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Les Psaumes
Sondez les Écritures - 5e année

Psaume 146

Louanges de l’inauguration du règne millénaire

Les Psaume 146 à 150 constituaient dans le culte judaïque « le petit Hallel »1 ; c’est donc un ensemble de cantiques d’adoration et d’actions de grâce. Ils forment l’épilogue des cinq livres des psaumes, qui s’achèvent ainsi sur une note de louange.

Ces cinq psaumes sont l’alléluia de l’inauguration du règne de Christ qui retentit sur toute la terre.

1. Louange du résidu au Dieu de Jacob qui l’a secouru

Le Psaume 146 célèbre l’Éternel comme Dieu de Jacob ; ce titre souligne qu’il est le Dieu de l’ensemble du peuple (les douze tribus), mais aussi le Dieu de secours ; c’est une des caractéristiques de ce psaume.

“Mon âme, loue l’Éternel !” : versets 1, 2

Chacun des participants à ce règne de paix est invité à louer Dieu pendant sa vie entière. C’était déjà le désir de David pour lui-mêmePsaume 34. 2. C’est également l’invitation qui est faite à tout croyant chrétien : “Offrons donc, par lui (Christ), sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom” Hébreux 13. 15 ; Éphésiens 5. 19, 20 ; Colossiens 3. 16.

Confiance dans le Dieu de Jacob : versets 3-5

  • versets 3, 4 : “L’homme ressemble à la vanité” (144. 4) ; il est donc vain de mettre sa confiance en lui, même en celui qui détient l’autorité, car la fin de tout “fils d’homme” est de retourner à la poussière.
  • verset 5 : En contraste, celui qui met sa confiance dans le “Dieu de Jacob” est un “bienheureux”. Pourquoi ? Ce titre de “Dieu de Jacob” revient dans bien des psaumesPsaume 20. 1 ; 46. 8, 12 ; 75. 10 ; 76. 7 ; 81. 2, 5 ; 84. 9 ; 94. 7 alors que celui de “Dieu d’Abraham” n’est mentionné qu’une foisPsaume 47. 10. Le Dieu d’Abraham avait accompagné un patriarche fidèle qui avait marché en communion presque ininterrompue avec lui. Jacob avait commis de multiples erreurs dans sa marche, et, pour lui, Dieu avait été plutôt celui qui secourt dans les difficultés. À la fin de sa course Jacob avait dû reconnaître que, contrairement à ses pères, il n’avait pas toujours marché avec Dieu, mais s’était comporté en brebis rétive, alors que l’Éternel avait été pour lui “le Dieu devant la face duquel ont marché mes pères, Abraham et Isaac, le Dieu qui a été mon berger depuis que je suis jusqu’à ce jour” Genèse 48. 15. Toute la différence était là : Jacob, plus occupé des soins de son troupeau que de sa famille et de sa propre âme, avait eu souvent besoin de la houlette et du bâton de son divin berger, mais il avait été secouru. C’est de ce Dieu-là que les opprimés des psaumes ont besoin. Le “Dieu de Jacob” de tous les psaumes précités, avait été “Elohim”, le Dieu suprême. Seul le Psaume 146 lui reconnaît le titre de “El”, le Dieu fort, celui qui, dans toutes les épreuves du résidu, s’est montré puissant et secourable. Oui, “bienheureux” celui qui l’a pour son Dieu.

Dieu de puissance et de bonté : versets 6-10

  • verset 6 : Si Dieu a secouru son résidu, il est célébré, avant toutes choses, comme puissant créateur, et comme celui qui fait triompher la vérité. Ce thème est fréquent dans l’A.T. (115. 15 ; 124. 8 ; 134. 3) Job 38 ; Psaumes 19, 104 ; Ésaïe 40. 28.
  • versets 7-9 : Mais, au début du règne, on rappelle aussi que le Dieu de Jacob a moissonné la louange de ses créatures dans d’autres champs que celui de la création ; pensons à ceux de sa bonté, de sa grâce, de sa rédemption. De tout temps il a été celui qui :
  • secourt les opprimés ;
  • nourrit les pauvres ;
  • rend la liberté aux prisonniers ;
  • donne la vue aux aveugles ;
  • relève ceux qui ploient sous un fardeau trop lourd ;
  • aime les justes ;
  • ne méprise pas les étrangers qui peuvent languir loin du pays ;
  • console l’orphelin et la veuve privés de soutien naturel.

Déjà Jésus, au début de son ministère, avait proclamé que ces miracles, annoncés par les prophètes, pouvaient se réaliser sur la terre d’Israël, car c’était le but de sa mission : “L’Esprit du Seigneur est sur moi… pour annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres… pour publier aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue ; pour renvoyer libres ceux qui sont foulés, et pour publier l’an agréable du Seigneur” Luc 4. 18, 19. Nous savons l’accueil que reçut ce merveilleux message… et les conséquences pour Israël : le rejet de Jésus et la dispersion du peuple.

Les siècles ont passé ; un peuple, maintenant ramené sur sa terre, se souvient de ce que le Dieu de Jacob a fait pour lui. Chacun apporte sa note personnelle à la louange collective, en rappelant la valeur du secours divin dans sa propre épreuve.

Cette scène est d’une grande beauté ; si les expressions du cantique sont simples, elles restent émouvantes parce que l’on sent vibrer des cœurs, libérés de leurs fardeaux, dans une reconnaissance sincère à l’égard d’un Dieu qui s’est montré bon et secourable comme il l’avait été pour le patriarche Jacob.

Et la louange s’achève dans un grand élan de foi : “L’Éternel régnera à toujours – ton Dieu, ô Sion2 ! Il régnera de génération en génération. Alléluia !”

Notes

1

“Hallel” vient de l’hébreu : Hallelou-Jah (louez l’Éternel). Ce mot est le titre de deux recueils de louanges :

  • Le grand Hallel (Psaume 113 à 118) chanté pendant la Pâque.
  • Le petit Hallel (Psaume 146 à 150) chanté au moment de l’offrande du matin, au sanctuaire.

Les psaumes du petit Hallel commencent et se terminent par : “Alléluia”.

2La montagne de Sion à Jérusalem est la montagne de Dieu (Ésaïe 8. 18 ; 18. 7 ; 24. 23).

Psaumes 146

1Louez Jah. a

Mon âme, loue l’Éternel !

2Je louerai l’Éternel durant ma vie ; je chanterai des cantiques à mon Dieu tant que j’existerai.

3Ne vous confiez pas dans les principaux, dans un fils d’homme, en qui il n’y a pas de salut.

4Son esprit sort, l’homme retourne dans le sol d’où il est tiréb ; en ce même jour ses desseins périssent.

5Bienheureux celui qui a le ✷Dieu de Jacob pour son secours, qui s’attend à l’Éternel, son Dieu,

6Qui a fait les cieux et la terre, la mer, et tout ce qui s’y trouve ; qui garde la vérité à toujours ;

7Qui exécute le jugement en faveur des opprimés ; qui donne du pain à ceux qui ont faim !

L’Éternel met en liberté les prisonniers.

8L’Éternel ouvre les yeux des aveugles ; l’Éternel relève ceux qui sont courbés ; l’Éternel aime les justes ;

9L’Éternel garde les étrangers ; il affermit l’orphelin et la veuve, et confondc la voie des méchants.

10L’Éternel régnera à toujours, – ton Dieu, ô Sion ! de génération en génération. Louez Jah ! a

Notes

aAlléluia !
blitt. : il retourne dans son sol.
cpropr. : rend tortueuse.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)