Tout vrai croyant a un profond désir de pureté, non seulement dans sa conduite extérieure (elle peut être sans reproche), mais aussi dans ses pensées les plus intimes.
Comment mener une vie pure quand on est jeune et plein d’énergie, et qu’on a toute la vie devant soi ? En obéissant à la Parole (verset 9). Elle contient tout ce que nous devons croire et tout ce que nous devons faire. La Parole permet d’examiner toute pensée et toute action en jetant sa lumière sur nos intentions les plus secrètes. De plus, elle lave comme l’eauÉphésiens 5. 26 et purifie tout ce qui salit le corps et l’esprit2 Corinthiens 7. 1. Son action purifiante agit sur toute la conduiteJean 15. 3.
La jeunesse est le temps des grandes décisions. La meilleure décision qu’un jeune homme ou une jeune fille puisse prendre est de s’engager de tout son cœur pour le Seigneur, mais en le faisant, il éprouve nécessairement son incapacité et demande à Dieu le secours pour être gardé (verset 10).
Le monde cache ses richesses à l’abri des coffres-forts. Le croyant cache les siennes – la Parole – au-dedans de lui-même, dans son cœur (verset 11). Pour cela, il doit s’en imprégner, s’en nourrir, et la mémoriser. Ainsi, la Parole reste toujours à disposition pour le garder de pécher. Quand la Parole tombe dans la bonne terre, dans un cœur honnête et bon, elle porte du fruitLuc 8. 15 et conduit à la louange (verset 12).
Instruit par la Parole (verset 12), le psalmiste peut à son tour l’enseigner à d’autres (verset 13), car “de l’abondance du cœur, la bouche parle” Luc 6. 45. Il prend aussi plaisir à la méditer (verset 15). Méditer la Parole1 et l’enseigner sont les signes d’une bonne santé spirituelle. Nous devons méditer les Écritures pour laisser Dieu nous parler, et les étudier pour connaître ses pensées. “La cause de tous nos maux, c’est l’ignorance des Écritures”. En lisant la Parole, nous apprenons comment Dieu prend soin des siens et les délivre, combien grande est sa bonté et quels sont ses sentiers (verset 15).
Ces témoignages remplissent le cœur d’une joie profonde, qui a bien plus de valeur que toutes les richesses du monde (verset 14) 2. Le psalmiste renouvelle alors son engagement devant Dieu en promettant de ne jamais oublier la Parole (verset 16).
En prise à de nombreuses difficultés, le psalmiste ne peut que se tourner vers l’Éternel pour demander le réconfort, non comme une récompense pour quelque mérite, mais dans le seul but de vivre pour obéir à la Parole (verset 17).
Il ne recherche pas de nouvelles révélations. Il désire simplement que le Seigneur lui ouvre les yeux pour voir les merveilles qui sont dans la loi (verset 18). La loi de Dieu est trop souvent perçue comme une suite d’interdits. On oublie qu’elle a été donnée à Israël comme un bien précieux qui épanouit celui qui l’observe. L’apôtre Paul sublime la prière du psalmiste quand il demande pour les Éphésiens “que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne l’esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance, les yeux de votre cœur étant éclairés, pour que vous sachiez quelle est l’espérance de son appel, et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints, et quelle est l’excellente grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, selon l’opération de la puissance de sa force” Éphésiens 1. 17-19. La contemplation de la puissance de Dieu à l’œuvre en Jésus Christ nourrit l’être intérieur du croyant. Il ne s’agit pas d’acquérir des connaissances intellectuelles, mais de connaître une véritable transformation spirituelle. « Voir par les yeux du cœur, c’est croire ; et croire, c’est savoir. »
Le croyant est un étranger sur la terre (verset 19). Il est dans le monde, mais il n’appartient pas à ce système hostile à DieuJean 17. 14-16. Cette position entraîne de nombreuses souffrances et elle peut conduire à la persécution.
Le psalmiste désire connaître son chemin (“Ne me cache pas tes commandements”, verset 19). Sa passion pour la Parole est si ardente que son âme est comme brisée en voyant les orgueilleux la mépriser (verset 21). L’orgueilleux ne désire jamais apprendre. Il ne croit pas à une source de connaissance en dehors de lui-même. Une sainte indignation accompagnée d’une peine profonde (verset 136) devrait nous saisir quand nous voyons aujourd’hui la Parole foulée aux pieds par les incrédules, comme elle ne l’a jamais été.
