Les Psaume 146 à 150 constituaient dans le culte judaïque « le petit Hallel »1 ; c’est donc un ensemble de cantiques d’adoration et d’actions de grâce. Ils forment l’épilogue des cinq livres des psaumes, qui s’achèvent ainsi sur une note de louange.
Ces cinq psaumes sont l’alléluia de l’inauguration du règne de Christ qui retentit sur toute la terre.
Le Psaume 146 célèbre l’Éternel comme Dieu de Jacob ; ce titre souligne qu’il est le Dieu de l’ensemble du peuple (les douze tribus), mais aussi le Dieu de secours ; c’est une des caractéristiques de ce psaume.
Chacun des participants à ce règne de paix est invité à louer Dieu pendant sa vie entière. C’était déjà le désir de David pour lui-mêmePsaume 34. 2. C’est également l’invitation qui est faite à tout croyant chrétien : “Offrons donc, par lui (Christ), sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom” Hébreux 13. 15 ; Éphésiens 5. 19, 20 ; Colossiens 3. 16.
Déjà Jésus, au début de son ministère, avait proclamé que ces miracles, annoncés par les prophètes, pouvaient se réaliser sur la terre d’Israël, car c’était le but de sa mission : “L’Esprit du Seigneur est sur moi… pour annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres… pour publier aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue ; pour renvoyer libres ceux qui sont foulés, et pour publier l’an agréable du Seigneur” Luc 4. 18, 19. Nous savons l’accueil que reçut ce merveilleux message… et les conséquences pour Israël : le rejet de Jésus et la dispersion du peuple.
Les siècles ont passé ; un peuple, maintenant ramené sur sa terre, se souvient de ce que le Dieu de Jacob a fait pour lui. Chacun apporte sa note personnelle à la louange collective, en rappelant la valeur du secours divin dans sa propre épreuve.
Cette scène est d’une grande beauté ; si les expressions du cantique sont simples, elles restent émouvantes parce que l’on sent vibrer des cœurs, libérés de leurs fardeaux, dans une reconnaissance sincère à l’égard d’un Dieu qui s’est montré bon et secourable comme il l’avait été pour le patriarche Jacob.
Et la louange s’achève dans un grand élan de foi : “L’Éternel régnera à toujours – ton Dieu, ô Sion2 ! Il régnera de génération en génération. Alléluia !”
“Hallel” vient de l’hébreu : Hallelou-Jah (louez l’Éternel). Ce mot est le titre de deux recueils de louanges :
Les psaumes du petit Hallel commencent et se terminent par : “Alléluia”.