, leur péché peut devenir le nôtre1 Corinthiens 5. 2 ; Philippiens 3. 18.
Quand nous sommes éprouvés et que nous ne pouvons pas discerner les voies de Dieu à notre égard, souvenons-nous qu’il est juste dans toutes ses paroles et dans tous ses actes, toujours en accord avec lui-même (verset 137) Genèse 18. 25 ; Ésaïe 40. 27, 28.
Les témoignages de Dieu (les manifestations de lui-même et de ses voies) comme ses promesses, sont vrais et sûrs du commencement à la fin (verset 138). On ne peut les mettre en question, même le plus petit d’entre eux.
La valeur des paroles divines est si grande que le psalmiste s’indigne en voyant que ses oppresseurs les rejettent dans l’oubli (verset 139). Le zèle, c’est-à-dire un amour passionné, le dévore, comme un feu consume un sacrifice. Comment les persécuteurs peuvent-ils ignorer les commandements de Dieu même, d’autant plus que sa Parole est affinée, c’est-à-dire purifiée de toute scorie. Elle ne porte aucune impureté, aucune erreur (verset 140). Si nous affirmons l’infaillibilité de la parole de Dieu, croyons à son autorité4.
Que personne ne pense que l’étude de la parole de Dieu est réservée à une élite ! Dans ce psaume nous entendons la voix d’un faible, d’un “petit” dont nous ne connaissons pas même le nom, pas celle d’un personnage célèbre (verset 141). Bien qu’il soit petit à ses propres yeux et méprisé par ses adversaires, il n’oublie pas les enseignements divins comme ses oppresseurs l’ont fait.
La gloire et la sécurité du croyant sont de savoir que la justice de Dieu est immuable (verset 142). La parole n’est pas seulement vraie, elle est la vérité elle-mêmeJean 17. 17.
Le psalmiste a connu les craintes et les combats, comme l’apôtre Paul : “Nous fûmes affligés en toute manière : au dehors, des combats ; au dedans, des craintes” 2 Corinthiens 7. 5. Dieu console les siens de diverses manières, mais avant tout par sa Parole quand ils découvrent avec délice toutes les richesses qu’elle contient (verset 143).
Le psalmiste résume cette strophe en constatant que la justice des témoignages de Dieu ne peut être infirmée ; elle demeure à toujours. Il conclut par une prière qu’il répète à plusieurs reprises dans le psaume : “Donne-moi de l’intelligence”. Il ne conçoit pas d’autre source d’intelligence que celle qui vient de Dieu (verset 144). Cette faculté est essentielle à la vie du croyant. Elle permet de discerner le bien du mal et de s’approprier les pensées de Dieu pour en faire son profit.
Cette strophe montre :
La merveilleuse relation qu’entretient le psalmiste avec son Dieu n’exclut pas les épreuves. Celui qui est avec Dieu dans la chambreMatthieu 6. 6 le trouve aussi dans la fournaise (versets 145, 146).
Le psalmiste crie de tout son cœur à l’Éternel avant que le soleil se lève, en s’appuyant sur les promesses de la Parole (verset 147). Avant que la nuit tombe, il médite la Parole (verset 148). Elle rend Dieu présent le jour comme la nuit (verset 151).
Dieu répond aux prières si nous sommes obéissants à sa Parole (verset 145). Dieu nous entend pour que nous l’écoutions.
Qui pourrait jamais prier Dieu, s’il ne savait qu’il répond pour délivrer ? (verset 147). Celui qui prie avec diligence ne perdra jamais son espérance.
Dieu nous écoute parce qu’il est bon (verset 149). Ses réponses sont selon sa nature.
S’éloigner de la Parole pousse les hommes à s’approcher de ceux qui l’aiment, mais pour leur faire du mal (verset 150). Quand une personne n’aime pas Dieu, elle en vient souvent à détester ses semblables. Le vrai croyant ne peut pas aimer Dieu et haïr ses frères1 Jean 5. 1, 2.
Dieu est plus proche de nous que nos ennemis (verset 151). Il ne reste jamais éloigné de ceux qui serrent la Parole dans leur cœur.
Aussi sûrement que Dieu est immuable, sa Parole ne change pas (verset 152). Cette certitude est le fondement de la prière.
Les commandements de Dieu sont vérité (verset 151). Par leur propre expérience ou leurs propres connaissances, les hommes ne pourront jamais arriver à une telle déduction. Par contre, le croyant, par ses expériences avec Dieu, ne peut que constater : ces choses sont vraies ; Dieu a parlé.
Les termes “simple, les simples” s’appliquent à plusieurs catégories de personnes :