Opprobre, mépris, calomnies ne sont pas épargnés aux croyants. Que faire dans ces circonstances ? Se justifier à tout prix ? C’est inutile. N’attacher au contraire aucune importance à sa réputation ? Ce n’est pas davantage la voie de la sagesse, car une bonne renommée est préférable à de grandes richessesProverbes 22. 1 et vaut plus que le bon parfumEcclésiaste 7. 1. La meilleure garantie pour sauvegarder sa propre réputation est une bonne conscience devant Dieu1 Corinthiens 4. 3, 4 ; 1 Pierre 3. 16. Nous n’aurons jamais à avoir honte de servir le Seigneur2 Timothée 1. 8.
Le psalmiste sait qu’il ne peut rien attendre des princes de son peuple. Ils ont pourtant la mission de faire régner l’ordre, mais ils sont contre lui (verset 23). N’ayant personne pour prendre sa défense, le psalmiste fait l’expérience que les témoignages de Dieu sont ses vrais conseillersPsaume 32. 8 (verset 24).
On peut remarquer que le nom de l’Éternel n’est pas mentionné dans cette strophe. Il est pourtant le seul auteur des Écritures, comme le montrent les expressions “ta parole”, “ta loi”, “tes commandements”, etc. qui reviennent à chaque verset. “Toute écriture est inspirée de Dieu” 2 Timothée 3. 163. La Bible ne peut recourir à aucune autre autorité pour affirmer qu’elle est inspirée de Dieu. L’inspiration de la Bible s’impose au lecteur conduit par l’Esprit, par le message qu’elle contient. “Personne ne connaît les choses de Dieu… si ce n’est l’Esprit de Dieu” 1 Corinthiens 2. 11. « Sans Dieu, Dieu reste inconnu. »
Le psalmiste a connu le mépris des orgueilleux et des chefs de son peuple (verset 23). Il doit apprendre maintenant que son propre cœur n’est pas meilleur que celui de ses ennemis. Il traverse une période de dépression spirituelle, passagère, comme plusieurs hommes de Dieu dans l’A.T. Élie, Asaph, Jérémie, et d’autres encore, ont connu cette terrible épreuve4. Prostré dans la poussière, il est comme mort, impuissant à s’élever au-dessus des circonstances pénibles qu’il traverse (verset 25).
Le retour à la vie commence par la confession, sans rien cacher de sa propre conduite. Le but de la confession n’est pas de faire connaître nos voies à Dieu, mais de nous les faire mieux connaître. Dieu répond en pardonnant. Le psalmiste demande à l’Éternel de lui enseigner ses statuts pour mieux obéir (verset 26) et pour mieux comprendre le but des préceptes divins (verset 27).
Plus nous entrons dans la compréhension des pensées de Dieu, plus nous nous émerveillons de sa sagesse. Une approche purement intellectuelle de la Parole conduit au désastre. Pour se faire connaître, Dieu parle au cœur5 de l’homme, à l’être intime. “Je leur donnerai un cœur pour me connaître” Jérémie 24. 7.
Le psalmiste connaît la tristesse, cependant il en guérira, car il ne cherche pas le remède en lui, mais dans les promesses de la Parole : “Relève-moi selon ta parole”. La tristesse est souvent liée à des situations où l’on a perdu quelque chose. Pour en guérir, il faut accepter d’en être séparé. Après avoir mené deuil sur Sara, Abraham a accepté la situation : il “se leva de devant son mort” Genèse 23. 1-3.
On peut aussi être triste devant une situation qui déshonore Dieu. Au prophète Samuel, profondément affligé du comportement du roi Saül, Dieu a dû dire : “Cesse de mener deuil, car je l’ai rejeté” 1 Samuel 16. 1.
Dans la tristesse on éprouve plusieurs besoins : celui de pleurer, de trouver des bras qui consolentÉsaïe 66. 12, 13, ou d’être pardonné, si l’on a péché. “La tristesse selon Dieu produit une repentance à salut” 2 Corinthiens 7. 10.
Si la loi de Dieu n’est pas au-dedans de nous-mêmes, notre esprit est vite occupé par de mauvaises pensées et notre position se fausse. Dieu nous veut transparents, devant lui et devant les hommes. Rien ne lui est caché de nos pensées les plus intimes. Le “cœur double” appartient à l’hypocrite. Nous sommes donc placés devant un choix : ou marcher dans une voie de mensonge, ou choisir celle de la fidélité, c’est-à-dire être fidèles à Dieu, comme le psalmiste quand il a compris que Dieu agit d’une manière juste (verset 30).
La Parole a fait son œuvre dans l’être intérieur du psalmiste. Son âme était attachée à la poussière. Maintenant fortifié, il s’attache de cœur aux témoignages de Dieu. Libéré de lui-même, revêtu d’une nouvelle énergie, il court dans la bonne direction (verset 32), comme l’apôtre Paul qui courait droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu, oubliant les choses qui sont derrière et tendant avec effort vers celles qui sont devantPhilippiens 3. 14.