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Les Psaumes
Sondez les Écritures - 5e année

Psaume 118. 15-29

Cantiques de louanges

8. Cantique d’inauguration du règne millénaire (2)

L’Éternel m’avait châtié : versets 15-18

Ce qui était longtemps resté une énigme pour le résidu fidèle, labouré par tant d’adversités, s’éclaire maintenant pour lui : “L’Éternel m’a sévèrement châtié” (verset 18). C’est l’autre face des choses, comme pour Job. Dieu n’avait pas oublié l’outrage fait à son Fils, rejeté par Israël ; c’est pourquoi, derrière la coalition des adversaires, il y avait la main de Dieu pesant en châtiment sur son peuple coupable de la mort de son Messie. Mais la peine était restée mesurée (verset 18). Maintenant, le résidu d’Israël peut chanter et exalter “la droite de l’Éternel qui agit puissamment”. Dans son épreuve, il a acquis une meilleure connaissance de deux choses :

  • 1. la sagesse des voies de Dieu ;
  • 2. l’infinie grandeur de la personne du Messie aux yeux de Dieu.

À travers cette expérience, nous découvrons aussi que, lorsque le gouvernement de Dieu visite quelqu’un qu’il aime, Satan cherche et trouve souvent, hélas, son compte en semant le doute ou le découragement dans l’esprit de cet éprouvé. Mais celui qui met sa confiance entière en Dieu, réalise ce beau verset : “Il y a un moment dans sa colère ; il y a une vie dans sa faveur ; le soir, les pleurs viennent loger avec nous, et le matin il y a un chant de joie” Psaume 30. 6.

Que dire de ce qui se passa pour Jésus ? Il avait déclaré, si peu de temps avant sa condamnation : “Le chef de ce monde vient, et il n’a rien en moi” Jean 14. 30. Pourtant Satan réussit à dresser toutes les couches sociales des hommes contre l’innocent. Le divin crucifié “livré à la mort” a tout enduré, sans une plainte.

Célébration du Dieu de salut dans son sanctuaire : versets 19-26

Soudain, se présente un événement tout nouveau ; il est le résultat de l’épreuve qui a précédé :

  • versets 19-21 : Les portes du sanctuaire de Dieu s’ouvrent ; elles ont pour nom “portes de la justice”. Les justes y entrent pour célébrer l’Éternel qui a été leur salut. Sur quelle base la justice divine repose-t-elle ? Pourquoi, après tant de siècles d’interruption, la louange peut-elle reprendre dans le temple ? Les versets suivants vont nous l’apprendre.
  • versets 22, 23 : Voici un éclairage nouveau sur une des vérités les plus élevées ; il n’était pas possible qu’Israël fût rétabli et retrouvât l’accès au sanctuaire sans son Messie. Jadis, il l’avait méprisé, quand, voulant bâtir seul, il avait fait de Jésus la pierre rejetée ; c’est la douloureuse histoire du Calvaire.

Les épreuves qui se sont prolongées pendant de longs siècles, ont transformé Israël ; la pierre rejetée devient pour lui la “maîtresse pierre du coin” 1 du sanctuaire divin (ou encore “la pierre du faîte”) Zacharie 4. 7. Tout Israël reconnaît maintenant que cela est juste ; la glorification de son Messie, à laquelle il participe, est “une chose merveilleuse devant nos yeux”. “Ceci a été de par l’Éternel”, s’écrie-t-il d’une seule voix. Il savait que son Messie viendrait régner ; maintenant il le voit de ses propres yeux. Mais le psaume passe sous silence ce que nous révélera le prophète en parlant de l’esprit contrit d’un peuple qui interroge : “Quelles sont ces blessures à tes mains ? … Celles dont j’ai été blessé dans la maison de mes amis” Zacharie 13. 6.

  • versets 24-26 : Alors, dans “ce jour que l’Éternel a fait”, un jour exceptionnel, le cantique d’allégresse jaillit de tous les cœurs ; il célèbre la joie retrouvée (verset 24), le salut offert et la prospérité désormais possible (verset 25). Ce n’est plus le cri de joie fugace : “Hosanna2 au fils de David” Matthieu 21. 9 ; Marc 11. 9 ; Luc 19. 38 ; Jean 12. 13, adressé par une foule versatile à Jésus qui entre dans la ville royale, avant d’être bientôt condamné et crucifié hors de la porte. Un peuple longtemps affligé reconnaît enfin, maintenant, la royauté de l’Oint de l’Éternel, qui est Dieu lui-même béni sur toutes choses.

Quand Jésus avait pris congé des chefs religieux juifs, qui allaient demander sa mort, il leur avait dit solennellement : “Voici, votre maison est laissée déserte, car je vous dis : Vous ne me verrez plus désormais, jusqu’à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !” Matthieu 23. 38, 39 ; Luc 13. 35. Cette prophétie se réalise désormais ; le peuple réuni sur le parvis contemple, dans la lumière de ce jour de gloire, son Messie sorti d’auprès de Dieu et venant à lui. Dans un élan de ferveur, il l’adore.

L’offrande à Dieu : versets 27-29

Pendant que les cantiques de louanges se succèdent, les sacrifices d’actions de grâces fument sur l’autel, en reconnaissance à l’Éternel qui a délivré et béni “car sa bonté demeure à toujours” Jérémie 33. 11.

Les vicissitudes sans nombre que le peuple d’Israël a traversées, l’ont mûri et lui ont donné une belle intelligence des pensées et des voies de Dieu envers lui et envers son Messie.

Ce psaume marque le point final du rétablissement d’Israël et son entrée dans la joie du règne millénaire.

Soulignons encore que Jésus a probablement chanté ce psaume avant de se rendre à GethsémanéMatthieu 26. 30 ; Marc 14. 26. Ce qu’il exprima alors (verset 27) nous touche profondément : “Dieu… nous a donné la lumière”. Il était, lui, “la lumière… venue dans le monde… les hommes ont mieux aimé les ténèbres… car leurs œuvres étaient mauvaises” Jean 3. 19 ; 8. 12. Quand, victime expiatoire, à l’heure de l’abandon de Dieu, il fut “amené dans les ténèbres et non dans la lumière” Lamentations de Jérémie 3. 2, quelle force le maintint “lié” à la croix, comme le sacrifice lié aux cornes de l’autel ? Ce fut la puissance des cordeaux de son amour pour son Père et pour nous, pécheurs. Oui, véritablement, “la parole de la croix est folie pour ceux qui périssent, mais à nous qui obtenons le salut elle est la puissance de Dieu” 1 Corinthiens 1. 18.

Notes

1

“La maîtresse pierre du coin” : verset cité en Matthieu 21. 42 ; Marc 12. 10, 11 ; Luc 20. 17 ; 1 Pierre 2. 7.

Cette pierre est déterminante pour la stabilité et l’orientation de la maison à construire. Aujourd’hui, Christ, encore rejeté par son peuple terrestre, est devenu le fondement d’un édifice céleste (Éphésiens 2. 19-22). L’Église, dont la vocation est céleste, constitue cette “maison spirituelle” dont Christ est la pierre d’angle (1 Pierre 2. 5, 7).

2Le mot hébreu” Hosanna “signifie : Dieu sauve.

Psaumes 118

15La voix de triomphe et de salut est dans les tentes des justes : la droite de l’Éternel agit puissamment ;

16La droite de l’Éternel est haut élevée, la droite de l’Éternel agit puissamment ;

17Je ne mourrai pas, mais je vivrai, et je raconterai les œuvres de Jah.

18Jah m’a sévèrement châtié, mais il ne m’a pas livré à la mort.

19Ouvrez-moi les portes de la justice ; j’y entrerai, je célébrerai Jah.

20C’est ici la porte de l’Éternel, les justes y entreront.

21Je te célébrerai, car tu m’as répondu, et tu as été mon salut.

22La pierre que ceux qui bâtissaient avaient rejetée, est devenue la tête de l’anglea.

23Ceci a été de par l’Éternel : c’estb une chose merveilleuse devant nos yeux.

24C’est ici le jour que l’Éternel a fait ; égayons-nous et réjouissons-nous en lui !

25Ô Éternel, sauve, je te prie ! Éternel, je te prie, donne la prospérité !

26Béni soit celui qui vient au nom de l’Éternel ! Nous vous avons bénisc de la maison de l’Éternel.

27L’Éternel est ✷Dieu, et il nous a donné la lumière. Liez avec des cordes le sacrificed aux cornes de l’autel.

28Tu es mon ✷Dieu, et je te célébrerai, – mon Dieu, je t’exalterai.

29Célébrez l’Éternel ! car il est bon, car sa bonté demeure àe toujours.

Notes

ala maîtresse pierre du coin.
bou : elle est.
cou : bénissons.
d [sacrifice de] fête.
elitt. : [est] à.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)